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Kiel tenu en échec et menacé pour la troisième place
Berlin est passé tout près de s'imposer à Melsungen et aurait pu ainsi revenir à égalité de points avec Kiel, tenu en échec chez lui contre Minden. Rhein-Neckar Löwen reste en tête.
Le match de la semaine : MT Melsungen – Füchse Berlin
Melsungen a beau connaître une saison compliquée en championnat, il n'en reste pas moins que c'est une équipe qui est un vrai poil à gratter face aux grosses cylindrées. Le déplacement de Berlin à la Rottenbach-Halle de Cassel promettait. Et on a eu droit à notre scénario accroché entre ces deux équipes européennes, mais aussi au match accroché. Là aussi, il faut dire que quand on a les frères Müller d'un côté et la paire Jakov Gojun – Kresimir Kozina de l'autre, on sait bien que le duel peut être assez musclé, et il l'a été. 3 exclusions temporaires pour Melsungen, quatre pour Berlin, simplement en première période, dont deux pour Philipp Müller et Gojun, ce dernier ayant pris ses sanctions dans les dix premières minutes : on a eu droit à 30 premières minutes physiques. C'est Berlin qui prend néanmoins l'avantage assez tôt dans la rencontre (0-3, 4') grâce à un hors-sujet du MT en entame de match. Après le temps-mort posé très tôt par Michael Roth (5'), les choses s'améliorent, mais les Renards restent en tête (4-8, 13'). Hans Lindberg est en forme et marque quatre buts en moins de dix minutes pour maintenir l'avance berlinoise (9-12, 22'). Mais après une perte de balle de Petar Nenadic, Johannes Golla égalise en contre pour le MT (13-13, 25'). Mais après des pertes de balle et des arrêts de Silvio Heinevetter, Berlin reprend l'avantage et un but de Fabian Wiede sur la sirène, sur un ballon récupéré miraculeusement, lui redonne trois buts d'avance (13-16, 30').
Pastis de Johan Sjöstrand sur Petar Nenadic et but de Momir Rnic, Melsungen débute bien sa deuxième période (14-16, 32'). Bien revenu dans un match qui reste physique, notamment grâce à un bon Michael Müller (7 buts), Melsungen a quelques ballons d'égalisation, mais gâche. Berlin, (encore) en infériorité numérique, réussit à reprendre trois buts d'avance grâce à Wiede, qui occupe une place surprenant d'ailier droit en deuxième mi-temps (20-23, 44'). Les Füchse passent même à quatre avec deux buts en contre (21-25, 48'), consécutifs au temps-mort de Michael Roth, qui demandait pourtant à ses joueurs de construire patiemment leurs actions... Heureusement pour Melsungen que Johan Sjöstrand est là. Le portier suédois repousse plusieurs tirs berlinois, ce qui permet aux siens – qui construisent patiemment leurs actions, comme demandé – d'égaliser, par Johannes Selin qui réceptionne bien la belle passe de son gardien pour marquer (26-26, 53').
Le match est relancé. C'est un Velimir Petkovic fâché contre ses ouailles, passives en défense, qui pose immédiatement un temps-mort. Son équipe reprend l'avantage à deux reprises, mais à chaque fois Melsungen égalise. Heinevetter est fou de rage sur l'égalisation de Jeffrey Boomhouwer, à juste titre car le Hollandais semble bien coupable d'un appui en zone (28-28, 59'). Ce match chaud méritait une fin brûlante, elle l'a été avec en plus beaucoup de confusion. Berlin a la balle de la gagne mais Kent Robin Tönnesen (paraissant bloqué en shootant) ne met pas Sjöstrand en danger. Melsungen a cinq secondes pour marquer, la balle file en touche sur Wiede alors sur le banc, lequel ne donne pas le ballon de suite. Sellin marque, mais après le déclenchement de la sirène... Heinevetter termine le match totalement furieux contre l'arbitrage, tandis que Melsungen a déposé une réserve en raison de la dernière action jugée litigieuse contre Wiede. Le score de 28-28 ne peut néanmoins pas satisfaire Berlin, jamais mené au score du match.
