EdF (M)
Les Bleus commencent par une victoire
Tout n'a pas été parfait, mais on ne s'y attendait pas forcément. En tout cas, les Bleus l'ont emporté face à l'Egypte pour l'ouverture de cet Eurotournoi, et c'est le principal (30-26).
Dès le début de match, Claude Onesta décidait d'aligner son équipe type, ou en tout cas une ébauche y ressemblant fortement. Nikola Karabatic au centre, Valentin Porte à droite, Timothey N'Guessan à gauche et une défense 6-0 bien articulée autour de Cédric Sorhaindo. Et pourtant, il a fallu attendre un bon quart d'heure avant de voir la partie se décanter. Vincent Gérard un peu en difficulté dans son but, Timothey N'Guessan en peu en travers, on sentait qu'il ne manquait pas grand chose pour maitriser des Egyptiens volontaires mais loin d'être géniaux (9-9, 15'). Il fallait en fait attendre le début des rotations et l'entrée des hommes du banc pour changer la physionomie du match. C'est surtout défensivement que les Bleus remettaient les pendules à l'heure, avec un Kentin Mahé avancé et un Gérard cette fois plus décisif. Les montées de balle en découlant permettaient aux bleus de creuser l'écart, avec Mahé, encore lui, et Abalo en maitres de cérémonie (13-9, 23'). Mais comme s'il ne fallait pas tuer le match trop tôt, réserver un peu de suspens pour le deuxième acte, les hommes de Claude Onesta allaient remettre les Pharaons en selle. Abou-Ebaid et Eslam Eissa de loin remettaient les deux équipes sur un pied d'égalité à la pause (15-15).
Dix minutes quasi parfaites
Mais ce qui n'avait pas été fait en fin de première allait l'être en début de deuxième. Une défense 3-2-1 qui mettait au supplice les Egyptiens, un Gérard impeccable pendant onze minutes, forcément tout était plus simple. A la 41ème, et après un 9-0, les Bleus avaient plié le match. Il faut dire que Guigou ou Porte, à chaque fois seuls en contre-attaque, ne faisaient aucun cadeau (24-15, 41'). Nouvelle occasion, donc, pour faire tourner tout le monde. L'écart creusé, les deux trublions rejoignaient le banc, tandis que Grébille et Di Panda revenaient. La suite ? Un bel exemple de gestion d'avance, avec ses bons et ses mauvais côtés. Tous les jeunes avaient le droit de fouler le terrain, et seuls Olivier Nyokas et Wesley Pardin ne décollaient pas leurs fesses du banc. Forcément, l'attention en défense se relâchait, permettant aux adversaires de montrer ce qu'ils savaient faire. Mais globalement l'impression restait la même, celle d'une équipe de France capable d'accélérer et de creuser l'écart quand elle le voulait. Et même de faire le spectacle, par moments, à l'image de ce kung-fu conclu par Mathieu Grébille. La fin du match, en roue libre, voyait les Bleus s'imposer 30 à 26, avant de retrouver le Rhénus ce dimanche, face au Danemark ou à l'Allemagne.
FRANCE - EGYPTE 30:26 (15:15)
France : Gérard (12 arrêts dont 3 pénaltys),Pardin; O.Nyokas, Narcisse, N Karabatic (4/7), Mahé (6/10 dont 2/2 pén), Grébille (1/4), N'Guessan (1/5), Abalo (4/4), Sorhaindo (1/1), Guigou (7/8 dont 3/3 pén), L. Karabatic (0/3), Fabregas (1/1), Dipanda (1/1), Porte (4/4), Kukoud (0/1) Egypte : Khalil (6 arrêts), Hendawy (4 arrêts); Ramadan (2/2), Abou-Ebaid (2/4), Amer (2/2 dont 1/1 pén), Eissa (4/4 dont 1/1 pén), Elbassiouny (2/6 dont 0/1 pén), Hashem (0/1), El-Masry, Nawar (2/2), El-Deaa (6/8), El-Ahmar (4/8 dont 1/2 pén), Shebib (0/1), Ali-Zein (1/3), Sanas (1/3 dont 0/1 pén)A Strasbourg, Kevin Domas