Partis sur le même rythme ?

Plus d'un mois de pause pour certains et, enfin, la reprise du championnat. L'occasion d'avoir immédiatement une idée des équipes sur lesquelles il faudra compter pour la seconde partie de championnat.

Cesson-Rennes a passé l'hiver à la septième place, mais a eu tout le temps nécessaire pour peaufiner son collectif. Logique, nous direz-vous, puisque le collectif breton est un des rares à ne pas avoir été concerné par l'Euro, la CAN ou autres réjouissances de janvier. D'ailleurs, cela s'est vu samedi à Chambéry, où Wilson Davyes et Maxime Derbier sont apparus plein de peps. "C'est bien d'avoir réussi à se préserver contre Chambéry, car on va très vite à Dunkerque" nous confiait samedi soir Yérime Sylla. "On a à peine le temps de rentrer que, déjà, on a deux entraînements lundi et on repart Mardi dans le nord. C'était important de faire un bon match ici, de se lancer et de ne pas avoir perdu trop de force pour Dunkerque. On est très content." Les Dunkerquois, eux aussi, ont montré de belles choses à Toulouse, malgré l'absence de Pierre Soudry et Predrag Vejin, et espèrent continuer sur ce rythme face à un concurrent direct pour les places européennes. Un match qui revêt une dimension particulière selon Patrick Cazal : "C’est un peu un quart de finale pour aller chercher cette place européenne, si l’on veut garder notre destin en main sur cette deuxième partie de saison et ne pas compter sur les autres. A nous de gérer la pression de devoir gagner!".

Un milieu de tableau des plus serrés

Cessonnais et Dunkerquois ne sont pas les seuls à lorgner vers les places quatre et cinq, qui qualifieront sans doute en coupe EHF en fin de saison. Créteil et Nîmes peuvent eux aussi y croire. Les premiers restaient avant la trêve sur deux victoires et un match nul en championnat, plus ou moins la même série que Toulouse, leur adversaire demain soir. Au match aller, les Franciliens s'étaient imposés sur le gong et Christophe Mazel s'attend plus ou moins la même chose : "Le match aller avait été un très beau match et je m'attends à quelque chose de similaire en terme d'équilibre des forces. Un match moyen ne suffira pas pour battre Toulouse, qui est une très bonne équipe. Le moindre faux-pas nous ferait plonger dans le ventre mou et, pour rester en haut du classement, il va falloir rester forts". Les Nîmois, eux, retrouvent Chartres, qui vient de les éliminer de la coupe de France. La dernière fois que les Euréliens avaient évolué à domicile, ils avaient touché des doigts la victoire avant que Créteil ne vienne ne leur dérober. En s'imposant en terre nîmoise samedi dernier, ils se sont clairement prouvé à eux-mêmes qu'il y avait la place de faire quelque chose face à la bande de Franck Maurice. Celle de David Christmann va devoir s'y mettre sérieusement pour pouvoir encore croire au maintien, et la réception d'Aix apparait, déjà, comme une des dernières cartes que Tremblay a à jouer. Sept points séparent les équipes au classement, et le match est déjà décisif pour le maintien. Les Provençaux, amputés de Jérôme Fernandez, ont lutté jusqu'au tir aux buts à Vernon samedi. De quoi donner des espoir aux Tremblaysiens ?

Choc pour la deuxième place en vue

Cependant, les deux chocs du haut du tableau n'auront pas lieu ce mercredi, mais jeudi, et même dimanche pour un Chambéry - PSG déplacé pour causes de coupe d'Europe. Les Raphaëllois, qui comptent encore leurs petits bobos, abordent une grosse semaine avec, d'abord, ce déplacement à Montpellier avant celui à Silkeborg dimanche en coupe EHF. Les deux formations l'ont emporté face à des formations de Pro D2 samedi et se retrouveront, encore une fois, en coupe de France dans quinze jours. L'enjeu sera tout autre, et celui de jeudi soir sera bien simple. En cas de victoire, Montpellier reviendra à la hauteur de son adversaire du soir, et sécurisera par la même occasion le goal-average particulier, qui pourrait s'avérer décisif en fin de saison. Dans le cas contraire, les Varois prendraient quatre point d'avance à onze journées de la fin, un pécule loin d'être négligeable. Enfin, Nantes recevra Ivry qu'il avait proprement étrillé au match aller (40-23). Avant d'aller au Pays-Bas samedi en coupe d'Europe. Une semaine à la portée du H, mais qu'il ne faudra pas rater.

Kevin Domas