LNH - J12
Le PSG a passé une soirée tranquille
Toujours invaincu cette saison à domicile en LNH, le PSG n’a pas tremblé face à Cesson (38-31). Les parisiens ont rapidement creusé l’écart sans jamais être inquiétés. Une bonne façon de se remettre dans le sens de la marche après leur défaite de dimanche dernier en Ligue des Champions.
Comment passer une soirée tranquille de championnat entre deux matches de Ligue des Champions ? Paris en a réalisé une belle démonstration mercredi soir à Coubertin en prenant rapidement le dessus sur une équipe rennaise en manque de solutions offensives. Si la lourde défaite de samedi dernier en Coupe d’Europe contre Veszprem (28-20) était certainement encore présente dans les têtes parisiennes, les joueurs de Serdarusic ont vite démontré que les affaires nationales restaient largement à leur main pour le moment. Y compris contre l’une des formations les plus appliquées de cette première partie de saison.
Paris régale, Cesson cale
Sans Barachet ni Gunnarsson, Paris a pu compter sur un Thierry Omeyer toujours déterminant pour mettre à mal l’attaque cessonnaise. Yérime Sylla a rapidement dû chercher des solutions sur son banc de touche pour aider ses joueurs à contourner la défense parisienne bien en place, autour des frères Karabatic et de Mollgaard. Après avoir inscrit ses deux premiers buts (2-2, 4’), Cesson va en effet vivre une longue traversée du désert de huit minutes. Plus rien ne rentre dans cet intervalle de temps. Omeyer met en échec Davyes, Batinovic ou encore Le Boulaire. En face, Paris ne se fait pas prier pour enchaîner les buts à vitesse grand V : les Karabatic mais aussi Hansen sur penalty sont au rendez-vous (8-2, 11’). Pourtant, Robin est en réussite dans ses cages pour limiter la casse. Mais cela ne suffit pas pour Cesson, seulement 13ème attaque de LNH. Les approximations se payent cash alors que les parisiens ne donnent pas l’impression de forcer leur talent (13-7, 20’). Abalo régale, Vori fait aussi le show en pivot tandis que Kounkoud trouve le chemin des filets à peine rentré sur le terrain (17-9, 25’). Cesson ne sort pas la tête de l’eau et rentre aux vestiaires avec un retard conséquent (18-10).
Sans l’ombre d’un doute
Les joueurs de Yérime Sylla n’avaient pourtant rien à perdre en se déplaçant à Paris. Quatrièmes de LNH, ils avaient abordé la rencontre sans pression. Mais Paris était une bête blessée depuis samedi dernier, et une défaite à domicile en championnat aurait eu des allures de fausse note difficilement acceptable. Les joueurs de Serdarusic donnent l’impression d’une force tranquille, concentrés et intransigeants face aux cessonnais. L’écart monte ainsi à 11 buts dès les premières minutes de la seconde période (23-12, 35’). Un gouffre qui ne semble pas rassasier un Thierry Omeyer déjà prêt pour l’Euro dans quelques semaines.
Noka Serdarusic en profite pour faire tourner son effectif, économisant notamment Nikola Karabatic en vue des prochaines échéances. Narcisse, économisé ménagé jusque là, participe lui aussi à la démonstration collective des parisiens. Même si quelques pertes de balle viennent ponctuer le jeu du PSG et que Cesson retrouve (un peu) du poil de la bête avec Bonnefoi dans les cages, les champions de France n’ont aucun souci à se faire au score (29-21, 45’). Cesson a le mérite de se battre jusqu'au bout, désirant limiter la casse et prouver que l'écart ne reflète pas forcément la différence entre les deux équipes (30-24, 50'). Le carton rouge infligé à Nikola Karabatic pour une grosse faute sur Doré n'y changera rien. Les parisiens peuvent savourer leur dixième victoire en championnat de la saison (38-31). Place désormais à Celje dimanche en Ligue des Champions, la seule compétition qui semble pour le moment donner du fil à retordre au PSG.
Olivier Poignard