Toulouse se rassure, Istres s'enfonce

La victoire était impérative pour Toulouse dans la course au maintien face à des Istréens toujours en quête de leur première victoire à domicile.

Jusque dans le money-time les Istréens y ont cru, mais c’est bien le Fénix qui s’impose à la Halle Polyvalente 28-31. Une victoire certes, mais acquise durement et dans la douleur face à une belle équipe d’Istres. Car dès l’entame de match, on ressent la motivation des joueurs de Gilles Derot, d’éclipser ce mauvais sort à domicile. Malgré un bloc Toulousain bien en place, Théo Derot (10 buts) et Yvan Gerard (8 buts) très en forme ce soir, trouvent les solutions face à un Cyril Dumoulin en difficulté. Mais le Fénix ne lâche pas, et grâce à un Valentin Porte des grands soirs (8 buts), Toulouse prend pour la première fois l’avantage au premier quart d’heure de jeu sans pour autant se détacher au score (5-6, 15’). Peu à peu, la 6-0 de Toni Garcia prend de l’assurance et oblige les joueurs Istréens à prendre des tirs de loin et tenter des gestes compliqués comme ce kung-fu manqué de d’Yvan Gérard (18’). Et à la pause, bien plus réaliste et appliqué, c’est bel et bien le Fenix qui est devant (13-16, MT).

Istres pêche pendant les moments clés

Mais la bande à Bastien Cismondo a du cœur, car au retour des vestiaires ils infligent un 3-0 aux Toulousains, revenant à une longueur de leur adversaire. Une longueur qui va pourtant rester constante jusqu’à la fin du match. Car dès que Toulouse arrive à prendre de l’avance, l’IOPHB se fait violence et revient dans le match, mais ne parvient jamais à revenir à égalité. Et ce n’est pas les occasions qui ont manqué comme ce penalty manqué d’Yvan Gerard à 2’30 de la fin qui aurait remis les compteurs à zéro. Lorsque ce n’est pas en attaque, c’est en défense qu’ils pêchent avec des deux minutes qui auraient pu être mieux gérés, « On a craqué dans tous les moments importants, on échoue en attaque quand il ne faut pas et il y a eu des erreurs défensives qu’on ne devrait pas faire. Il manque toujours ce petit détail qui fait que depuis le début de l’année on perd des matchs bêtement, c’est dur. » admet Thomas Tricaud (pivot d'Istres). Une aubaine pour Toulouse qui ne se prive pas pour enfoncer le clou en contre attaque, et sceller ainsi le sort du match (28-31, score final).

Le Fenix en bonne posture, c’est en revanche terminé pour Istres.

Après deux défaites face à Dunkerque et Saint-Raphaël à domicile, le Fénix se rassure. Une victoire difficile mais qui était indispensable pour le maintien, quasiment acquis ce soir comme l'a évoqué Cyril Dumoulin après ce duel « On savait que ça allait être difficile, on ne fait pas notre plus grand match ce soir mais on arrive à faire différence sur des petits détails. On sait qu’on est en position favorable, mais mathématiquement on n’est pas encore maintenu. À nous de gagner la semaine prochaine contre Sélestat pour assurer définitivement notre place en LNH ». Pour Istres, l’issue est malheureusement déjà fatale. Accusant un retard de 10 points sur Toulouse, le premier non relégable à quatre journées de la fin du championnat, l’IOPHB sait déjà qu’il évoluera en D2 l’année prochaine. Dur à encaisser pour Thomas Tricaud : « C’est difficile, on avait vraiment à cœur de montrer qu’on méritait notre place en LNH, on s'aperçoit qu’il ne nous manque pas grand chose pour gagner des matchs comme celui-là. ». 

Les statistiques :

Istres : Tricaud 0/1, Cismondo 4/4, Perronneau 0/1, Vieyra 3/5, Carou 3/3, Eymann 0/2, Gérard 8/11, Derot 10/14 ; Gardiens : Andry 10/40, Kosanovic 0/1

Toulouse : Georgievski 4/6, Gilbert 3/6, Andjelkovic 6/6, Ilic 3/4, Morency 1/4, Zvizej 6/8, Calvel 0/1, Porte 8/11 ; Gardiens : Pardin 6/21, Dumoulin 2/15

De notre correspondant sur place, Yoan Hovsepian