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LFH - Brest

Heureuse comme Melinda Geiger

, par Dalibor

geiger

Seule étrangère à avoir rejoint les rangs du Brest Bretagne Handball cet été, Melinda Geiger, internationale roumaine, n'a pas fait beaucoup de bruit depuis son arrivée. Pourtant, son expérience, à 29 ans, n'a rien à envier à celles de ses partenaires. Rencontre avec une dame ravie d'évoluer au BBH cette année.

A son palmarès, Melinda Geiger compte, entre autres, deux médailles de bronze avec la sélection roumaine obtenues au mondial 2015 et à l'euro 2010 mais aussi deux titres de champion roumain avec son club d'origine et un titre de champion allemand avec Thüringer. Mais Melinda Geiger reste cependant assez simple lorsqu'on lui demande d'évoquer ses plus beaux souvenirs handballistique. "Je suis une personne qui accorde encore plus d'importance aux petites choses de la vie, celles quiGeiger Baia Mare 4 font de moi une personne heureuse au jour le jour, plutôt qu'aux gros événements qui n'arrivent qu'une fois de temps en temps, explique-t-elle. Par exemple, je me souviendrai toute ma vie de ma première entraîneur avec qui j'ai appris toutes les bases du hand lorsque j'étais plus jeune. Je lui en serai reconnaissante pour toujours. Alors oui, évidemment, remporter le bronze au mondial face au Danemark, chez lui, c'était quelque chose de fort, tout comme la médaille que nous avons gagné à l'euro. Mais ces choses là ne durent qu'un laps de temps très court, finalement. Ces médailles m'ont rendu très heureuse mais, au final, il est plus important d'être heureux sur une longue période plutôt que pendant quelques jours ! Alors, j'essaye de profiter de chaque jour qui passe et surtout ne pas avoir de regrets."

Née à Baia Mare, en mars 1987, Melinda Geiger est d'ailleurs arrivée au handball par hasard. D'où sa grande reconnaissance pour sa première entraîneur. Car, sans elle, Geiger n'aurait peut-être jamais signé au Bout du Monde. Elle raconte : "lorsque j'avais 12 ans, notre professeur nous a demandé quel sport on souhaitait faire cette année là. On avait le choix entre le basket et le handball. Je n'avais aucune idée de ce que handball voulait bien dire ! Je crois que c'est pour ça que j'ai décidé de prendre ça (rires) ! J'étais tout simplement curieuse..."

Elle poursuit : "Et depuis que je le pratique, j'aime ce sport autant que je le déteste. Je suis passé à travers plein de sentiments différents depuis le début de ma carrière. J'ai été sélectionné en équipe nationale pour la première fois lorsque j'avais 17 ans. Je m'y débrouillais plutôt bien mais malheureusement, les résultats n'étaient pas toujours conformes à mes attentes. Et c'est un sentiment que j'ai toujours eu du mal à accepter dans ce sport. Lorsque tu travailles, que tu te donnes à fond, et que les résultats ne sont pas au rendez-vous, c'est compliqué. Car c'est pour ça qu'on s'entraîne, pour que le handball nous procure de grandes joies ! Mais parfois, ça ne marche pas et tu peux être très déçue. Et dans ces cas là, tu es obligée de te dire "bon, la prochaine fois, ça ira mieux...".

Crédit photo : Getty Images
Crédit photo : Getty Images

Après une élimination précoce aux Jeux de Rio avec la Roumanie, Melinda Geiger a rejoint ses nouvelles coéquipières après avoir raté la rentrée des classes. "J'ai manqué le début de la préparation mais, au final, ça n'a pas été un problème trop important car les filles m'ont tout de suite accepté avec mes bons et mes mauvais côtés (sourires), raconte-t-elle. Je suis allé à un tournoi et j'ai passé du temps avec elles... Honnêtement, mes coéquipières sont extras et je ne pensais pas que j'allais aussi vite m'intégrer ! Même si je pense aussi que Laurent a su trouver les mots justes pour aider à mon intégration également."

La France sera sa seconde expérience à l'étranger après un prêt d'une saison à Thüringer lors de la saison 2011/2012. Auparavant, Geiger a connu Baia Mare (2003-2010), Valcea (2010-2011) puis, à nouveau son club formateur de Baia Mare avec Allison Pineau, jusque cet été. "Je ne connais pas beaucoup le championnat français, reconnaît-elle. En plus, les matchs amicaux ne veulent souvent pas dire grand chose. Mais je crois que je vais très rapidement apprendre (sourires) ! Dans la vie, je crois que parfois, il faut savoir changer certaines choses. Et là, je crois que signer à Brest était quelque de nécessaire d'un point de vue de ma carrière, bien sûr, mais aussi pour mon bonheur. Brest a un projet incroyable pour les années à venir, les gens ici aiment le handball... Signer ici ne pouvait être qu'une bonne chose pour moi !"

Arrivée dans le Finistère en tant que dernière recrue, Geiger n'arrive pour autant pas sans ambitions. "Je crois que l'objectif du club est tout de même clair, dévoile-t-elle. Nous voulons gagner le championnat pour jouer la Ligue des Champions l'année prochaine. Mais attention, nous savons toutes que ça va être très compliqué d'aller chercher ce titre et que nous allons avoir de gros rivaux. Mais, de toute façon, aujourd'hui, je suis surtout très heureuse d'être ici et d'aider le club de Brest à grandir."

Ce soir, Brest disputera son premier match de la saison, contre Madeira. Une entrée en piste qui permettra, déjà, de ravir la Brest Arena.

Propos recueillis par Clément Domas Crédit photo : BBH

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