Encore des regrets pour Dunkerque

A la recherche d'un jeu stable depuis le début de la saison, Dunkerque recevait un second n'ayant plus connu le goût de la victoire depuis trois journées. L'occasion rêvée pour un match référence, surtout compte tenu des absences varoises, Adrien Di Panda et Alexandru Simicu étant sur le flanc. Mais une nouvelle fois, les nordistes se sont cherchés, ne se trouvant qu'épisodiquement pour finalement s'incliner de deux buts (25-27).

St-Raph ne lâche pas prise

Joël Da Silva eut très vite de quoi être mécontent. Lui qui souhaitait voir son équipe monter les ballons ne fut pas entendu d'entrée. L'USDK pousse vers l'avant, dans un début de match rythmé par les blessures. Baptiste Butto touché à la cheville puis Pierre Soudry au poignet sortent, mais loin d'être fragilisés, leurs coéquipiers font la course en tête. Profitant des deux exclusions précoces de Lyngaard au bon souvenir d'un France-Danemark en Golden League, les nordistes dictent le rythme du match, 5-3, 11'. « On ne fait que jouer intérieur, là où ils sont les plus forts » analyse le coach varois. Mais les locaux insistent, Marko Mamic est souvent mis en orbite sur sa position préférentielle, secteur central, tandis que Geoffrey Krantz (4/5) apparaît alors bien seul, 10-5, 17'. Il faut, du côté raphaëllois, opter pour un changement défensif, qui relance contre toute attente les visiteurs. Plus que cela, Dunkerque est à la peine et encaisse un sanglant 5-1, ne trouvant plus la faille pendant six longues minutes, 11-12, 26'. Malgré tout les deux équipes se retrouvent dos à dos à la mi-temps, avec des regrets pour l'une et de l'abnégation pour l'autre, 14-14.

Dunkerque perd le fil

« On a pas su marquer les buts qu'il fallait. On est à 14 buts c'est très bien mais on peut en éviter quelques uns pour être devant à la mi-temps ». Tels sont les mots de Julian Emonet, qui pourraient résonner comme un fil directeur pour les dunkerquois afin de mieux gérer ce second acte. Car c'est un tout autre match qui commence. Peu d'écarts sont faits, tout se joue au couteau (17-17, 37'). D'un côté l'USDK gère parfaitement ses situations de supériorité numérique mais ne met pas à profit ces bonnes séquences par la suite. Car au moindre écart Joel Da Silva recadre ses troupes : « Remettez des temps de jeu, on joue trop vite » souffle-t-il à la 40' alors que son adversaire du soir compte 2 buts d'avance. Jusque là parfait à la finition, Julian Emonet (7/9 au final) déjoue une première fois sur 7m et lance le début d'une série d'approximations chez les locaux. « On perd ballons sur ballons parce que vous n'êtes pas dans le projet » lance de son côté Patrick Cazal. Et il en sera de même jusqu'à la fin du match, Dunkerque joue une nouvelle fois par séquence et ne parvient pas à maintenir le cap. Sous les sifflets du stade des Flandres, Saint Raphaël ressort victorieux et ce malgré un effectif amoindri ce soir, 25-27.

 

Statistiques :

Dunkerque : Billant 2/2 ; Afgour 4/5 ; Lamon 0/2 ; Nagy 6/14 ; Vejin 1/3 ; Mamic 3/5 ; Soudry 1/1 ; Emonet 7/9 ; Netto 1/1 ; Butto ; Grocault ; Pejovic. GB : Demaille 4/18 ; Annotel 2/15.

Saint-Raphaël : Krantz 4/5 ; Atlason 1/5 ; Abily 3/7 ; Jurka 8/8 ; Caucheteux 6/10 ; Stehlik 4/9 ;Djeric 1/1 ; Lynggaard ; Garain ; Vigneron ; Hmam ; Afanou Gatine. GB : Djukanovic 10/24 ; Popescu 2/13.

Réactions :

Raphael Caucheteux : « On peut dire qu'on a pas bien démarré le match, mais sur la longueur on a réussi à les faire lâcher. C'est une belle victoire »

Bastien Lamon : «  Malheureusement le constat est un peu le même depuis le début de la saison. On sait proposer de très belles choses mais sur nos temps faibles, on remet l'équipe adverse dedans. On a pas la réussite avec nous et on arrive pas à la chercher. On pensait pouvoir se relancer dans ce championnat ce soir mais ça va être plus compliqué que prévu. »