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A une marche de la médaille !
L’Équipe de France va disputer ce soir (20h45) la cinquième demi-finale d'un championnat du monde de son histoire. A Hambourg, elle sera opposée à la Suède. Confiantes sans être dans l'excès, les Bleues n'ont peur de rien. Une médaille, quelle qu'elle soit, leur tend désormais les bras.
L'année passée, la France n'a rien laissé à la Suède. Adversaires aux Jeux Olympiques de Rio puis au championnat d'Europe pourtant organisé sur les terres du magasin de meubles le plus connu au monde, les Bleues se sont imposées à deux reprises : la première fois (27-25) a précipité l'élimination des Suédoises qui ont du affronter la Norvège en quart de finale des Jeux. Et la seconde fois (21-19) a été l'une des trois défaites encaissé lors du tour principal par la Scandinaves, les poussant vers la sortie de "leur" euro. "Si j'étais à leur place, j'aurais un surplus d'énergie pour nous battre, explique Allison Pineau. On a un petit ascendant psychologique car on les a battu sur plusieurs matchs importants. C'est peut-être difficile pour elles. Mais on est là pour les battre une nouvelle fois."
La France a la possibilité de décrocher une cinquième médaille en championnat du monde ce week-end. "Mais il ne faut pas penser l'objectif, explique Alexandra Lacrabère. Olivier nous dit souvent : "l'enjeu tue le jeu". Et trop souvent pour nous les années passées, l'enjeu a tué notre jeu. Le but est d'être heureuse de jouer ce type de match, de s'amuser, et ça passera !"
Impressionnante Suède
Après un début de compétition ratée avec une défaite initiale contre la Pologne (30-33), la Suède n'a plus rien perdu et a surtout réussi à taper la Norvège en phase de groupe (31-28)."La pression, ce sont les Suédoises qui l'ont, glisse Alexandra Lacrabère. C'est elles qui ont battu la Norvège. Aujourd'hui, elles se disent : "on a gagné la Norvège donc on doit battre tout le monde". Sauf qu'elles ne gagneront pas la France."
Après avoir éliminé la Slovénie en huitièmes de finale (33-21), les Scandinaves ont battu le Danemark (26-23) en quart. Très confiantes, elles arrivent en pleine bourre face aux Bleues pour disputer la première demi-finale d'un mondial de leur histoire. "On a travaillé un an de plus pour ce mondial lorsqu'on compare à la préparation du dernier euro, explique Henrik Signell, le coach suédois. L'an dernier, nous avions trop de blessés et la pression d'organiser la compétition chez nous était trop forte. J'ai repris cette équipe il y a un an et demi et nous avons pu travailler tranquillement pendant toute la saison. Nous méritons d'être ici aujourd'hui."
Mais les Suèdoises ont de multiples raisons d'arriver sereines en demi-finale de ce mondial. Leur parcours, bien sûr, est excellent et leur équipe est redoutable. Isabelle Gullden, Jamina Roberts, Nathalie Hagman, Ulrika Toft Hansen, Anna Lagerquist... Au but, la paire Johanna Bundsen - Filippa Idéhn a répondu présente sur les deux matchs à élimination directe. Le danger est partout. "La Suède n'a jamais été aussi forte, avertit Olivier Krumbholz. C'est une équipe très complète, les postes sont doublés. Leur défense est performante. On a la sensation que le travail qu'il avait abattu pour le championnat d'Europe l'année dernière paye maintenant." Un constat partagé par Gnonsiane Niombla : "la Suède est l'équipe qui m'a le plus impressionné. Je connais certaines joueuses dans cette équipe et je ne les ai jamais vu jouer à ce niveau là. Elles sont en pleine confiance donc ça va être très dur !"
La Barclaycard Arena, superbe salle pour le carré final
Après Trèves et Leipzig, l'équipe de France a pris ses quartiers à Hambourg mercredi après-midi. Les Bleues ont découvert hier matin la Barclaycard Arena, salle de 13 000 places, la plus grande de la compétition. "C'est assez énorme que les Allemands aient réussi à faire complet sur ce week-end, sourit Allison Pineau. Chapeau à eux ! C'est une excellente pour le handball féminin également. On espère entendre les supporters français pour nous soutenir."
Une salle "en forme de chaudron" décrit Estelle Nze Minko qui conclut, un brin philosophe : "aujourd'hui, c'est comme-ci c'était la fin de quelque chose et le début d'une autre. Quatre équipes pour trois médailles. On ne peut pas faire quatrième. Ça serait trop dur."
Mondial 2017 - Demi-finale France - Suède, vendredi 15 décembre à 20h45 à suivre sur @handnews_live et ou sur TMC et beIN Sports
A Hambourg, Clément Domas (avec M.Cohen)