EDF (F)
Les Bleues en Norvège avant Rio
Après près d’un mois de préparation avec le collectif qui devrait s’envoler pour Rio, les Françaises prennent la direction d’Ulsteinvik en Norvège pour un tournoi de préparation. Présentation de la compétition.
Fini les tours de piste, reprise des choses encore plus sérieuses pour les filles d'Olivier Krumbholz. Pendant quatre jours, les Françaises vont jouer trois matchs pour mettre en action ce qui a été travaillé durant la préparation. Trois matchs et trois adversaires différents, pas moins intéressants les uns que les autres qui leur permettra d’arriver rodées lors de leur première rencontre au Brésil face au vice-champion du monde, les Pays-Bas."Nous allons tenter de mettre tout le monde en confiance, sans pour autant tomber dans la démagogie, certaines sont meilleures que d'autres" disait avant de décoller le sélectionneur. "La grande difficulté de ces tournois, c'est de les jouer sérieusement sans tout investir tactiquement. Il faut accepter de ne pas avoir le résultat escompté car on ne montre pas tout".
Allison Pineau avec le groupe, Laura Flippes sur le terrain
Le souci du moment, c'est la forme d'Allison Pineau. La néo-Brestoise, touchée à la cheville il y a dix jours, est toujours aux soins et devrait ne pas trop se montrer en Norvège. C'est d'ailleurs pour ça que Laura Flippes, recalée du voyage au Brésil, partira avec le groupe et honorera sans doute ses premières capes avec les A ce weekend. "L'objectif est d'avoir Allison à 100% au début des Jeux et si on force trop et trop tôt, on pourrait se retrouver avec quelqu'un qui boite un peu, ce serait le pire des scénarios" explique Krumbholz. "Je n'ai pas besoin qu'elle s'entraine énormément, elle a déjà bien assimilé le jeu. Par contre, je veux qu'elle récupère complétement et que son esprit, et sa cheville, soient libres le 6 août".
Un menu des plus relevés
Au menu, trois matchs en quatre jours avec, dans un premier temps, l'Espagne. La formation espagnole est évidemment composées de joueuses bien connues des parquets de LFH. Leur dernière confrontation directe remonte aux huitièmes de finales du dernier championnat du monde, un très mauvais souvenir pour les Ibères qui s'étaient inclinées face à la France (21-22) après un très bon match des tricolores. Ensuite, les filles de Krumbholz devront affronter la Roumanie de Cristina Neagu qui avait fini sur le podium lors dernier mondial. Un adversaire de taille, avec des filles qui jouent la Ligue des Champions dans leurs clubs, auquel devront se frotter les Bleues. Pour autant, la sélection française ne s’est pas inclinée contre les Roumaines depuis septembre 2010 en World Cup. Ce sera donc l’occasion pour le staff tricolore de voir comment réagit le groupe face à un des prétendants au titre à Rio.
Le modèle norvégien
Quoi de mieux que de terminer ce tournoi par ce qui se fait de mieux au niveau du handball féminin ? La Norvège, chez elle ! Ce monstre qui a remporté son troisième titre de champion du monde en 2015 après sa victoire en finale face au Pays-Bas. Ce n’est pourtant pas ce collectif hors-pair avec des stars sur tous postes qui avait impressionné Pineau et les siennes en Golden League lorsqu’elles s’étaient imposées à Larvik 21-20 mais aussi à Besançon 28-23. "C'est une équipe un petit peu similaire à la nôtre, avec des arrières de petite taille, très peu de shoot de loin, qui exploite ses qualités" note Olivier Krumbholz. "La Norvège, c'est un modèle vers lequel on tend. Forcément, on regarde plus ceux qui gagnent que ceux qui perdent. On essaye de leur prendre certaines idées, dans l'autonomie des athlètes, dans les notions d'intelligence collective, dans lesquelles ils sont très en avance sur nous. On essaye de les copier tout en gardant nos qualités." Cela suffira-t-il pour ramener une médaille de Rio ? Toujours est-il que, comme le sélectionneur l'a souligné, "on en saura sans doute un peu plus sur l'étendue de nos possibilités en revenant de Norvège".
Le Programme :- Jeudi 21 juillet à 17h15 : France - Espagne
- Samedi 23 juillet à 17h15 : Roumanie - France
- Dimanche 24 juillet à 18h00 : Norvège - France