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Massy, le miracle permanent
C'est bientôt l'heure des vacances, et qui dit veille de Noël dit entrée des clubs de Starligue en coupe de France. Et si la plupart partiront favoris, ce ne sera pas forcément le cas d'Ivry qui se déplacera à Massy, le second de la Proligue.
A une journée de la trêve hivernale, on vous laisse deviner le nom du second de Proligue, à égalité de points avec le leader tremblaysien. Non, il ne s'agit pas de Chartres, ni de Istres, ni même de Pontault-Combault, mais bien de Massy, le plus petit budget du championnat et dont peu de monde ne fait écho médiatiquement. "C'est vrai qu'on parle beaucoup des autres clubs, mais on oublie que depuis trois ans, Massy est en play-off avec le plus petit budget. C'est un exploit et pourtant il est banalisé" débute le coach Benjamin Braux (photo de droite). "C'est devenu une habitude de nous voir en haut de l'affiche mais, par contre, si on est septième, tout le monde va m'appeler pour savoir ce qui ne va pas!" Des performances qui ne trouvent pas l'écho qu'ils méritent selon l'entraineur essonnien, mais son ailier gauche Junior Réault s'en accommode. "Ca nous va bien, on a un effectif jeune et ne pas voir nos photos partout permet de garder la tête froide" analyse-t-il. La performance est d'autant plus remarquable que Massy évolue sans son arrière gauche numéro un, Yohan Herbulot, touché au genou en début de saison et dont la blessure a laissé craindre un temps pour les résultats. Mais il n'en a rien été. "Tout notre projet de jeu tournait autour de lui, il tournait à huit buts par match. On a du s'adapter, en ré-équilibrant le scoring" explique l'entraineur. "Le jeu est plus équilibré, malgré une dette physique importante sur la base arrière".
A Massy, on est imaginatif
Imaginatif dans le jeu, Benjamin Braux a aussi du l'être cet été quand il s'est agi de recruter. Après avoir été chercher des joueurs français aux intersaisons précédentes, ce sont trois recrues étrangères qui sont arrivées en juillet. Et sans les moyens pour enrôler des Espagnols ou des Allemands, il a visé des destinations exotiques : l'Estonie (Armi Part), les Pays-Bas (Luc Steins, photo de tête) et le Danemark (Jesper Meinby Pedersen, photo de gauche). "Comme dans le jeu on a du être débrouillards car on n'a pas beaucoup de moyens. J'ai surtout cherché des joueurs qui s'adaptent à nous, pour se fondre dans le groupe, pas forcément les meilleurs intrinsèquement" explique-t-il. Trois joueurs qui sont venus renforcer un effectif où figurent de nombreux joueurs présents au club depuis la montée en D2 il y a six ans, ainsi que des joueurs qui portent les couleurs du MEHB depuis les catégories jeunes. "On joue devant nos familles, avec des gens qu'on connait bien et dans un club où on a été formé. Certains d'entre nous auraient pu partir dans des clubs pour des plus gros salaires, mais si c'est pour ne pas jouer, à quoi bon ?" interroge Junior Réault. Cette alchimie marche en tout cas parfaitement, la preuve, Massy a gagné ses huit derniers matchs.
Ivry et Caen, pour la passe de dix
Alors forcément, quand arrivent les matchs de coupe de France, on peut s'attendre à ce que tout le monde parle de "bonus" et de "pas le match le plus important". Et bien détrompez vous, la réception d'Ivry samedi soir, Benjamin Braux espère bien que ses hommes vont la remporter. "On aimerait bien que ce match ne soit pas la fin d'une série et on va le prendre comme tel" nous dit-il tandis que Junior Réault (photo de droite)anticipe déjà les vacances. Ou pas. "Il nous reste deux matchs avant la trêve, Ivry et Caen. Si on part en vacances avec deux victoires de plus, on en serait à dix d'affilée et reprendre la prépa en janvier avec ce bagage serait un gros plus pour la confiance" conclut celui qui était encore le meilleur buteur de l'équipe la saison passée. "On voulait prendre une D1 à domicile, mais pas forcément Ivry, on les joue tout le temps en prépa (rires). Mais je pense qu'il y a la place, surtout si Ivry décide de faire tourner".
Six N1...et pourquoi pas des exploits ?
Six clubs de nationale 1 seront également invités à la table des grands dans ces seizièmes de finale. Montélimar, face à Montpellier, et Grenoble face à Chambéry ne partiront pas favoris. Pour Angers, face à Dunkerque, Nice, face à Aix et l'ACBB face à Sélestat, il pourrait y avoir un petit peu plus de place. Mais le plus verni des cinq, c'est bien Vernon, qui recevra Cherbourg (Proligue), après avoir sorti Tremblay au tour précédent. "Notre objectif en championnat est déjà rempli, cette coupe de France c'est du bonus pour tout le club. On a montré face à Tremblay que tout était possible en coupe même si on est lucides, on peut jouer ce match dix fois et le perdre dix fois" nous dit Benjamin Pavoni, le coach normand. "On a un vrai objectif pour remonter en Proligue, la ville mérite une équipe à ce niveau. Mais si on peut passer un tour de coupe de France en plus, l'équipe ne pourra qu'y gagner de la confiance". Enfin, il faudra surveiller les équipes de l'élite en danger sur des matchs à l'extérieur. On pense à Cesson (à Chartres), Créteil (à Nancy) ou encore Saran (à Billère).
Le programme complet :
16.12 20h30 Vernon (N1) - Cherbourg (Proligue) 20h45 Valence (Proligue) - Saint-Raphaël (Starligue)
17.12 18h00 Istres (Proligue) - Nîmes (Starligue), en direct sur beIN Max 5 18h00 Nancy (Proligue) - Créteil (Starligue) 18h30 ACBB (N1) - Sélestat (Starligue) 18h30 Nice (N1) - Aix (Starligue) 19h00 Limoges (Proligue) - Toulouse (Starligue) 19h00 St Gratien/Sannois (Proligue) - PSG (Starligue) 20h30 Billère (Proligue) - Saran (Starligue) 20h30 Massy (Proligue) - Ivry (Starligue) 20h30 Pontault-Combault (Proligue) - Dijon (Proligue) 20h30 Gernoble (N1) - Chambéry (Starligue)
18.12 16h00 Angers (N1) - Dunkerque (Starligue) 16h00 Caen (Proligue) - Nantes (Starligue) 16h05 Chartres (Proligue) - Cesson-Rennes (Starligue), en direct sur beIN Sports 2 17h00 Montélimar (N1) - Montpellier (Starligue)
Kevin Domas