Dujshebaev, la force tranquille des Hispanos

A 22 ans, Alex Dujshebaev dispute son premier mondial avec la sélection espagnole. L’arrière droit du Vardar Skopje a peu été utilisé par Manolo Cadenas, mais considère cette compétition comme un bon apprentissage pour la suite. A quelques heures d’affronter la France, il se confie à Handnews avec la sérénité qui accompagne sa jeunesse.

Alex, as-tu réussi à te remettre de tes émotions après la victoire sur le fil de l’Espagne contre le Danemark (24-25) ?

Nous avons vécu un moment inoubliable. Le match a été incroyable, de la première minute jusqu’au dernier but de Joan Cañellas à quelques secondes de la fin. Nous avons joué un match très appliqué.

Vous avez donné l’impression d’une équipe très sûre de sa force. Est-ce un sentiment que tu partages ?

La rencontre a été très indécise. Elle aurait très bien pu basculer du mauvais côté. Nous avons été si proches des danois pendant une grande partie du match. L’équipe n’a jamais paniqué et a fait preuve de confiance.

Antonio Garcia nous confiait hier que l’esprit d’équipe avait fait la différence. Est-ce votre principale force dans ce mondial ?

Je crois que ce collectif se caractérise avant tout par le fait d’être un groupe, qui se connaît bien et partage de beaux moments ensemble. Nous ne sommes pas dépendants de telle ou telle individualité. Chaque apporte sa pierre à l’édifice.

« Un duel équilibré »

La France est-elle jusqu’à présent l’équipe la plus forte du Mondial ?

Je pense que la France est meilleure que nous sur le papier. Je m’attends à un match d’une grande intensité. Ce type de rencontre se joue souvent sur des petits détails. Nous avons bien conscience d’affronter l’une des meilleures équipes du monde. Mais je pense que le duel sera équilibré dans tous les secteurs de jeu. Notre défense aura un rôle majeur. Il faut empêcher les français d’inscrire des buts facilement.

Plusieurs joueurs espagnols jouent ou ont joué en France. Vont-ils vous donner des conseils pour mettre en difficultés les Bleus ?

Quand on affronte la meilleure équipe du monde, on sait exactement comment elle joue. On se connaît déjà très bien.

Tu as peu joué contre le Danemark en quarts de finale. Quel regard portes-tu sur ton championnat du monde ?

Etre en demi-finale pour son premier mondial est quelque chose d’incroyable. J’essaye d’apporter le maximum à l’équipe, pour l’aider à atteindre la meilleure place possible au final.

Que pense ton père, Talant, de tes prestations ?

(Grand sourire) Comme toujours, il me donne beaucoup de conseils et m’apporte sa confiance. Il sait que nous allons jouer un match très difficile contre les Bleus, mais lui aussi espère que nous allons nous imposer.