Sans faute pour Rhein-Neckar et Flensburg
Trois minutes. C'est le temps durant lequel Coburg a pu espérer tenir tête à Rhein-Neckar Löwen, en prenant le premier avantage du match. Mais même avec un temps-mort pris à la 9e minute, Jan Gorr, le coach de Coburg, n'a pu endiguer l'attaque de RNL. Le match était plié au bout de 17 minutes (11-4, 17') et le score s'est accru en deuxième période. Les Löwen avaient faim et l'ont emporté de treize buts (33-20). Kim Ekdahl du Rietz termine meilleur buteur de la partie avec huit réalisations. Le club de Mannheim conserve donc sa première place.
Statu quo en tête du classement avec également la victoire de Flensburg, un peu plus tôt dans la semaine, face à Bergischer. L'équipe de Ljubomir Vranjes n'a pourtant pas eu un match facile face à une équipe qui se bat pour son maintien, en témoigne le score de parité à la pause (16-16), arraché par Jim Gottfridsson juste avant la sirène. Irrité par la performance de sa défense, Vranjes a pu voir une amélioration en deuxième période avec une mise en place différente. Flensburg, porté par Anders Eggert (9/9 dont 2/2 pen.) et les bons arrêts de Kevin Møller en deuxième période, a pu prendre finalement son envol pour s'imposer de sept buts (32-25). Un succès qui n'a pas assuré un élan suffisant pour enchaîner ensuite face à un adversaire d'une bien autre nature, le Vardar Skopje, en quarts de la Ligue des champions. Les Macédoniens se sont imposés en Allemagne (26-28) avant le retour ce jeudi.
Kiel se met en danger
Largement battu à Lemgo le week-end dernier, Kiel s'est encore retrouvé en difficulté face à une équipe de la deuxième partie de tableau, cette fois à domicile face à Minden. Le promu a en effet réalisé le match qu'il fallait, avec une grosse défense et un solide gardien. Kim Sonne Hansen, ancien du THW, a en effet réalisé une grosse partie (17 arrêts dont 5/5 pen.). Minden passe devant à la pause (9-11), et a trois buts d'avance à sept minutes du terme (20-23, 53'). Heureusement pour Kiel, Niklas Landin est excellent dans le money-time et Marko Vujin marque le but de l'égalisation à trois secondes de la fin. Kiel évite le naufrage total (23-23). Minden peut même avoir des regrets... « Nous ne méritions pas les deux points, c'est même plutôt Minden qui aurait pu les ramener chez lui », lançait Alfred Gislason après le match. Kiel n'a qu'un point d'avance sur Berlin, et est en danger pour conserver sa troisième place qualificative pour la Ligue des champions. Véritable équipe cultivant le pire comme le meilleur, le THW s'est imposé dimanche en Ligue des champions contre Barcelone (28-26).
Magdebourg a eu chaud
Déjà presque qualifié pour le Final Four de la Coupe EHF, Magdebourg cultive une série impressionnante de matchs sans défaites. Contre Stuttgart, qui joue sa peau en Bundesliga, le SCM a longtemps souffert. Stuttgart prend en effet l'avantage au retour des vestiaires (14-16, 31'). Magdebourg réussit à reprendre l'avantage (21-20, 43') avant d'atteindre pour la première fois trois buts d'avance dans les dix dernières minutes (26-23, 53'). Grâce à un Michael Damgaard de gala (12 buts) et malgré un retour in extremis du TVB, Magdebourg l'emporte d'un but (27-26) et revient à trois points de Berlin et quatre de Kiel. Ce week-end à Pampelune contre Ainatasuna (27-34), Magdebourg a allongé sa série d'invincibilité, qui s'étale désormais sur les 19 derniers matchs.
