LNH - J10
Ivry prend l'eau face à Nantes
Alors qu'ils restaient sur une bonne dynamique, les Ivryens ont explosé à domicile face à Nantes (23-40).
"C'était un match spécial avant, ça a été un match spécial pendant" témoignait Thierry Anti, le coach nantais après le match. Forcément, vu le contexte, les deux équipes ne se sont pas forcément focalisées sur le handball ces derniers jours, mais les joueurs du H en tout cas ont su faire abstraction des événements du weekend pour dominer leur adversaire du soir. Une première mi-temps proche de la perfection, en attaque comme en défense, douze buts d'avance à la pause, le match était plié en trente minutes, et même moins. "On fait un match parfait, notamment défensivement. Mathias fait des bons arrêts, on marque des buts faciles, on est efficace dans les duels, il n'y a pas grand chose à jeter", tel était le résumé de Valero Rivera, meilleur buteur de la partie avec seize réalisations, sa meilleure performance depuis son arrivée en LNH. Ratsko Stefanovic, le coach rouge et noir retenait, quant à lui "le manque d'engagement physique" de ses joueurs, avant de résumer sa pensée de façon assez crûe : "Nantes a très bien joué, ils ont trouvé des solutions face à notre défense 3-2-1...Mais plus que ça c'est la honte de prendre dix-sept buts d'écart à la maison. C'est pas possible, il faut vite sortir la tête de l'eau". Tout ne semblait pourtant pas à jeter en début de match côté ivryen. Même en l'absence de son chef d'orchestre Seba Simonet, l'USI se procurait les occasions, mais butait sur un Mathias Schulz en état de grâce, avant que les pertes de balle ne s'accumulent et que les Nantais régalent. Le gardien argentin et sa défense étaient aussi efficaces que François-Xavier Chapon et la sienne étaient en difficulté à l'autre bout du terrain, et Nantes rentrait au vestiaire avec le match quasiment gagné (10-22, FM).
Nantes sérieux jusqu'au bout
Il s'agissait quand même de ne pas faire les touristes en seconde période et de ne pas tout gâcher, et pour motiver ses troupes, on pouvait compter sur Thierry Anti. Loin de faire tourner, il renvoyait son sept majeur au front jusqu'à la quarantième avant de commencer à faire tourner. Il faut dire qu'à 30-16 à la 43ème, ses ouailles ne risquaient plus grand chose. "C'est bien qu'on ait su garder l'écart" notait Valero Rivera, qui aura lui eu le droit à une heure complète de jeu. "On a connu des passages à vide ces derniers temps, mais là, même avec les rotations, on a su garder de la qualité". Le résultat acquis, les deux coachs s'appliquaient à faire tourner. Romuald Kollé et Mahmadou Keita se démarquaient côté ivryen tandis que côté H, Vitaliy Komogorov montrait enfin ce qu'on attend de lui depuis le début de la saison. Cinq buts en vingt minutes, un bras puissant et même en manque de confiance, il arrivait à tromper Rémy Gervelas. Au final, après avoir compté jusqu'à dix-neuf buts d'écart (21-40, 56'), Nantes l'emportait 40 à 23. De bonne augure avant le déplacement en coupe d'Europe ce weekend, tandis que le coach ivryen espère, quant à lui, une réaction rapide de ses hommes : "On ne peut pas arriver à quelque chose quand on n'est pas à 100%. On n'a aucune excuse, contexte, fatigue ou je ne sais pas quoi...J'attends une réaction sur les prochains matchs".
US IVRY - HBC NANTES 23:40 (10:22)
Ivry : Chapon (5 arrêts / 26 tirs dont 0/4 pén), Gervelas (6/25 dont 0/2 pén); M. Bataille (3/4), P. Simonet (1/1), Cauwenberghs (2/4), Keita (3/7), Stankovic (2/3), B. Bataille (0/4 dont 0/1), Martinez (1/2), Chipurin (3/5), Kollé (5/7), Popovic (0/3), Badi (1/3 dont 1/2 pén)
Nantes : Schulz (13/33 dont 1/1 pén), Skof (2/5 dont 1/2 pén); Entrerrios (2/3), Gharbi (1/1), Claire (3/4), Rivera (16/18 dont 6/6 pén), Nyateu (1/2), Tournat (3/5), Fleiho, Komogorov (5/8), Delecroix, Salinas (5/8), Balaguer (3/4), Vergely (1/2)
Kevin Domas