Le patron de l'arbitrage s'explique

Les Championnats du monde de handball au Qatar ont soulevé des préoccupations concernant le niveau de performance de certains arbitres, même au niveau du chef de l'arbitrage. Manfred Prause reconnait que le niveau de l'arbitrage du tournoi a été disparate.

Il est cependant convaincu qu'il est impossible d'exercer une influence extérieure sur les arbitres. "Jusqu'à 10 heures le matin du match personne ne sait, sauf moi, qui seront les arbitres en charge d'un match", a déclaré l'ancien arbitre d'Offenburg. Même le président de l'IHF Hassan Moustafa ne peut influencer sur cette cette décision d'après Prause. "Il ne s'implique pas là-dedans, il fait confiance à mon jugement."

Un règlement appliqué à la lettre

Mais l'homme de 75 ans ne s'est pas privé d'exprimer des critiques sur les arbitres à Doha. "Le problème est que, bien que nous ayons les 18 meilleures paires arbitrales venant des pays qualifiés, ils n'ont pas tous bien arbitré", a-t-il admis, tout en soulignant: "Nous avons des arbitres avec un niveau élevé de compréhension du handball, qui peuvent intégrer les connaissances  que nous leur donnons à leur performance sur le terrain. Et puis il y a certains protagonistes, qui tentent d'appliquer littéralement mot pour mot tout ce qu'ils ont appris dans nos cours.

Après que Prause soit devenu président de la commission de l'arbitrage et de la réglementation, les règles ont été durcies. Afin de protéger la santé des joueurs, les contacts une fois qu'un joueur a sauté devaient être punis plus sévèrement. "Malheureusement, nos arbitres n'ont pas exprimé leurs jugements en se basant sur ces règlements», a critiqué Prause.

« Il est important d’être capable de lire un match »

Par conséquent, en se basant sur une enquête auprès des arbitres, des décisions plus dures qu'auparavant ont été prise pour faire face aux fautes et d'autres troubles. Les conséquences de ces décisions ont été en partie indésirables, évalue Prause. "Les sanctions pour des fautes sur les ailiers a été exagéré", a-t-il dit. Parmi les équipes, des critiques sur les arbitres ont également été entendues.

Après les huitièmes de finale, huit binômes ont été renvoyés chez eux, et selon Prause, il s'agissait de ceux qui avaient exagéré dans leur interprétation des nouvelles règles. Prause est maintenant à la recherche d'arbitres qui ne sont pas seulement en mesure de comprendre les règlements, mais aussi capable de juger comment mettre correctement en œuvre ces règles en situation de match. "Il ne suffit pas de connaître les règlements, il est aussi très important d'être capable de lire un match. Il faut un talent particulier pour être un arbitre de haut niveau", a déclaré le chef des arbitres. Pour soutenir ces binômes, l'IHF discute actuellement de l'introduction d'un troisième arbitre.