Wetzlar prend l'option sur la sixième place
On ne sait pas si la sixième place sera européenne ou pas. Mais dans le doute et pour l'honneur, elle vaut bien qu'on se batte pour elle. Les deux prétendants les mieux placés, Wetzlar et Leipzig, s'affrontaient chez le premier ce samedi pour un match qui a tenu ses promesses : intense, serré, avec deux défenses de qualité. Et clin d’œil du destin, Wetzlar s'impose d'une courte tête (24-23) grâce à un dernier but de Philipp Weber. A moitié blessé, l'ancien leipzigois qui retournera au SC DHfK à la fin de la saison après simplement une saison au HSG voulait jouer ce match si spécial pour lui. « Je voulais montrer aux gens que je suis un bon gars », a-t-il déclaré, alors que son départ prématuré avait pris de court son club. Wetzlar est désormais seul sixième au classement.
Erlangen maintient Göppingen à distance
Si Göppingen voulait finir la saison dans la première partie de tableau, il aurait mieux fallu aller gagner à Erlangen. Mais avec un Nikolas Katsigiannis en feu dans le but du HCE (22 arrêts), pas facile d'aller marquer des buts. Très bien parti (10-5, 17'), Erlangen a tenu un avantage confortable une bonne partie de la rencontre avant que Göppingen recolle (23-22, 46'). Mais trois buts et trois parades de Katsigiannis plus tard, Erlangen refait son matelas (26-22, 50') pour une victoire de quatre buts d'écart (30-26). Les Bavarois confortent ainsi leur neuvième place, tandis que Göppingen est désormais douzième. Magnus Andersson est de plus en plus remis en cause sur le banc de Frisch Auf.
Succès important pour Gummersbach pour le maintien
Gummersbach face à Hanovre, c'est le match entre les équipes qui ont les deux plus mauvaises dynamiques de 2017. Une seule victoire prise depuis la fin novembre pour Gummersbach contre huit défaites de rang pour Hanovre, deux points en 2017 contre zéro. Même la lanterne rouge Coburg a fait mieux avec trois points pris. Dans ce match de la peur, c'est l'équipe la plus en danger au classement, Gummersbach, qui a tiré son épingle du jeu. Les partenaires de Kevynn Nyokas – crédité de trois buts et de cinq passes décisives – ont toujours mené au score et ont mis plus d'envie pour accrocher la victoire, finalement logique (30-26). Les principaux artisans de la victoire du VfL sont les internationaux allemands Simon Ernst (8 buts) et Carsten Lichtlein (15 arrêts).
Fort de cette victoire, Gummersbach prend deux points d'avance sur Balingen, le premier relégable. Dans un match à forts enjeux contre Lemgo, autre équipe qui lutte pour son maintien, le HBW n'est passé pourtant pas très loin de sortir de la zone rouge. Les deux équipes ont livré un duel passionnant et serré, qui tourne un temps à l'avantage de Lemgo (10-14, 28') avant que Balingen recolle rapidement au score (15-15, 34'). Tout se joue dans la dernière minute (26-26, 59') : Balingen manque une attaque, Lemgo ne fait pas mieux. Temps-mort pour le HBW qui arrive à marquer par Lars Friedrich à neuf secondes de la fin. Florian Kehrmann, l'entraîneur du TBV, pose immédiatement son temps-mort. L'action prévue est cassée irrégulièrement par le joueur de Balingen Martin Strobel, qui écope d'un carton rouge. Penalty pour Tim Hornke et Lemgo, arrêté par Tomas Mrkva... mais tiré trop tôt ! Il aurait dû attendre que la sirène retentisse pour tirer. Hornke a donc une deuxième chance, et il égalise au bout du bout (27-27). Scénario très cruel pour Balingen qui croyait pouvoir fêter sa victoire après le premier penalty... Une réserve a aussi été déposée.
Retrouvez le classement ici. La Bundesliga ne fait pas de pause cette semaine, et quatre matchs ont lieu ce mercredi. Le duel à distance entre Kiel, en déplacement à Göppingen, et Berlin, qui recevra Hanovre, se poursuit ce soir, tandis que Magdebourg tentera de réaliser la passe de 20 matchs d'invincibilité à Lemgo. Dimanche, Rhein-Neckar Löwen et Flensburg se déplaceront en même temps, respectivement à Erlangen et à Leipzig. Les matchs Stuttgart-Gummersbach (vendredi) et Bergischer-Balingen (samedi) vaudront chers dans la course au maintien.
Mickaël Georgeault