Le renouveau de Tremblay ?

Après une fin de saison dernière agitée, Tremblay espère rebondir cette année avec un effectif rajeuni et apaisé.

Après deux saisons compliquées sous la houlette de Stéphane Imbratta et de Dragan Zovko, Tremblay a confié ses manettes l'été passé à David Christmann, le Breton qui avait pour habitude de réaliser miracle sur miracle à Cesson. Mais cette fois, le technicien n'a pu conduire son effectif qu'à la onzième place, forcément une déception. "On a rempli nos objectifs la saison passée en se maintenant, mais je pense que sans nos soucis de fin de saison, on aurait fini septièmes, la place qu'on occupait à cinq journées de la fin après notre victoire à Nantes" regrette-t-il. "Si on avait fini dans ces eaux-là, personne ne serait venu nous dire quoi que ce soit, mais c'est la dure réalité d'un club professionnel". Les problèmes dont il parle, ce sont les conflits entre le staff et certains joueurs dont les contrats ne devaient pas être reconduits en fin de saison, au point de polluer les dernières semaines collectives. "Tout le monde a sa part de responsabilité là dedans, eux comme nous. On a fait des erreurs, on a appris, mais on n'est pas responsable entièrement de ce qu'il s'est passé. Ca ne sert à rien de ressasser ça pendant des siècles, il faut maintenant regarder vers l'avant". Et avec sept départs pour six arrivées, le club tremblaysien a déjà commencé sa mue.

Jeunes Français et étrangers expérimentés

Exit les Mathieu Drouhin, Sébastien Bosquet, Ibrahima Sall ou Benjamin Bataille, bonjour David Miklavcic, Obrad Ivezic et Alexandre Tomas. "On est plutôt content de ce que les recrues montrent, dans un contexte pas forcément très facile puisqu'il y a eu beaucoup de changements. Ce sont des joueurs qui ont un certain vécu, une certaine expérience. On a essayé de remettre le jeu et le collectif au centre du projet" explique Christmann, qui comptera aussi beaucoup sur son arrière gauche Ruslan Junisbekov. Mais ces recrues extérieures ne sont pas les seules, puisqu'Adama Sako (photo de gauche) et Dika Mem, respectivement champions du monde junior et jeunes, ont multiplié les apparitions avec les pros lors de la préparation, se montrant parfois même les plus incisifs sur le terrain. Mais après un été chargé, hors de question de leur faire porter toutes les responsabilités : "On veut avant tout les amener au plus haut niveau, et il va falloir prendre son temps. Le chemin jusqu'au très haut niveau est semé d'embûches et il ne faut pas qu'ils se fassent manger par les petits cochons, et il y en a beaucoup. Dika et Adama vont être intégrés au groupe pro cette saison, sans pour autant qu'on les envoie systématiquement sur le devant de la scène" tempère le coach, qui a également nommé Rémy Salou capitaine en remplacement d'Ibou Sall.

Des résultats désormais attendus

Avec un effectif désormais conforme à ses désirs, David Christmann va désormais avoir la pression du résultat, après une année de découverte. Et en visant une place entre cinquième et septième, il ne cache pas ses ambitions. "Je comprends les attentes, mais elles sont en partie fondées sur la période où Tremblay avait le troisième budget de D1, ce qui n'est plus le cas" dit-il, espérant surtout que son équipe va profiter du match à Chambéry ce soir pour engranger de la confiance en vue du début de championnat. "Sur la préparation, sur ce qu'on a vu jusqu'à présent, les atouts sont là. Il y a du changement dans le jeu, plus d'envie et des attitudes qui me plaisent et j'espère qu'on va être capables de pérenniser cela tout au long de l'année." Pour peut-être, enfin, remettre Tremblay sur de bons rails.

Kevin Domas