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EHF Cup - Saint-Raphaël

J. Da Silva : "Ce groupe mérite un trophée"

, par Dalibor

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Après avoir échoué en quarts de finale la saison passée face à Chambéry et avoir été injustement recalé de la Champions League par l'EHF, Saint-Raphaël retrouve la coupe d'Europe ce samedi à Minsk (17h, 15h heure de Paris). Un troisième tour abordable pour une aventure européenne qui sera la dernière dans le Var du coach Joël Da Silva.

- Joël, la frustration de la défaite de mercredi soir à Chambéry (23-28) a-t-elle été évacuée rapidement ?

- Après le match à Chambéry, j'étais très tendu, très fermé car je pense qu'on n'a pas été récompensé de notre match. J'avais un peu de colère et d'amertume car je crois qu'on a fait plutôt une bonne prestation. On est parti hier matin de Chambéry et dès qu'on a pris le deuxième avion à Amsterdam, j'ai ressenti que tout le monde basculait inconsciemment. Je me suis surpris à passer, en quelques heures, d'un état contrarié à une espèce de motivation et d'excitation d'être là et de jouer ce match de coupe d'Europe.

- Ce sont les bénéfices de jouer tous les trois jours qui se montrent ?

- Même pas, je crois que c'est surtout le voyage. Si on était dans notre contexte, ça n'aurait pas été aussi facile. A Minsk, on a la chance de connaître, on est venu il y a sept mois, la salle, la ville, on ne découvre pas donc on est dans l'inconnu sans trop l'être. Si on était rentré à Saint-Raph' et qu'on avait joué le premier match à la maison, ça n'aurait pas été pareil.

- La coupe EHF, c'est un vrai objectif cette saison ?

- L'an dernier, c'était notre première participation avec le nouveau projet et on s'est arrêté sur le quart de finale retour dans un contexte arbitral assez particulier. L'EHF, pour nous, même si on a commencé notre saison, qu'on est dans le rythme et qu'on est bien placé, ça reste notre thérapie par rapport à la Champions League. C'est un objectif car c'est un trophée où il n'y a pas le PSG. On est les seuls représentants de la France dans la compétition, on estime qu'on a le deuxième championnat au monde et on a envie de bien représenter notre pays. L'an passé, il y a avait deux équipes françaises au Final Four et on a envie d'y aller aussi.

"La coupe d'Europe, un parfum particulier"

da-silva-saint-raphael- Minsk, c'est une équipe que vous connaissez, qu'est-ce que vous pouvez en dire ?

- On a travaillé sur le match qu'ils ont joué au tour précédent. L'équipe n'a pas trop changé, elle a perdu le demi-centre qui était le joueur qui permettait au pivot Karalek de s'exprimer. C'est encore plus jeune sur la base arrière. Par rapport à la saison passée, on est beaucoup plus costaud défensivement, c'est beaucoup plus cohérent. On sait ce qu'on doit faire face à Minsk et si on reproduit le même match que mercredi à Chambéry, je pense qu'on sortira de ce premier match avec des choses positives.

- Dans cette équipe de Minsk, il y a aussi Artsem Karalek, le pivot qui va vous rejoindre début décembre...

- Je pense que le plus dur, ça va être pour lui pas pour nous, il n'a que 20 ans. Au tour précédent, il a été en difficulté. Demain sera son dernier match en Biélorussie, ils n'ont pas championnat la semaine prochaine. Ce dont je suis sûr, c'est qu'il voudra montrer son meilleur visage ici, mais je pense qu'au match retour, dans sa tête, ça sera très compliqué.

- Quelle expérience avez-vous tiré de votre campagne de coupe d'Europe la saison passée ?

- On a appris à faire avec un contexte arbitral différent. En France, on sait que sur certaines paires d'arbitres on peut se permettre certaines choses, là on part dans l'inconnu. On a fait un beau parcours, avec des belles victoires, ce qui a donné de la confiance au groupe. Et la coupe d'Europe, c'est un parfum particulier, je l'ai moi-même découvert la saison passée, ça change de l'ordinaire. Mais la saison passée, les joueurs sont ressortis frustrés de cette campagne, car je pense qu'on avait les moyens d'aller au Final Four. Cette année, l'injustice de la Champions League est derrière nous, mais les joueurs et le staff ont vraiment envie de faire tout leur possible pour aller loin dans cette compétition. Pas par revanche, mais pour montrer que quand on bat Montpellier ou Nantes après avoir fini second en mai dernier, ce n'est pas un hasard.

"Ma dernière aventure avec ce groupe"

Da Silva Saint-Raphaël- Il y a aussi le côté récompense, quand même, par rapport à la deuxième place de la saison passée ?

- Complétement, et puis ce groupe va être amené à évoluer dans les semaines à venir. C'est ma dernière aventure avec ce groupe là, c'est la fin d'un cycle et c'est aussi pour ça qu'on souhaite aller très très loin dans cette coupe EHF. Je ne veux pas tomber dans la langue de bois, je suis en fin de contrat et je le vis très bien. Depuis deux ans et demis, on vit une aventure forte avec ces garçons et j'ai envie qu'elle se termine du mieux possible. C'est peut-être un trophée qu'on peut gagner et ce serait une superbe récompense pour ce groupe qui mérite de finir en remportant quelque chose.

- Surtout qu'on a l'impression qu'il y a plus la place cette saison que l'an passé...

- Il y a quatre Allemands donc, selon toute vraisemblance, on en aura un en phase de poules avec nous. Mais sans doute pas en quarts de finale...Et, surtout, on arrive sur ce mois de novembre avec toutes nos forces, la saison passée à cette époque, Dipanda, Simicu et Atlason étaient blessés. On va être au complet en novembre et décembre, on va donc pouvoir prendre des points en championnat et aborder février de meilleure façon. L'expérience de l'an passé nous aide par rapport à ça, en novembre 2015 on était pas au mieux.

L'adversaire : le SKA Minsk

Karalek BiélorussieLe tirage au sort a choisi d'envoyer Saint-Raphaël dans des contrées connues pour le troisième tour de la coupe EHF. Les Biélorusses du SKA Minsk ont déjà croisé la route des Varois la saison passée, au stade de la phase de groupe. Avec, à la clé, deux victoires tricolores (31-29, 33-31). Loin d'être une garantie, néanmoins, d'y retrouver les Français en février. Car l'équipe ultra jeune de Minsk a quelques atouts à faire valoir, comme l'arrière gauche de 20 ans Uladzislau Kulesh, qu'on retrouve déjà régulièrement avec l'équipe de Biélorussie. Ou le pivot Artsem Karalek (photo de droite) qui rejoindra donc Saint-Raphaël dès le premier décembre, après avoir fini son service militaire dans son pays. Une jeunesse qui semble payer puisque Minsk s'est installé comme le deuxième club biélorusse, derrière l'intouchable Meshkov Brest, et a bien l'intention de mener la vie dure au SRVHB.

Kevin Domas

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