E. Basic : "La défaite contre Montpellier est inexplicable"

La grosse série du Chambéry Savoie Handball tire à sa fin. Après avoir joué Créteil, Nîmes, Nantes et Montpellier, les Savoyards se rendent demain soir à Paris pour y affronter le PSG, leader invaincu de la LNH. Le demi-centre bosnien du CSH, Edin Basic, revient pour nous sur la déroute face à Montpellier et sur le choc qui l'attend face au leader parisien.

- Edin, presque une semaine après la défaite face à Montpellier (25-35), avez-vous une explication à cette sortie de route ?

- On a pris le temps de réfléchir, d'analyser, mais même aujourd'hui, je suis incapable de trouver une raison. On va retenir la thèse de l'accident. D'habitude, si l'attaque ou la défense ou les gardiens ne sont pas bien, il y a toujours quelqu'un ou quelque chose pour rattraper le coup. Contre Montpellier, on a été mauvais dans tous les secteurs et personne n'a été capable de nous sauver ou au moins de nous tirer vers le haut. C'était un accident, on a tous été mauvais en même temps, il faut espérer que cela ne se repasse plus.

- Pensez-vous qu'il y ait pu avoir du relâchement après la très belle performance contre Nantes (34-29) ?

- Non, je n'y crois pas. Pas sur un match à domicile contre Montpellier, si encore cela avait été face à une équipe supposée plus faible, peut être. Je suis là depuis six ans, je sais quelle importance tout le monde au club accorde au Classico face à Montpellier, et tout le monde était vraiment motivé pour le gagner. Je le répète, mais cette défaite est inexplicable.

- Chambéry enchaine les prestations en dents de scie depuis le début de la saison, vous-mêmes savez-vous vraiment ce que vaut cette équipe ?

- On est capable de beaucoup de belles choses, on le sait bien, on l'a montré la saison passée et même face à Nantes encore il y a quinze jours. Maintenant, quand on voit ce qu'on est capable de faire contre Montpellier, d'être aussi nuls partout, ça fait peur. Cette inconstance nous oblige à rester vigilants tout le temps, d'autant plus que cette saison, tout le monde va pouvoir battre tout le monde. On l'a vu à nos dépens à Créteil ou à Nîmes, on n'est en sécurité nulle part. Il faut qu'on assure nos débuts de match, qu'on s'applique à ne pas se retrouver dans la situation de Montpellier où on est à six buts derrière au bout de dix minutes.

"Montrer un autre visage face au PSG"

- Le déplacement au PSG demain, arrive-t-il au bon moment ?

- Dans notre situation, on peut voir les choses de deux côtés. On aurait pu vouloir une équipe à notre portée pour se remettre en confiance, mais le calendrier est ainsi fait qu'on joue le PSG, à la fin d'une série de cinq gros matchs. Au moins on n'aura pas à réfléchir, et c'est peut être pas plus mal. Il s'agira de montrer un autre visage, dans un match où ne sera pas favoris et où on n'aura rien à perdre. La coupe d'Europe arrive en plus le weekend prochain, donc les deux semaines prochaines vont être lourdes, mais on va prendre du rythme, ca va s'enchainer vite.

- Y'a-t-il une recette pour battre ce PSG ?

- Si je la connaissais, je serais millionnaire ! Je vais te dire comme tout le monde, c'est une belle équipe avec des bons joueurs à chaque poste...Il faut espérer qu'ils la jouent un peu facile, que chez nous deux ou trois joueurs prennent feu et peut être qu'on arrivera à quelque chose. Le plus important sera de jouer sans trop se préoccuper de ce qu'ils font, de se lâcher et d'essayer de ne pas exploser dans les quinze premières minutes. Si tu es à cinq, six buts derrière rapidement, on l'a vu face à Montpellier, c'est ingérable.

Propos recueillis par Kevin Domas