Mondial 2015 - EdF
L.Karabatic : "La Suède est favorite"
Pilier de la défense tricolore, Luka Karabatic a évoqué ce matin pour Handnews la progression de l'équipe de France lors de ce Mondial 2015. Pour lui, au vu de ce début de tournoi, les Suédois feront même figures de favoris face aux Bleus samedi prochain.
Handnews : Luka, qu'y a-t-il a retenir de votre match nul d'hier face à l'Islande (26-26)?
Luka Karabatic : Je crois qu'il faut vraiment garder en tête l'engagement que nous avons su mettre en deuxième mi-temps notamment. Car, alors qu'on prend un écart dès l'entame (12-16, 34'), on a su revenir au score rapidement. On a même eu le ballon pour emporter ce match... C'est dommage. Le premier éclat qu'on prend en première période est également regrettable (6-4 à la 13' puis 7-9 à la 18'). On sait qu'on doit s'améliorer mais, comme je l'ai dit, notre mental est un élément à absolument garder pour la suite de la compétition.
HN : A tête reposée, ce match est nul est-il plutôt une bonne ou une mauvaise opération?
L.K. : De toute façon, même si on avait gagné cette rencontre, on aurait du battre la Suède pour terminer premier du groupe. Sur le plan comptable, ce nul n'a donc rien de catastrophique. On savait que tous les matchs allaient être compliqués. Ceux qui pensent que nous pouvons remporter toutes nos rencontres de dix buts se trompent. Nous venons de faire nul contre l'Islande et, par exemple, le Danemark, qui n'est pas n'importe quelle équipe et qui figure parmi les prétendants au titre, a fait deux nuls (24-24 contre l'Argentine et 30-30 contre l'Allemagne). Il n'y a rien de facile. Les Suédois, au vu de la qualité du jeu qu'ils ont produit jusqu'alors, pourront même faire figures de favoris samedi prochain.
HN : L'aspect offensif semble être plus en difficulté que l'aspect défensif sur ce début championnat du monde...
L.K. : C'est vrai que pour le moment, notre défense tourne bien. Mais c'est vrai aussi que nous possédons la même ossature depuis un moment et qu'on conserve donc la même ligne directrice. En revanche, en attaque, on a des hauts et des bas. On n'arrive pas, parfois, à bien gérer nos temps forts et nos temps faibles. Il faut qu'on s'améliore, qu'on continue à travailler et le retour des absents nous fera du bien.
HN : A titre personnel, comment te sens-tu?
L.K : Je me sens bien. Mais, c'est vrai qu'un mondial, c'est un rythme soutenu, intense mais ça va. On essaye de récupérer un maximum sur nos jours de repos ce qui est compliqué car on joue souvent tard le soir et on doit se réveiller tôt le matin. C'est assez fatiguant pour le moment.