EdF (M)
La galère belge
L'équipe de France a eu toutes les difficultés du monde à l'emporter en Belgique (38-37).
Didier Dinart avait prévenu, la Belgique chez elle serait un morceau bien plus coriace que la Lituanie. Mais sans doute que le sélectionneur de l'équipe de France n'avait pas prévu que ses hommes seraient à ce point dominés par des Belges jouant le match de leur vie. Manque d'envie, manque d'intensité défensive, tous les ingrédients étaient présents côté bleu pour se rendre le match compliqué. Que l'attaque à sept, pourtant utilisée par les locaux mercredi en Norvège, ait pu surprendre, on peut le comprendre. Mais se faire ainsi malmener, notamment par le demi-centre Arber Qerimi, on peut plus difficilement l'entendre. Derrière toute la période, si on excepte une brève éclaircie aux alentours de la vingtième minute, la France rejoignait les vestiaires avec deux buts de débours (19-17, MT). Et encore, heureusement qu'en attaque, Timothey N'Guessan empilait les réussites pour calmer le bouillant public liégeois car en défense, personne n'y était, même pas Vincent Gérard qui, en 30 minutes, en avait presque autant encaissé que ses deux homologues jeudi soir face à la Lituanie.
La décision sur la dernière possession
Et si on pensait que la mi-temps allait permettre à Didier Dinart et Guillaume Gille de remettre les pendules à l'heure, on se mettait le doigt dans l'oeil. Car les Français n'avaient pas laissé leur apathie défensive aux vestiaires, permettant à leurs adversaires de continuer à y croire. Parfois même, on aurait pu voir de la suffisance dans certaines attitudes, tant les Belges, pourtant presque tous amateurs, donnaient la leçon aux "Experts". Arber Qerimi pouvait bien arriver en marchant et aligner nos gardiens, puisque personne ne venait le chatouiller ! On ne pouvait que se féliciter, comme dans le premier acte, que l'attaque fonctionne, avec Valentin Porte et Kentin Mahé en fer de lance. C'est d'ailleurs ce dernier qui remettait les Bleus devant à l'entrée du money-time, dans la foulée du carton rouge contre Qerimi (32-33, 52'). Mais il était écrit que le suspens resterait jusqu'au bout. Quelques percées de N'Guessan n'empêchaient pas les Belges d'avoir la balle de l'égalisation à vingt secondes du terme. Robyns voyait son tir contré, les Bleus l'emportaient (37-38, FM). Mais qu'est-ce que ce fût compliqué...Pour la petite histoire, il fallait remonter à 1978 pour voir la France prendre autant de buts lors d'un match international : 36 buts face à la Roumanie lors d'un championnat du monde. Les Bleus avaient également encaissés 35 buts (après prolongations) en finale du Mondial 2011 face au Danemark.
BELGIQUE : FRANCE 37:38 (19:17) Arbitres : Arnar Siguronsson, Svavar Petursson (ISL)
Belgique : Lettens (5 arrêts / 39 tirs dont 1/8 pén), Denert (0/1 pén); Ooms (5/5), Spooren, T. Bolaers (3/6), Glesner, Cauwenberghs (4/6), Robyns (2/5), Houbrechts, Danse, D. Kedziora (8/11 dont 4/4 pén), B. Kedziora (4/6), Vancosen, N. Nolaers (0/1), Qerimi (7/7), De Beule (4/5)
France : Dumoulin (2 arrêts / 13 tirs dont 0/1 pén), Gérard (10 arrêts / 37 tirs dont 0/3 pén); Rémili, Bingo, N. Karabatic (4/7), Mahé (11/15 dont 8/9 pén), Grébille (0/1), N'Guessan (8/10), Abalo (3/4), Sorhaindo (4/5), L. Karabatic, Fabregas, Dipanda (2/4), Porte (6/7), Lenne, Mem
A Liège, Kevin Domas