LFH - Finale retour
Une dernière des plus alléchantes
Après sa courte victoire lors de la finale aller (24-23), Metz reçoit Fleury, samedi soir (20h), dans ses Arènes pour le dernier acte du championnat de LFH. Une ultime rencontre qui s'annonce comme le sommet d'une saison riche en émotions. Un match qui se jouera à guichets fermés pour l'occasion.
Avec deux semaines de battement entre les deux manches, les deux équipes ont pu se préparer, analyser leurs erreurs et travailler dur pour cet affrontement à l’issu duquel le champion de LFH sera sacré. Avant l'entrée dans l'arène, les Messines bénéficient d'un court avantage mais qui ne les met pas à l'abri pour autant. Frédéric Bougeant, le technicien fleuryssois, abonde d'ailleurs en ce sens : "sur le contenu du match aller, Metz aurait pu plier la finale en sortant de cette rencontre avec un écart beaucoup plus important. Finalement on s'en sort très bien et on continue à rêver d'une fin d'aventure absolument magique." Il est vrai que les Messines auront eu quelques occasions de prendre le large dans le Loiret sans y parvenir pour autant. Manu Mayonnade, le coach des Dragonnes préfère se focaliser sur le match à venir. "Je dirais qu’on a 51 % de chances de gagner parce qu’on est à domicile et 49 % pour eux, c’est précaire, explique-t-il dans Le Républicain Lorrain . Il faudra perdre le moins de ballons possible et être efficace sur le repli défensif : être le plus discipliné possible."
Mais, dans un calendrier pas toujours évident à gérer, les équipes ont du prendre leur mal en patience, avec presque 15 jours de battement entre les deux matchs. "Rien n'est simple en France avec les calendriers, note Fred Bougeant. Chacun a son avis, mais il n'y a jamais unanimité sur ce dossier. Alors j'ai pris le parti depuis longtemps de me taire et de m'adapter. Ça doit surprendre ceux qui me voient toujours comme une grande gueule mais depuis quatre ans je ne prends plus position et je suis devenu un élève obéissant qui s'adapte aux règles. Du coup, j'ai essayé de proposer à mon équipe les stratégies adaptés. Nous sommes au complet sur les deux dernières finales. Donc nous avons bien travaillé et nous sommes prêts." Même s'il obéit lui aussi, Manu Mayonnade reste un peu dubitatif à ce sujet : "J’aurais préféré enchaîner si j’avais eu le choix… Il faut faire avec d’autant que les deux équipes, Fleury et Metz, sont au même niveau, aucune n’a joué entre-temps."
Ce clou que Metz n’a pas su enfoncer à Fleury au match aller laisse donc un intérêt assez important à cette finale atour de laquelle le suspense reste entier. "Je crois qu’en cette saison pour le moins agitée à tous les niveaux (équipe nationale, faillites de UBBMB et Nîmes) ce match passionne le public, souligne Fred Bougeant. Il y a du suspense, les deux meilleures formations sont en finale et les dernières rencontres ont été disputées. C’est une grande finale qui donne une jolie visibilité au handball féminin et il en a besoin." Et quoi de mieux que 5000 spectateurs aux Arènes pour ce très beau bouquet final?
Si le match aller s'est déroulé dans un contexte particulier, les affiches entre Metz et Fleury ont toujours offert de superbes oppositions. En témoigne la dernière demi-finale de Coupe de la Ligue. "Mais les vérités d’un jour sont toujours dangereuses. Les deux équipes sont très proches l’une de l’autre avec des caractéristiques différentes. La stabilité émotionnelle et l’expérience seront les clés de la rencontre", analyse Bougeant. Un avis partagé par le technicien messin, toujours dans les colonnes du Républicain : "il faudra être maître de ses émotions, note-t-il. Qu’on soit à - 5 ou à +5 il faudra être capable de ne pas s’affoler dans le premier cas et de continuer à jouer dans le second." Et, en terme d'émotions, après celles des Fleuryssoises à l'aller, les Messines devront notamment supporter celle de la dernière de leur capitaine emblématique, Nina Kanto, ce soir.
A quelques heures du coup d'envoi, tous les ingrédients pour que cette finale entre deux équipes qui se connaissent si bien semblent donc réunis. Metz vise un vingtième titre de champion de France. Fleury veut clore un chapitre de son histoire de la plus belle des manières. La bataille promet d'être belle...
Clément Domas et Maxime Cohen