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LNH - J11

Cesson n'a pas volé son succès

, par Dalibor

Les Irréductibles ont renoué avec la victoire en faisant tomber Saint-Raphaël au Palais des sports (28-27). Un succès logique au vu du match, mais acquis dans la douleur et dans un final haletant.

Le Boulaire Cesson

Les deux équipes abordaient la rencontre avec l'envie de se remettre dans une bonne dynamique : Cesson restait en effet sur quatre matchs sans victoire (deux nuls contre Aix et Nîmes, deux défaites à Chambéry et Créteil), alors que Saint-Raphaël sortait d'un nul contre Aix et d'un match compliqué en Coupe EHF à Haukar (Islande, victoire 28-29) sur la dernière semaine. Sous les yeux du président de la Fédération européenne (EHF) Jean Brihault, Cesson entre mieux dans la partie avec une attaque efficace et une défense hermétique, que seul Alexandru Simicu parvient à briser dans un premier temps (4-2, 7'). Saint-Raphaël entre petit à petit dans le match sous l'impulsion d'Arnor Atlason, très bon dans le jeu, et Lynggaard égalise en contre d'un chabala (5-5, 10'). Les Raphaëlois sont cependant dominés par leurs hôtes, manquant de punch en attaque pour passer la défense, mais laissant aussi quelques espaces en défense, ce que les Cessonnais, très cohérents, exploitent bien. Joël Da Silva est forcé de prendre un temps mort (11-8, 18').

Un arbitrage litigieux

Au temps-mort, Jan Stehlik remplace Adrien Di Panda. L'international français connaît une première mi-temps compliquée. Mais le changement ne porte pas ses fruits : Saint-Raphaël perd un quatrième ballon et Cesson garde son break (12-9, 21'). Stehlik laisse alors sa place à Geoffroy Krantz, bien plus incisif : il marque un but, défend plus dur et remet Saint-Raphaël en selle. Il est aussi bien aidé par des décisions arbitrales litigieuseSylla Cessons, notamment lorsqu'il obtient un jet de sept mètres pour une légère défense en zone, alors qu'il fait un passage en force, ce qui provoque la colère du Palais des sports qui gronde à l'encontre du corps arbitral (14-14, 29'). Une paire qui n'est pas exempte de tout reproche sur le match. « J'ai du mal à concevoir qu'on puisse prendre autant de sept mètres (5). A ce moment-là, on siffle sept mètres sur toutes les défenses en zone et on ne va pas s'en sortir, le handball n'en sort pas grandi " regrette Yérime Sylla, le coach des Irréductibles. "Mais c'était des deux côtés que l'arbitrage a été incohérent. » Saint-Raphaël prend alors l'avantage pour la première fois du match et rentre aux vestiaires avec deux buts d'avance (14-16).

Saint-Raphaël a le match en mains...

Au retour des vestiaires, Mihai Popescu s'offre un pastis sur un tir de Nemanja MladenovicSuty Cesson 3, et en contre, les Varois prennent quatre buts d'avance (14-18, 33'). Mais malgré quelques pertes de balle, Cesson est dans son match et gratte son retard petit à petit. Jérémy Suty est impeccable à sept mètres (6/6), et Wilson Davyes égalise logiquement (20-20, 41'). Mais Atlason appuie de nouveau là où ça fait mal, la défense raphaëloise met quelques actions cessonnaises en échec et reprend le dessus, ce qui force Yérime Sylla à prendre un temps-mort (21-25, 46').

… Mais Cesson finit en costaud

Davyes Cesson 2Le tournant du match est là. Saint-Raphaël peine à s'adapter aux variations défensives cessonnaises, et recommence à perdre trop de ballons. L'écart est toujours de trois buts quand Joël Da Silva pose son temps-mort (23-26, 50'). « On perd trois ballons gratuitement, je pose le temps-mort mais le mal est déjà fait car ça a remis Cesson dans le match, » explique justement le coach du SRVHB. Les coéquipiers d'un Léo Le Boulaire très bon sur son aile (5/7) y croient, et tout le Palais des sports avec eux. La solution vient justement des ailes pour Cesson qui recolle (26-26, 53'), puis prend l'avantage sur un nouveau but de Davyes (27-26, 54'). La fin de match est très tendue. Popescu est décisif en sauvant des balles de break, mais Bonnefoi et sa défense aussi en repoussant les assauts des visiteurs. La fin de match est d'ailleurs assez tendue. Plus constant dans la rencontre, Cesson est finalement récompensé en arrachant un succès chèrement acquis après un dernier coup-franc repoussé par le mur cessonnais (28-27). La salle est debout, Cesson vient de faire tomber un nouveau gros du championnat.

