La Pologne sur la troisième marche

La Pologne a remporté la petite finale du Mondial face à l’Espagne (29-28 après prolongations) dimanche après-midi à Lusail. Les polonais ont su résister malgré plusieurs temps forts espagnols.

L’Espagne, tenante du titre pour encore quelques heures, avait annoncé dès vendredi soir après sa défaite contre la France qu’il était crucial pour elle d’engranger une nouvelle médaille mondiale. Pas question donc pour les joueurs de Cadenas de laisser filer cette petite finale. Est-ce cette volonté de finir le mondial en beauté qui a paralysé les espagnols d’entrée de jeu ?

La Pologne sans opposition

Les premières minutes ont été compliquées pour les coéquipiers de Perez de Vargas, bien seul dans ses cages pour tenter de limiter la casse. En face, Daszek ou encore Syprzak se régalent dans les trous béants laissés en défense par les espagnols (3-0, 6’). Les approximations offensives se multiplient pour l’Espagne, qui semble être sans solution. Szmal est une muraille infranchissable, jusqu’à l’entrée d’Antonio Garcia. L’ancien arrière du PSG va dynamiter le jeu offensif espagnol, imité ensuite par Maqueda (7-4, 15’).

Perez de Vargas, encore et toujours

Gonzalo Perez de Vargas, le meilleur gardien au pourcentage d’arrêts (38%) à égalité avec Omeyer et Lichtlein, monte également en puissance au fil des minutes. Ses arrêts, conjugués à un jeu offensif retrouvé, permettent aux espagnols de revenir progressivement dans le match (8-7, 18’). Malgré une infériorité numérique, la Pologne garde le cap, avec Jurkiewicz et Szyba à la finition. L’Espagne a su laisser passer l’orage pour revenir dans la partie, en resserrant sa défense mais aussi en se montrant beaucoup plus percutante en attaque (12-11, 24’). Rivera puis Guardiola remettent même leur équipe à égalité avec la Pologne à la pause (13-13).

L’Espagne hausse le ton

Les Hispanos continuent sur leur lancée en revenant des vestiaires. Aguinagalde et Maqueda poursuivent le temps fort espagnol, avec des relations beaucoup plus limpides vers le pivot. La Pologne vendange plusieurs belles opportunités ou tombe sur Perez de Vargas (16-17, 38’). Malgré une défense polonaise resserrée, l’Espagne hausse son niveau de jeu et s’appuie sur la vivacité de Tomas en contre-attaque (17-19, 41’). Les polonais se retrouvent trop souvent sanctionnés et doivent courir après le score (18-21, 46’).

Szyba décroche les prolongations

A court de rythme après un Mondial éprouvant, la Pologne perd pied progressivement au fur et à mesure que les minutes s’égrènent. A l’instar d’Antonio Garcia qui crie des « vamos » à ses coéquipiers depuis le banc de touche, les espagnols y croient plus que jamais. L’exclusion pour deux minutes d’Entrerrios ne perturbe pas l’Espagne, qui garde solidement le leadership (18-22, 50’). Même à bout de souffle, avec plusieurs tirs qui finissent directement dans la défense adverse, les polonais donnent tout et reviennent à un but à cinq minutes de la fin (21-22, 55’). Tout est réuni pour un money time à suspense. Les polonais poussent sur une dernière possession et décrochent les prolongations grâce à Szyba sur le buzzer (24-24). Chaque erreur se paye alors cash. Les deux équipes restent d’ailleurs dos à dos à l’issue des cinq premières minutes de prolongation (26-26). L’Espagne ne trouve plus de solution offensive face au mur polonais. Syprzak offre la victoire à la Pologne (29-28). Les supporters polonais exultent : leur équipe termine de la meilleure des façons son Mondial.