Euro 2016
Ces Allemands, quels beaux vainqueurs !
L'Allemagne a conquis le titre européen en balayant l'Espagne en finale (24-17). Et franchement, il n'y a strictement rien à redire.
Les deux équipes commencent le match en reprenant exactement ce qu'elles ont fait pendant le reste de la compétition. Les Espagnols jouent en marchant et jettent le ballon au pivot, les Allemands courent dans tous les sens, parfois un peu n'importe comment. De toute évidence, la deuxième option est la meilleure, puisque les Ibériques n'inscrivent qu'un but dans les dix premières minutes. Julen Aguinagalde est bien muselé et les Allemands poussent les ballons, grâce à Kaï Häfner et Tobias Reichmann. A 5-1 au bout de dix minutes, Manolo Cadenas sent les siens en difficulté et pose son temps-mort, qui n'y change pas grand chose. La seule différence est que les Allemands se perdent dans des excès d'engagement, justement sanctionnés par les arbitres. Dans la seule première période, les Allemands sont exclus cinq fois, mais les Espagnols n'en profitent pas, englués comme pas possible dans la défense adverse. Joan Canellas est fantomatique, les gauchers ne sont pas mieux et même Victor Tomas, pourtant souvent la lumière dans le tunnel, bute sur un Andreas Wolff digne de son titre de meilleur gardien du tournoi. Les Allemands semblent même avoir la faveur de la chance, quand Martin Strobel et Julius Kühn voient leurs tirs déviés avant de venir mourir dans les cages d'Arpad Sterbik, pourtant héroïque jusque là avec ses huit arrêts (10-6, MT).
Les Allemands étaient bien au dessus
Les quinze minutes de repos n'auront pas servi à grand chose à Victor Tomas et ses coéquipiers. Ils sont surclassés dans l'envie, comme en témoigne ce retour de Rune Dahmke pour reprendre Ugalde parti en contre-attaque. Pire, Valero Rivera et Joan Canellas (décidément) envoient leurs pénaltys sur Andreas Wolff. Là où les Allemands gardent la tête froide, les Espagnols ralent contre les arbitres sur chaque contact, mais ne sont pas plus avancés pour autant. Pire, ils prennent l'eau de toute part malgré un changement défensif (16-9, 43'). Le dernier quart d'heure n'y changera pas grand chose. Les uns réussissent tout ce qu'ils entreprennent, les autres le ratent, à l'image de cette relance ratée de Sterbik, avant que Sellin ne redonne sept buts d'avance aux siens. Tactiquement, les Allemands sont clairement au dessus, et les performances individuelles au diapason. Andreas Wolff éteint les derniers espoirs espagnols, Rune Dahmke clot l'affaire en donnant huit buts d'avance aux siens à l'entrée du money-time (21-23, 52'). L'Allemagne s'impose finalement 24-17 , en ayant maitrisé sa finale de main de maitre. De la folie, un beau projet de jeu, des individualités marquantes, oui vraiment, cette équipe fait un superbe vainqueur.
ALLEMAGNE : ESPAGNE 24:17 (10:6)
ALLEMAGNE : Lichtlein, Wolff (16/33 dont 2/4 pén); Sellin (1/1 dont 1/1 pén), Lemke, Reichmann (3/6 dont 0/2 pén), Wiede (0/4), Pekeler (2/2), Strobel (1/1), Schmidt (1/1), Fäth (3/9), Häfner (7/10), Dahmke (4/6), Kühn (1/2), Ernst, Pieczkowski (0/2), Kohlbacher (1/1)
ESPAGNE : Sterbik (14/38 dont 2/3 pén), Perez de Vargas; Gurbindo (0/1), Maqueda (0/2), Tomas (4/7 dont 3/3 pén), Entrerrios (5/9), Aguinagalde (0/2), Ugalde (1/1), Canellas (1/4 dont 0/1 pén), Morros, Garcia (2/6), Baena (0/1), Rivera (1/3 dont 1/2 pén), Guardiola, Del Arco, Dujshebaev (3/6)
A Cracovie, Kevin Domas