La Proligue est au rendez-vous

Les clubs de Proligue seront au nombre de sept, ce weekend, à être engagés en huitièmes de finale de coupe de la ligue. Avec tous la même ambition, celle de faire bonne figure et pourquoi pas d'aller chercher un quart de finale.

Certains ont éliminé un de leurs compatriotes de Proligue (Istres, Billère). D'autres ont créé l'exploit, plus ou moins grand, en tombant un pensionnaire de l'étage au dessus (Chartres, Caen, Pontault, Tremblay). Le dernier est passé par la petite porte, profitant d'une victoire sur tapis vert après s'être incliné sur le 40x20 (Limoges). Peu importe, la Proligue représentera quasiment la moitié des effectifs ce weekend au deuxième tour de la coupe de la ligue. Et au premier rang, Tremblay, avec ses huit victoires en huit matchs officiels, qui avait ouvert en deux Nîmes au tour précédent (36-25). "Pour le moment, on est dans les objectifs. La Proligue est un championnat piégeux, avec des équipes qui ne lâchent rien et qui veulent nous battre. On a, pour l'instant, réussi à s'adapter avec une manière dont je suis satisfait" lâche David Christmann, le coach des noirs et jaunes, avant de recevoir un HBC Nantes toujours invaincu depuis la finale du Trophée des Champions et qui avait remporté la compétition en 2015. "Même si l'objectif numéro un est de remonter, on ne va pas galvauder ce match" soutient le coach tremblaysien. "C'est le duel des invaincus, cela va nous donner l'occasion de nous étalonner face à une des meilleures équipes en France. J'aimerais qu'on soit à la hauteur en jouant avec beaucoup moins de pression qu'en championnat".

Pontault va jouer sa chance à fond

Un autre coach plutôt heureux de son début d'exercice, c'est Sébastien Quintallet avec son club de Pontault-Combault. Avec six victoires en sept matchs, il y a de quoi l'être. "Je peux comprendre que de l'extérieur, nous voir à ce niveau peut paraître surprenant, mais on bosse dur pour en être là. Maintenant, être deuxième après sept journées, c'est bien, mais il faut continuer" insiste le technicien seine et marnais. Il faut dire que le PCHB n'a pas manqué son recrutement cet été, avec Etienne Mocquais et Ludwig Appolinaire. "Ils apportent ce qu'on attend d'eux, et le groupe a pris de l'expérience depuis la saison passée" poursuit-il. Et continuer, en coupe de la ligue, après avoir sorti Cesson au premier tour (24-21), pourquoi pas ? Après tout, Toulouse, dixième de Starligue, n'arrivera pas forcément en tant que favori en banlieue parisienne. "Qu'on ait 10, 20% de chances de passer, on va jouer à fond, mais Toulouse reste une grosse équipe, Romain Ternel, Sole Sala à l'aile, Idrissi et Pardin dans les buts, ce sont des joueurs de top niveau" énumère Quintallet. "Mais on ne part pas battus et pour les joueurs, avoir ce genre d'aventures dans une autre compétition, c'est très motivant".

Dunkerque de retour à Ivry

Pas sûr que Patrick Cazal déborde d'enthousiasme à l'heure de retourner avec Dunkerque du côté d'Ivry ce samedi. Il y a quinze jours, les rouges et noirs avaient étrillé les Nordistes (28-21) avant que ceux-ci ne s'inclinent ce mercredi face à Saran (28-30) et perdent, nouvelle tuile, Bastien Lamon. "Tout le monde a pris conscience de l'urgence de notre situation. Il va falloir être courageux dans les jours qui viennent et redresser la tête" disait le coach nordiste mercredi soir. "La situation est critique et le problème est essentiellement mental. L'équipe est très affectée". A Chambéry non plus ce n'est pas la fête, avec quatre défaites sur les cinq derniers matchs, et le déplacement toujours compliqué à Billère n'est pas forcément du meilleur augure. Saint-Raphaël n'ira pas à Istres pour faire du tourisme, loin de là. Cela va faire trois ans que le club varois n'a pas été au Final Four et l'envie est grande d'y retourner. Les hommes de Joël Da Silva partiront favoris, tout comme Montpellier face à un Chartres pas au mieux en championnat, tandis que Créteil n'a remporté qu'un seul match à l'extérieur, au tour précédent à Nancy (33-30). Bis repetita à Limoges ?

Caen a "déjà gagné la coupe de la ligue"

Enfin, en clôture, Caen recevra le PSG à la Kindarena de Rouen. "C'est comme gagner à l'Euromillions pour moi" rigole Dragan Mihailovic, le coach normand (photo de gauche). "Etre sur le banc face à toutes ces stars devant 5.000 personnes, on a déjà gagné !". D'abord prévu à la Halle Carpentier, le match sera délocalisé à Rouen, grâce au bon sens de tout le monde. "Pour Paris, ça aurait été un non-match à Carpentier et quand nous avons émis l'idée, le PSG a accepté de jouer à Rouen. Mon vice-président, Thomas Lamora, a fait un énorme travail mais il faut aussi féliciter le club parisien d'avoir accepté. Tout le monde est gagnant dans cette histoire" appuie le président Benoît Gruau. Et en premier lieu les joueurs, qui évolueront devant une salle comble, dont tous les tickets se sont vendus en quatre heures. "On va vivre un moment inoubliable. Pour un petit club comme le nôtre, jouer contre Mikkel Hansen ou Thierry Omeyer devant tout ce monde, c'est de la folie. J'ai dit à mes joueurs qu'après le nul contre Cherbourg mercredi, il fallait que cette fin de semaine soit pleine de plaisir" insiste Mihailovic. Si le terrain, les Caennais ne se font guère d'illusions sportivement ("Je vous rappelle dimanche soir pour la qualification" glisse le président Gruau), ils finiront leur weekend avec des sourires sur les visages.

Le programme des huitièmes de finale :

Samedi 29.10 Montpellier - Chartres à 15h30 Ivry - Dunkerque à 18h00 Tremblay - Nantes à 20h00 (en direct sur beIN Sports Max 9) Pontault-Combault - Toulouse à 20h30

Dimanche 30.10 Limoges - Créteil à 15h00 Istres - Saint-Raphaël à 16h00 Caen - PSG à 16h30 Billère - Chambéry à 18h00

Kevin Domas