FH 2017
Le Championnat du monde est lancé !
A exactement 202 jours du 11 janvier prochain, date du début des championnats du monde que la France organisera, avait lieu cet après-midi le tirage au sort final. L'occasion de lancer la machine sur la dernière ligne droite vers un événement que la France attend depuis cinq ans.
Le rendez-vous est pris. 11 janvier 2017, 20h45 à l'Accorhotels Arena de Paris. La France y inaugurera son Mondial à domicile, seize ans après le dernier, conclu par un titre en 2001, qui avait lancé la machine bleue telle qu'on la connait aujourd'hui. Depuis ce mythique tir de Greg Anquetil pour arracher la prolongation en finale face à la Suède, de l'eau est passée sous les ponts et la France a emporté trois autres breloques mondiales. Et Daniel Narcisse, qui était de la première épopée, en a emporté deux sur trois. "2001 c'était presque le début pour moi, et c'était déjà incroyable d'y être, d'avoir la chance de participer à ces moments forts" se souvient le Réunionnais. "Je pensais déjà pas forcément le faire en 2001, alors jouer un deuxième championnat du monde à la maison...Vivre ça chez toi, c'est très particulier, les émotions sont amplifiées, et ce que je dirai aux copains, c'est que ça vaut le coup de faire les efforts".
Une grande fête du handball
Mais si toute la France va vibrer pendant presque trois semaines pour ses Experts, elle va aussi vibrer pour le handball. Et c'est d'ailleurs ce qui est ressorti des discours pré-tirage, y compris de celui dans un anglais incompréhensible d'Hassan Moustafa, le président de l'IFH. "Fédérer" tel est le mot d'ordre à retenir des discours d'Anne Hidalgo, la maire de Paris, de Thierry Braillard, le secrétaire d'Etat aux Sports et de Joël Delplanque, le président de la FFHB. Le président de l'IFH préférant quant à lui souligner l'expérience de la France en matière d'organisation de grandes compétitions, "un savoir-faire comme garantie de succès" selon lui. Mais tout cela, c'est encore le sélectionneur national Claude Onesta qui en parle le mieux : "Pour avoir participé à l'organisation du Mondial 2001, j'en garde un souvenir merveilleux. Localement, c'est une mobilisation majeure, une bouffée d'oxygène pour les dirigeants. Je suis d'autant plus déçu que rien ne se passe à Toulouse, car je sais ce qu'un tel événement amène comme enthousiasme".
Pas la poule la plus simple, mais les meilleures perspectives
La fête au rendez-vous dans les gradins, elle devrait aussi l'être sur le terrain. Et pour se donner le maximum de chances de la faire durer le plus longtemps possible, Claude Onesta a pesé le pour et le contre à l'heure de choisir la poule que devra affronter l'équipe de France pour arriver en huitième de finale. Avant de choisir la poule A, certainement pas la plus simple sur le papier, mais avec un tableau sans doute moins relevé pour la suite de la compétition. "Si Nina Kanto nous avait mis le Danemark en A ou en B, les poules C et D auraient été plus tranquilles et le choix beaucoup plus simple" commentait le sélectionneur. "On n'a choisi pas forcément la poule la plus facile, mais celle qui offrait le plus d'opportunités en huitièmes. Le choix de la poule n'a d'incidence que sur le huitième de finale. En finissant premiers dans la poule A, on devrait croiser avec la Macédoine ou la Tunisie, ce qui n'est pas facile mais relève d'une difficulté maitrisée".
"Une aventure populaire merveilleuse"
Tout est donc réuni pour que, pendant dix-huit jours, le handball français prenne un nouvel élan et lui donne "toute la visibilité et la médiatisation qu'il mérite" comme le souhaitait aujourd'hui Nina Kanto. Huit villes réparties sur le territoire accueilleront l'événement. On sait que Nantes sera l'hôte des matchs de poule des Bleus, tandis que Rouen, Paris et Metz auront le droit aux autres poules, le dispatch devant être officialisé dans les heures qui viennent. Lille, Albertville, Montpellier et Paris se partageront les huitièmes et les quarts de finale tandis que la coupe du président se disputera à Brest. Avant que le carré final prenne possession de l'enceinte de la porte de Bercy le dernier weekend de janvier. "Un championnat du monde, c'est une aventure populaire merveilleuse et médiatique forte" conclut Claude Onesta. "C'est l'opportunité de montrer son sport dans un environnement extrême".
Kevin Domas