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Rhein-Neckar Löwen reprend la tête, Leipzig étonne toujours
Rhein-Neckar Löwen remonte sur la première marche du podium grâce à son succès sur Melsungen (34-24) et profite que Kiel n'ait pas joué ce week-end. Flensburg perd un point à Hanovre, Leipzig a déjà assuré son maintien et Bergischer se relance en bas de classement.
Le match de la journée : Rhein-Neckar Löwen – MT Melsungen
Encore ! C'est la quatrième fois que Rhein-Neckar Löwen et Melsungen se rencontrent depuis la fin du mois de novembre. Le championnat, la Coupe, puis le match de Coupe rejoué la semaine dernière, et à nouveau le championnat ce week-end : les deux équipes se connaissent plutôt bien désormais. D'ailleurs, Rhein-Neckar n'a pas tardé à prendre la mesure de son adversaire, prenant les devants dès l'entame (3-0, 5'). Melsungen n'arrivera ensuite jamais à revenir à moins de deux buts d'écart de son adversaire. Bien en place en défense autour d'Hendrick Pekeler, les Lions peuvent aussi compter sur leur gardien Mikael Appelgren et sa crinière blonde. Auteur de 17 arrêts sur le match (41,5%), le Suédois a fait en partie la différence face à une équipe de Melsungen privée de son gardien, Johan Sjöstrand.
Uwe Gensheimer est lui bien disponible sur son aile et efficace à 7 m dans le début de match (5 buts en 21 minutes, 12-8). De 16-12 à la pause, on passe à 25-17 (47'), grâce à un Andy Schmid libre de shooter et qui ne se prive pas, avec 13 buts (sur 19 tirs, 68,4%). Pas à l'aise défensivement, et avec une paire de gardiens très peu efficace, le MT prend l'eau en deuxième période et s'incline finalement de dix buts (34-24). Alors que Kiel était exempté de match ce week-end, Rhein-Neckar Löwen reprend la tête du championnat avec un succès qui fait du bien au goal-average. Si Melsungen, à deux points de la tête avant ce match, avait un espoir de titre, l'ampleur de la défaite et les désormais quatre points de retard sur RNL l'ont peut-être éteint.
Flensburg perd un point
Battu à Paris dimanche (35-32), Flensburg a vécu une semaine assez médiocre, puisque le SG Fle-Ha a aussi perdu un point sur Rhein-Neckar Löwen dans la semaine. En déplacement à Hanovre, les Flensbourgeois s'étaient pourtant rendu la tâche facile en prenant rapidement cinq buts d'avance. Restait derrière à garder le score. Le score à la mi-temps, avec un but de Mogensen presque sur la sirène, confirmait cet avantage (10-15). Avec un Holger Glandorf très efficace (10 buts), les partenaires de Kentin Mahé – laissé au repos pour ce match – arrivent à dix minutes du terme avec le match bien en mains (18-24, 50'). Mais Hanovre ne désarme pas, notamment par l'intermédiaire de Kaï Häfner (quatre buts dans les dix dernières minutes). Christophersen égalise sur la dernière attaque du TSV (25-25), pouvant remercier au passage la sportivité de Mattias Andersson, qui certifie la validité du but à l'arbitre qui le lui a demandé. Un point chèrement acquis par Hanovre face à une équipe qui a manqué de jus dans les dernières minutes.
Berlin, bonne opération pour l'Europe
La course à la cinquième place, européenne, est toujours dominée par les Füchse Berlin. Lors du match contre Gummersbach, concurrent direct, les joueurs de la Capitale ont dû se battre pour arracher un succès précieux (26-28). Avec un Carsten Lichtlein efficace en première mi-temps (avant de devoir sortir pour une douleur), auteur de dix arrêts en 25 minutes, Gummersbach prend l'avantage (14-11, 25'), mais se fait rejoindre peu avant la pause (15-15, 30'). Dans un match assez équilibré, Berlin court derrière le score en deuxième période (21-19, 40') face aux coéquipiers d'un bon Christoph Schindler (5 buts). Les Renards sortent de leur tanière en fin de rencontre grâce à Petar Nenadic, auteur de neuf buts dont de très importants dans le dernier quart d'heure. Le Serbe marque le dernier but de la partie, histoire de mettre les siens définitivement à l'abri, dans la dernière minute.
