LdC (M) - J10
Dunkerque écrit l'Histoire !
Grâce à une seconde période maîtrisée, Dunkerque a battu Schaffhausen (29-25) samedi après-midi devant son public et s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Une performance historique !
Pour Dunkerque, pas de questions à se poser pour le dernier match de poule à domicile. En faisant leur entrée sur le terrain du Stade de Flandres, les dunkerquois avaient conscience du poids de l’Histoire qui pesait sur leurs épaules. Dunkerque n’avait en effet jamais été aussi proche d’une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Il fallait cependant franchir le dernier obstacle devant lui : Kadetten Schaffhausen.
Schaffhausen affiche la couleur d’entrée
Les duels sont musclés dès l’entame de la rencontre. La défense suisse est bien décidée à marquer rapidement son territoire. L’USDK tente de trouver Mokrani en pivot, mais en vain. En face, l’équipe suisse ne se fait pas prier pour mettre la pression sur les locaux, avec Stojanovic et Mansson à la finition (2-0, 5’). L’attaque nordiste aura besoin de cinq minutes pour régler la mire. Une fois lancé, le diésel dunkerquois montre l’étendue de sa force de frappe, avec un Guillard très précieux en attaque et Butto appliqué sur penalty. L’USDK manque cependant d’efficacité aux tirs et se fait trop souvent prendre au piège dans la défense de Schaffhausen.
Annotel décisif dans les buts
Heureusement pour eux, les nordistes peuvent compter sur un grand William Annotel dans les cages. Sur la lancée de son dernier match de championnat mercredi contre Aix, le portier des champions de France est une véritable assurance tout risque pour son équipe (6-5, 15’). Caussé déstabilise la défense suisse et prend le meilleur sur Nikola Portner, le futur gardien du MAHB. Mais Mamic et Liniger font douter Dunkerque en trompant la vigilance de la défense alors que les nordistes évoluent en supériorité numérique (8-9, 19’). Annotel masque cependant les difficultés de sa défense par une présence de tous les instants. De retour de blessure et efficace à la finition, Afgour répond aux attaques adverses avec combativité. A la pause, les deux équipes sont dos à dos (14-14).
Dunkerque hésitant, puis libéré
Qualifié « d’adversaire coriace » par Patrick Cazal avant la rencontre, Schaffhausen revient avec le couteau entre les dents. Rien de plus logique pour des suisses, diront certains. Maier remplace Portner dans les buts et se met rapidement en évidence, détournant notamment un penalty de Guillard. Les dunkerquois sont moins tranchants et semblent plus hésitants. Schaffhausen creuse un premier écart (15-17, 36’) mais Emonet et Soudry sentent le danger qui rode. Ils remettent rapidement leur équipe devant au tableau d’affichage (18-17, 40’). Comme face à Aix, Dunkerque semble libéré après avoir laissé passer l’orage. Un 6-0 dunkerquois fait lever le public. L’USDK a resserré les rangs en défense (22-18, 43’).
Le plus difficile est fait pour Dunkerque, qui met beaucoup plus de rythme qu’en première période. Schaffhausen tente le tout pour le tout, avec Mansson qui permet à son équipe de croire encore à l’exploit (21-23, 47’). L'USDK ne peut pas permettre de se relâcher, sous peine de voir son adversaire revenir à sa hauteur. La recette est toujours la même : Annotel solide dans ses buts, Emonet bouillant en attaque, et Afgour très remuant en pivot (26-24, 54'). Les nordistes gèrent parfaitement le money-time. Ils peuvent laisser éclater leur joie : Dunkerqur s'impose (29-25) et se qualifie pour le première fois de son histoire en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Une performance de haut vol qui vient récompenser un travail de plusieurs années.
Ils ont dit :
Markus Baur (coach Schaffhausen) : "Nous sommes tristes de ne pas avoir été capables d'aller chercher la qualification. Je pense que nous avons été la meilleure équipe pendant les 38 premières minutes du match, nous avons la balle pour passer à +3 à ce moment là, nous ne la convertissons pas et nous prenons un éclat ensuite. Dunkerque en a profité et a marqué plus de buts faciles et de contre-attaques que nous. Nous voulions forcer Lamon à shooter plus qu'à passer, mais il a réussi à trouver beaucoup de solutions avec ses pivots. On le savait, mais on a pas réussi à mettre notre plan à exécution".
William Annotel (Dunkerque) : "C'est jouissif de vivre ça, d'autant plus avec ce groupe qui est là depuis quelques saisons. Notre match a été dans la lignée de celui d'Aix, on a eu du mal en première mi-temps avant de nous libérer ensuite. On a réussi à monter les ballons en deuxième grâce à notre grosse défense. Personnellement, j'ai mis du temps à me livrer, en première mi-temps j'ai été un peu intermittent avant de beaucoup plus appuyer en deuxième. Je me suis rassuré avec quelques arrêts et cela s'est mieux passé ensuite. Quand on est à -2, on ne met ensuite que de la montée de balle, on a bien senti sur le terrain que c'était notre temps fort et nous avons appuyé dessus, jusqu'à ce qu'ils reviennent à deux buts. La défense a remonté d'un ton, cela m'a permis de faire deux-trois arrêts et de l'emporter."
Mickael Grocault ( Dunkerque) : "Je sens le plaisir du travail accompli depuis plusieurs saisons, passer dans les seize meilleures équipes européennes, c'est vraiment quelque chose. C'est une nouvelle étape dans la vie du club, et on va la savourer avant de repartir au travail la semaine prochaine. On a eu du mal à se mettre dedans, il a fallu quelques arrêts, quelques montées de balle pour qu'on creuse le trou, même si il y a eu un nouveau temps faible vers la fin. On a su s'appuyer sur notre défense, cette fois encore nous ne prenons que 25 buts, on n'arrête pas de le dire mais tout part de là, c'est là où cette équipe montre ses vraies valeurs".