Mondial 2015 - EdF
Onesta - Fernandez, débat clos
Ce matin à Doha, le sélectionneur français Claude Onesta est revenu sur ses propos tenus deux jours auparavant sur son capitaine, Jérôme Fernandez.
"Personne ne peut douter ici de l'estime, du respect et de l'affection que j'ai pour ce joueur, a-t-il déclaré dès les premières questions à ce sujet alors que Jérôme Fernandez était assis à ses côtés. Au-delà de ça, ce ne sont ni les joueurs, ni l'environnement, ni les médias qui font l'histoire de l'équipe de France. Mais je veux dire clairement qu'ici, il y a un patron, c'est moi. Et je décide du rôle et de la fonction de chacun."
"J’ai dit à Jérôme il y a plusieurs mois quel était mon regard et ma vision, et l’idée de ce que je me faisais du projet, appuie-t-il. Par égard pour lui j’ai préféré le prévenir. On peut avoir de l’estime l’un pour l’autre et ne pas être du même avis et je respecte le fait qu’il ait une autre vision. Cependant, j'ai lu des articles qui disaient, par exemple, qu'il ne serait pas là à Rio. Je n'ai jamais dit ça. Cependant, l'histoire voudrait que ce soit les jeunes joueurs qui prennent le relais à Rio. Et si les choses se déroulent comme je les imagine, c’est dans cette direction que je vais aller. Après s’il y a trois blessés et que c’est le meilleur, je ne vais pas lui couper un bras pour dire que j’avais eu raison un an et demi avant."
"Certains disent que ces JO pourraient lui permettre de finir sa carrière en apothéose, lâche enfin le sélectionneur tricolore. Mais l'équipe de France ne lui doit rien, comme à moi d'ailleurs. On est tous là pour servir l'équipe de France. Mon discours n'est pas une atteinte à qui que ce soit mais je n'adore ni les idoles ni les statues."
"Je constate cependant que j'ai jeté quelque chose et tout le monde n'a pas réagi de la même manière. Et puis, avant les JO à Londres, j'étais un vieux con d’entraîneur qui ne faisait pas confiance aux jeunes et là, c'est devenu l'inverse... Je suis prêt à accepter beaucoup de choses mais depuis toujours, je suis une ligne et j'essaie de m'y tenir."
Fin de l'histoire, donc.