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LNH - J3

Créteil l'emporte face à Aix

, par Dalibor

Rémili Créteil 2

Entre deux équipes à la recherche de leur première victoire, la lutte s'annoncait âpre et disputée. Elle n'a pas manqué de l'être et en fin de compte, c'est Créteil qui s'est imposé face à Aix (31-29).

Entre deux équipes avec les mêmes objectifs (la première partie du classement), les matchs sont ou superbes, ou fermés au possible. Hier, en tout cas, Cristolliens et Aixois ont offert un beau spectacle, indécis presque jusqu'au bout, avec ce qu'il faut de suspens pour garder les (rares) spectateurs en haleine pendant soixante minutes. Pendant les trois premiers quarts d'heure, aucune des deux équipes n'avait pris plus de deux buts d'avance au tableau d'affichage. Commencé sur un faux rythme (5-5, 16'), le match s'était soudainement emballé dans son deuxième quart. Les deux équipes, tellement préoccupées par jouer rapidement toutes les situations en perdaient un nombre important de ballons, ce qui ne les empêchaient pas d'empiler les buts. Nedim Rémili côté USC, Jérôme Fernandez côté PAUC, les artificiers longue distance n'hésitaient pas à prendre des tirs au bout de trois passes, et ils avaient raison puisque tout rentrait ! "On a commencé timidement, sans doute un peu dans la retenue vis à vis de notre déroute à Nantes la semaine dernière" commentait l'arrière droit cristollien, meilleur buteur de son équipe avec sept réalisations. "Petit à petit, les deux équipes se sont relâchées et ont commencé à retrouver leur véritable identité, celle de jouer vite et de monter les ballons rapidement. Défense-montée de balle, c'était la clé du match de ce soir". A la pause, Aix virait en tête d'un petit but, 16-15.

Créteil ferme la baraque pour l'emporter

Fernandez AixLe premier quart d'heure de la seconde mi-temps allait être de même facture que la fin de la première. Beaucoup de buts, des arrêts de gardien, un peu plus de Robin Cappelle, qui détournait sans sourciller les tentatives de Rémili, puis de Cardinal à 6m. Tant est si bien que les Aixois avaient repris deux buts d'avance à un quart d'heure de la fin (22-24, 44'). Et puis, plus rien. Pendant neuf minutes, les Cristolliens allaient fermer la baraque, harcelant la base arrière aixoise, provoquant les pertes de balles et permettant à Maté Sunjic de réaliser les arrêts derrière. "Maté a été un très bon dernier rempart, bien aidé par sa défense qui a été un peu en dents de scie, on a très bien démarré avant de prendre un peu l'eau sur la fin du premier acte. On a été de mieux en mieux en deuxième période, ce qui nous a permis de faire un trou" commentait Christophe Mazel, le coach cristollien. Un 0-7 encaissé en neuf minutes plus tard, les Aixois pointaient à cinq longueurs (29-24, 52') et le match était quasiment plié, sans que Marc Wiltberger ne soit capable de trouver une quelconque explication. "Je n'irai pas jusqu'à dire que mes joueurs ont fait preuve de suffisance, mais ils ont en tout cas fait preuve de beaucoup d'insuffisances" commentait l'entraineur du PAUC. "C'est en tout cas le pire moment de notre nouvelle équipe, et nous allons faire en sorte que cela se reproduise le moins possible". L'explication un peu facile serait de parler de Fernandez dépendance. Le capitaine muselé, aucun de ses coéquipiers, notamment ceux de la base arrière, n'ont été capables de prendre son relais à l'image des décevants Luc Tobie et Isaias Guardiola, même si on sauvera de ce constat la puce espagnole de l'aile droite Joan Saubich, une nouvelle fois impeccable à la finition (9 buts).

Encore beaucoup de pain sur la planche pour Aix

Descat CréteilLa tornade cristollienne passée, les Aixois repartaient dans le sens de la marche, mais c'était trop tard. Ils profitaient de la mauvaise gestion de la fin de match adverse ("la peur de gagner, le souvenir de la semaine dernière, la volonté de garder un score qu'on ne maitrisait pas" selon Mazel) pour se rapprocher à deux buts au coup de sifflet final (31-29), sans toutefois consoler leur entraineur : "Le seul point positif c'est qu'on repart sans blessé. Il reste beaucoup, beaucoup de travail, parce qu'on est très loin d'être en phase avec nos objectifs, avec aucune victoire en trois matchs. Il va vite falloir s'y remettre pour que cela ne se reproduise plus". Christophe Mazel, lui, se félicitait de l'avoir emporté avant de se déplacer à Dunkerque et à Nîmes les prochaines semaines, d'autant plus qu'Alexandru Csepreghi absent (dos), son équipe a évolué sans arrière gauche de métier : "On a vu un match très intéressant d'un point de vue tactique, physique, engagé. Il a fallu trouver des solutions pour compenser les absents, on a montré ce soir qu'on pouvait jouer avec un arrière gauche d'1m70. Boyba Sissoko les a vraiment déstabilisé, avec sa percussion, il a été déterminant sur son entrée." Et ces ressources, il faudra les utiliser au maximum pour aller chercher des points loin de ses bases.

Kevin Domas

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