LNH
F. Houzot : "beIN est la chaîne du handball"
Il y a un peu plus d'un an, beIN Sports devenait le diffuseur officiel de la LNH. A moins de 24 heures du début du trophée des champions, que les chaines du groupe diffuseront, le directeur de la rédaction Florent Houzot revient pour handnews sur la saison passée et nous parle de celle sur le point de commencer.
- Quel bilan faites-vous de cette première saison en tant que diffuseur exclusif de la LNH ?
- La saison passée était effectivement notre première en tant que diffuseur de la LNH, mais nous n'étions pas néophytes dans le handball, puisque nous avions auparavant les droits de la Champions League et de la LFH. Le handball a d'ailleurs été à l'origine de la création de la chaine beIN Sports 3. Je crois, qu'à l'image des joueurs et des quatorze équipes, notre saison a été réussie. Nous avons proposé deux matchs par journée, un le mercredi et un le jeudi, en plus d'un magazine le jeudi avant l'affiche du jour. Il faut aussi noter, et c'est une première, que beIN a permis de donner plus de lisibilité au championnat, que ce soit pour les fans ou les équipes. Désormais, les journées de championnat sont bien identifiées comme étant le mercredi et le jeudi alors qu'auparavant, elles étaient éclatées, et c'est évidemment un point positif. En plus, nous avons eu le droit à un suspens total jusqu'à la dernière journée, ce qui pour un diffuseur est évidemment l'idéal.
- Quels ont été les retours de la part de la LNH ?
- Ils ont été positifs, mais ils l'étaient déjà au moment de la signature du contrat. Mais quand on signe quelque chose, il faut faire ses preuves derrière, et je crois que notre traitement, notre couverture et notre production des différents événements ont été unanimement appréciés.
- Il y avait quelques réticences au moment de votre arrivée, pensez-vous avoir conquis la majorité des fans de handball ?
- Je ne sais pas si il y avait des réticences, mais comme souvent quand il y a du changement, tout le monde ne peut pas être heureux. En tout cas, nous avons contribué à donner une meilleure exposition au handball grâce à notre couverture des différentes compétitions, que ce soit la Champions League, la coupe de la Ligue, la LNH...Et nous allons continuer dans cette direction puisque nous avons désormais les droits des matchs des équipes de France masculine et féminine, ainsi que de la LFH. Auparavant, il y avait des diffuseurs multiples pour le hand, et le téléspectateur pouvait hésiter à venir vers nous. Désormais, si le fan de handball veut en voir à la télévision, il sait qu'il lui faut s'abonner à beIN.
"Cohérent d'intégrer la LFH à notre offre"
- En parlant de la LFH, vous avez acheté les droits alors que la première expérience avait été plutôt mitigée. Pourquoi y revenir ?
- Si vous parlez des horaires du samedi midi, ceux-ci avaient été définis conjointement entre nous et la LFH pour donner une meilleure exposition au championnat. Le samedi midi permettait de ne pas être pris au milieu du bouchon sportif du samedi soir et du dimanche après midi. Cette expérience a duré un an, avant que Canal ne reprenne les droits la saison dernière. Sport+ n'existant plus, les instances se sont rapprochées de nous, et cela nous a paru cohérent d'intégrer la LFH à notre offre handball, sachant que nous avions acquis les droits des prochains Euro et Mondiaux féminins et masculins, ainsi que des matchs amicaux des équipes de France. Nous diffuserons d'ailleurs les matchs amicaux du mois d'octobre et novembre de préparation au mondial féminin, ainsi que les matchs de tout début janvier de l'équipe de France masculine.
- Quel dispositif doit-on attendre sur les prochaines compétitions internationales, après vos débuts en janvier au Qatar ?
- La volonté de beIN est d'être le plus souvent possible au cœur des compétitions et de ne pas diffuser uniquement les matchs de l'équipe de France. On aura donc, tous les jours, les matchs des grosses équipes lors du prochain mondial féminin au Danemark et du prochain Euro masculin en Pologne, avec nos envoyés spéciaux et nos équipes techniques sur place.
- Que ce soit sur la LNH ou sur le Mondial au Qatar, êtes-vous satisfait des audiences que vous réalisez ?
- Vous savez, nous n'avons pas de retour tous les matins comme vous pouvez l'avoir pour les chaines comme TF1, nous n'avons un bilan que tous les six mois. Et de toute façon, ce que je regarde, c'est le nombre d'abonnés, et celui-ci continue de grimper. On ne prend pas 500 000 abonnés par jour, mais on continue d'augmenter, après avoir franchi le cap symbolique des deux millions lors de la coupe du monde au Brésil. Et au point de vue handball, quand on offre tout, forcément les gens hésitent moins à s'abonner.
"Encore augmenter notre couverture handball"
- Pensez-vous alors que le retour de Nikola Karabatic en France et le développement du PSG Handball soit à même d'augmenter votre public ?
- Forcément, ça joue toujours. Quand on voit les audiences de la finale du mondial, de 12 millions sur TF1 et d'1.9 millions chez nous, ce n'est pas rien, même si c'est une compétition internationale avec une équipe inégalable sur le terrain. Pour la LNH, on est dans un raisonnement différent, pas sur un événement ponctuel mais sur des audiences forcément fluctuantes d'une semaine à l'autre. Mais bien sûr que la personne fan de Nikola Karabatic, qui a l'habitude de le voir sous le maillot bleu va peut être s'abonner pour le voir jouer plus régulièrement avec le PSG.
- Quelles sont les nouveautés à attendre en matière de handball chez beIN Sports cette saison ?
- Nous allons encore augmenter notre couverture hand avec les nouvelles rencontres dont nous avons parlé précédemment, mais nous allons lancer un magazine omnisports, Tribune Sport, le dimanche à 19h dans lequel le handball aura une place de choix. Nous avons d'ailleurs fait en sorte que le club français jouant à domicile en Champions League soit programmé le dimanche à 17h pour que nos commentateurs puissent débriefer le match dans l'émission, avec pourquoi pas un invité. Même chose avec la LFH, qui commence dimanche avec Fleury/Metz. Nous aurons d'ailleurs Nikola Karabatic en interview dans la première émission ce dimanche. Vous aurez aussi noté qu'Amelie Goudjo sera notre consultante sur la LFH, et si tout va bien, Valérie Nicolas sera consultante sur le Mondial féminin cet hiver.
- Quid de Jackson Richardon, désormais entraineur à Dijon ?
- Effectivement, Jackson ne sera plus disponible pour présenter Hand Action le jeudi soir. Mais il sera le bienvenu pour venir avec nous dès que l'occasion se présente, que ce soit sur un match amical ou sur les compétitions internationales. Pour la présentation de hand action le jeudi, Thomas Villechaize et François-Xavier Houlet présenteront le magazine avant de commenter le match après.
- Dernière question : Quand vous voyez que la ligue nationale de basket a empoché 50 millions sur cinq ans et que vous avez eu le handball pour un prix bien plus bas, qu'est-ce que vous vous dites ? Que vous avez fait une bonne affaire ou que le handball est sous-côté ?
- Ni l'un ni l'autre, en partie parce que le deal avec le basket comprend aussi des matchs avec l'équipe de France. Mais je crois qu'on a payé le prix juste, qui convient à Philippe Bernat-Salles comme à nous. Le basket a, c'est vrai, un beau deal, mais le but de la LNH était de grandir. Et il faut grandir à son rythme, sans prendre le risque de se faire mal. Nous souhaitons évoluer sur le long terme avec la LNH et pas mettre beaucoup d'argent sur la table un jour et partir au bout de quatre ans.