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Ricardo Candeias, la muraille pontelloise
Auteur de 20 arrêts en 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue contre Cesson (24-21), Ricardo Candeias a été l’homme du match à Pontault. Après la folle soirée de mercredi, l’international portugais revient pour Handnews sur les clé de la réussite de son équipe.
Il faut croire que les pontellois aiment les débuts de saison. Après avoir enchaîné cinq victoires de suite la saison passée en championnat, faisant la course en tête avec Besançon, ils sont à nouveau au top de leur forme à l’heure de la reprise des hostilités en ce mois de septembre. Pontault, onzième budget de Proligue seulement, s’est montré solide à Valence en ouverture du championnat vendredi dernier (28-32) avant de créer la sensation des 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue en s’offrant le scalp de Cesson Rennes (24-21). Même si les bretons ne disputaient que leur première rencontre officielle de la saison, la performance des seine et marnais n’est pas à minimiser. Un homme symbolise la réussite insolente de sa formation : le gardien portugais Ricardo Candeias.
Après avoir commencé par 10 arrêts à Valence il y a une semaine, l’international lusitanien a récité une partition parfaite devant son public contre Cesson : 20 arrêts à 50% de moyenne. Avec une défense de haut vol, qui est à associer à sa performance, il a fait mieux que son homologue Patrice Annonay qui, contre Nîmes, a lui aussi régalé dans les cages tremblaysiennes (16 arrêts à 44% de moyenne). Le portier pontellois garde pourtant la tête froide.
Un compétiteur acharné
« C’est vrai qu’on a réalisé un bon match, confie-t-il presque avec modestie dans un excellent français, preuve de son intégration rapide depuis un an. On a surtout été appliqués en première période, dans toutes les phases de jeu (14-7 à la pause). On a ensuite géré en seconde mi-temps. » Comment les pontellois s’y sont-ils pris pour faire déjouer à ce point les hommes de Yérime Sylla ? L’ancien gardien de Benfica, de Porto et du Sporting Portugal met en avant les valeurs collectives de l’effectif. « On a joué comme une vraie équipe, analyse-t-il. En jouant ainsi, cela devient plus facile. On travaille depuis le 25 juillet pour ce genre de match, pour gagner. »
Ce compétiteur acharné, qui a rapidement été adopté par les supporters pontellois la saison passée à son arrivée, incarne ainsi une certaine tradition des gardiens pontellois travailleurs et capables de faire lever le public de Boisramé d’un seul bond, comme avant lui les Sapronov, Mladenovic et Paruta. « Je me sens bien ici, confie celui qui compte plus de 170 sélections en équipe nationale. Cette saison, contrairement à la précédente, je n’ai pas 150 nouveaux joueurs à connaître en regardant des vidéos. Mais cela ne veut pas dire non plus que cette saison sera meilleure que la précédente. La Proligue est toujours indécise. »
« Rien ne manque » à Pontault
Malgré une équipe rajeunie, Pontault ne s’interdit pas de viser le milieu de tableau, même si la priorité reste le maintien dans un championnat souvent imprévisible. « On a une équipe très jeune mais de qualité, explique-t-il. Il y a de l’ambition et de la solidarité. Tout le monde travaille dans le même sens. Tout est fait pour que rien ne manque aux joueurs. » C’est cet esprit familial qui a convaincu Ricardo Candeias de venir à Pontault, dans une ville où la communauté portugaise est depuis très longtemps parfaitement intégrée à la vie locale.
Malgré sa réussite depuis un an, l’international lusitanien ne se voit pas comme le porte-drapeau du handball portugais. « Je ne suis pas le joueur portugais le plus connu en France, corrige-t-il. Il y a notamment Wilson Davies, qui était dans l’équipe d’en face mercredi soir. Il y a de très bons joueurs au Portugal. J’essaye à mon niveau de donner une bonne image dans le championnat français. » Avec le moral gonflé à bloc, celui qui a été désigné meilleur gardien de Pro D2 la saison passée par les lecteurs de Handnews espère bien continuer à martyriser les attaquants adverses dans une saison qui ne fait que débuter.
Olivier Poignard