Les statistiques

Cesson-Rennes : Gardiens : Bonnefoi 11 arrêts sur 36 tirs (31%) dont 0/3 pen., Robin 0/2 pen. Joueurs de champ : Suty 7/9 buts (dont 6/6 pen.), Mladenovic 2/5, Hochet 2/6, Briffe, Kamtchop Baril, Le Boulaire 5/7, Lanfranchi 2/2, Skatar, Batinovic 2/4, Doré 2/3, Guillo 2/3, Davyes 4/10.

Saint-Raphaël : Gardiens : Popescu 12 arrêts sur 38 tirs (32%) dont 0/4 pen., Djukanovic 0/2 pen. Joueurs de champ : Krantz 2/2 buts, Atlason 4/10, Simicu 5/8, Abily, Lynggaard 5/5, Jurka 3/5, Caucheteux 6/6 (dont 5/5 pen.), Garain, Stehlik, Vigneron, Di Panda 2/3, Hmam.

Deux minutes : Cesson-Rennes 3, Saint-Raphaël 5.

Les réactions :

Yérime Sylla : "On a réussi à renouer la victoire contre une équipe très bien classée. Certes, il y avait un peu de fatigue de leur côté avec leur voyage en Islande, mais je pense que quelques-une de leurs joueurs sont passés au travers. On a surtout vu Atlason et Krantz, qui sont des joueurs qui perforent et qui posent problème à notre défense, car on a plus tendance à attendre, et qui nous ont poussé à sortir. Ils ont tenu l'attaque de Saint-Raphaël pendant un moment. On a réussi à les contrer en mettant Romain Briffe en poste 3, qui a apporté plus d'énergie et d'envie vu qu'il avait moins joué que les autres, et ça nous a permis de repasser devant sur cette rotation. C'est bien qu'on ait aussi régler la mire à l'aile, on a eu des difficultés sur le poste d'ailier gauche mais à la fin on met tout, dans notre temps fort. (A propos du retour en fin de match, après le 21-25) On était à -4, et Saint-Raphaël a fait une « Cesson à l'envers ». C'est bien, ça prouve aussi que ce championnat est difficile : ce n'est pas si simple de tenir les scores. Prendre les points ce soir était important car ce n'était pas gagné d'avance, compte tenu des circonstances et du doute dans lequel on était. Le jeu n'est pas encore celui qu'on voudrait mais ça tend vers le mieux. On repart de l'avant, on est assez satisfait d'avoir réussi à maintenir un niveau de jeu cohérent, ainsi que de ne pas s'être désunis quand on était menés ou face à des coups de sifflets un peu légers. On est restés concentrés, et c'est le mérite qu'on a eu ce soir. De toute façon, ça passait par là si on voulait remonter quatre buts de retard. On a aussi bien géré les infériorités numériques. Je suis aussi très content de Wilson (Davyes) qui n'est pas utilisé en défense d'habitude mais qui fait tout le match. Il a montré qu'il savait défendre, il faut maintenant qu'il récupère. On a Léo (Le Boulaire) qui fait de bonnes défenses et ne rate presque rien à l'aile, je suis très content pour lui, très content de ce qu'il fait. Je suis très satisfait de la réaction du groupe, et il faut qu'on continue comme ça."

Léo Le Boulaire : "Au-delà de ma prestation personnelle, je suis satisfait de la performance collective parce qu'on a fait un gros match. On avait dit qu'aujourd'hui, il fallait courir, et c'est ce qu'on a fait, on a perdu le moins de ballons possibles tout en amenant du danger sur leur défense. Je pense que c'est ce qui fait la différence en fin de match, parce que je pense qu'ils manquent de lucidité. A 21-25, on a eu un petit coup, on se demandait si le match n'était pas en train de nous échapper. Mais on n'a rien lâché. On a réussi à se remobiliser après le match contre Créteil, où on avait la haine d'avoir laissé passer des points."

Joël Da Silva : (à propos de la fin de match) "Je ne crois pas qu'on ait craqué physiquement, on était en place. Kévin (Bonnefoi) fait aussi des arrêts importants à six mètres. On a manqué de maîtrise. Il peut y avoir de la fatigue mais on ne va pas se cacher derrière ça. On marque deux buts en dix minutes alors qu'on a de belles situations... Ça se joue à un but. Maintenant, on n'a pas le temps de trop réfléchir parce qu'on a un match capital dimanche pour la Coupe d'Europe. Il faudra qu'on rebondisse dès dimanche, et digérer le voyage d'abord. On perd huit ballons pour rien en deuxième mi-temps, c'est là qu'est la frustration. On ne peut pas exister à l'extérieur en perdant huit ballons en deuxième mi-temps, ce n'est pas possible. On en fait quatre en première mi-temps, si on est à huit sur le match le résultat n'est pas le même. Mais Cesson mérite sa victoire par rapport à ce qu'ils ont proposé. C'était un super match de handball. Si ce soir on avait pris un point, ça nous aurait fait du bien mentalement."

Mickaël Georgeault

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