Berlin prend donc deux points de plus d'avance sur le VfL, mais aussi un point sur Hanovre et Göppingen, ce dernier ayant été tenu en échec dans la salle de la lanterne rouge Lübbecke (26-26). Pontus Zettermann, arrivé cet hiver, a arraché l'égalisation pour Lübbecke à cinq secondes du terme, face à des joueurs de Göppingen qui avaient la possession à 35 secondes du terme et globalement décevants sous la pression de la salle du TuS. Wetzlar, de son côté, reste au contact de Berlin (29 points également) avec son succès facilement accroché contre Eisenach (26-20). Un succès dû notamment à son gardien Andreas Wolff, auteur de 15 arrêts, et à l'inefficacité plus globale d'Eisenach, qui a rentré moins d'un tir sur deux (39,2%).
Leipzig crève l'écran contre Stuttgart
Premier match à domicile de 2016 pour le SC DHfK Leipzig, et une grosse impression laissé au public face à un autre promu, Stuttgart. Le TVB a pris un peu les devants sur la zone rouge (13 points) et avait battu les Saxons à l'aller. De son côté, Leipzig pouvait faire taire les derniers soupçons concernant son maintien. Des soupçons venus inaudibles lors de la première mi-temps des hôtes, « presque parfaite » des dires de Christian Prokop, le coach leipzigois. « Nous avions une défense vraiment intelligente, et nous étions parfaitement dans le tempo, » a-t-il ajouté. La défense était effectivement intraitable, et le jeu de contre face à des joueurs du TVB plus lents a fonctionné à merveille. Jens Vortmann est excellent dans les buts (12 arrêts au total, dont 8 en première période). En face, Stuttgart compte trop sur les tirs à 9 m de Djibril M'Bengue (4 buts), et prend l'eau sur les attaques placées des Verts, ou face à la vitesse de Lukas Binder (6 buts au total) et de Peter Strosack (5), les ailiers du SC DHfK. Le large score de la mi-temps est logique, tant les trente premières minutes ont été bonnes côté SC DHfK (18-9). Après avoir accru son avance au retour des vestiaires (22-11, 37'), Leipzig baisse le pied (26-21, 54') mais termine bien le match en s'imposant avec sept buts d'avance (31-24). Avec 19 points et 11 d'avance sur la zone rouge, le promu saxon a réussi l'exploit d'assurer son maintien à un peu moins de trois mois de la fin du championnat.
Bergischer sort la tête de l'eau
La situation de Bergischer est moins enviable. Relégable et avec aucun point pris en déplacement, le BHC jouait gros à Lemgo, qui compte un petit matelas de points d'avance sur la zone rouge. La première période est équilibrée et pauvre en buts, surtout l'entame (6-4, 20' ; 11-10, 30'). Le rythme monte vraiment d'un cran en deuxième période. Les deux équipes sont toujours au coude à coude (19-18, 42') quand Lemgo gâche totalement une supériorité numérique. L'ailier Christian Hosse profite des espaces laissés en contre et force le coach du TBV Florian Kehrmann à prendre un temps-mort (19-21, 45'). Sauf que Gustavsson, le portier islandais du BHC, est décisif et peut même compter sur sa barre lors d'un sept mètres de Patrick Zieker, tandis que les attaques des Lions sont conclues, notamment par Maximilian Hermann, auteur de trois des cinq derniers buts des siens. Le baroud d'honneur de Lemgo dans les trois dernières minutes devant son public est insuffisant (23-28, 57' ; 26-28 score final).
Le premier succès à l'extérieur de la saison pour Bergischer lui permet de sortir de la zone rouge. Les Lions comptent toujours cinq points de retard sur Lemgo, et désormais deux sur Balingen. Face à Magdebourg, le HBW est parvenu à prendre un point (28-28). Un bon résultat, alors que le SCM, décevant ce dimanche en Coupe EHF à Granollers (34-29), menait de trois buts à la pause (12-15) et avait conservé cet avantage à l'approche dans le début du dernier quart d'heure (21-24, 47'). Mais le retour d'Olivier Nyokas, absent lors des matchs précédents, a fait un bien fou à Balingen : le Français est meilleur buteur de son équipe (8 buts) et marque le but de l'égalisation à deux minutes du terme. Eisenach, nouveau premier relégable, cherchera à rattraper son retard lors du derby de l'Est face à Leipzig lors de la prochaine journée, dans deux semaines.
Mickaël Georgeault