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Flippes, la polyvalence à droite

, par Dalibor

Avec 80% de réussite au tir (12/15) depuis le début du championnat du monde, Laura Flippes est aujourd’hui la tireuse française la plus efficace avec Manon Houette devant le but adverse. Capable de jouer ailière ou arrière droite en sélection comme avec son club de Metz, la native de Strasbourg joue sans fioritures. Rencontre avec un couteau suisse.  

Utilisée sur deux postes tout au long de la saison, Laura Flippes possède plusieurs cordes à son arc depuis plusieurs saisons. Même si, en équipe de France comme en club, son temps est plus concentré sur l’aile droite, Olivier Krumbholz ou Manu Mayonnade n’hésitent pas à la faire glisser à l’arrière en cas de besoin. Une gamme riche, très utile pour les Bleues depuis le début de la compétition. « On me demande souvent si je préfère l’un ou l’autre poste mais je n’ai pas de préférence, affirme l’intéressée. J’adore jouer sur les deux. »

Soit. Mais comment une joueuse d’1.71m – plus petite arrière des Bleues - peut-elle se sentir aussi à l’aise face à des joueuses la plupart du temps plus grandes qu’elle ? « Lorsque j’ai débuté mon sport études à Strasbourg, on m’avait fait comprendre que le poste d’arrière n’était pas fait pour moi à cause de ma taille jugée trop petite, raconte Laura Flippes. A l’époque, je m’étais dit que si j’acceptais de jouer ailière, je continuerais aussi à travailler comme arrière droite. Il était hors de question pour moi de laisser la base arrière ! Et, au fur et à mesure, cette double casquette m’a permis d’élargir mes compétences et je me retrouve à prendre beaucoup de plaisir sur ces deux postes aujourd’hui. »

Désormais multi-tâches sur le terrain et d'une précision quasi-chirurgicale depuis le début du mondial, l’ironie de l’histoire veut que Laura Flippes ne s’est pourtant pas imaginée handballeuse dès son plus jeune âge. En effet, cette fille de hanballeur n’était pas vraiment attirée par la petit balle pégeuse étant petite. « C’est vrai que je ne voulais pas en faire, rigole l’intéressée. Dans ma tête, j’étais une fille donc il était hors de question que je me ballade toute la journée en jogging pour faire du hand. Je préférais la danse. Et puis j’ai quand même pris une licence pour faire plaisir à mes parents. Et comme je m’en sortais plutôt bien… J’y ai pris goût et j’ai continué. »

Capable de remplacer Alexandra Lacrabère sur son poste, Olivier Krumbholz utilise tout de même davantage Laura Flippes sur l’aile. Et le sélectionneur français compte également sur elle pour être à la conclusion des montées de balle rapides des Bleues, une de leurs spécialités. « Paradoxalement, la défense – montée de balle est censée être un de nos points forts et on l’a peu utilisé face à la Hongrie en huitième de finale, analyse l’ailière de 22 ans. Il y a eu beaucoup de points positifs sur ce match mais il ne faudrait pas oublier aussi de continuer à nous appuyer sur les bonnes choses qu’on fait d’habitude (sourires) ! »

Pour être à la conclusion des contre-attaques françaises, Laura Flippes compte sur Amandine Leynaud et Cléopatre Darleux, les deux gardiennes françaises, pour lui donner des caviars sur un plateau. « Leurs relances ? Elles sont parfaites ! Elles doivent en rater une tous les cinq matchs. Jouer avec des gardiennes pareilles et un vrai régal car je sais que, même avec seulement 30 centimètres d’avance sur mon défenseur, elles sont capables de m’envoyer le ballon dans la course et juste dans mes mains. Je pense que c’est inné chez elles (rires). C’est un pur bonheur d’avoir des ballons pareils. » Le résultat ? Un 6/6 sur cet exercice depuis le début de la compétition.

En parlant de gardiennes, Laura Flippes rencontrera ce soir face au Monténégro une portière qu’elle connaît très bien : Marina Rajcic qu’elle côtoie à Metz depuis début 2015. « C’est la première fois que je vais jouer une gardienne que je connais très bien à un tel niveau, sourit l’ailière/arrière tricolore. Elle connaît tous mes impacts favoris, ça va être un vrai défi ! J’ai hâte. Mais à aucun moment je vais la laisser gagner ! »

En cas de victoire, la France se qualifierait pour les demi-finales à Hambourg. Prévues vendredi, jouer un tel match forcerait Laura Flippes à célébrer son vingt-troisième anniversaire en Allemagne (le 13 décembre). Un paramètre, pourtant, qui ne semble pas vraiment déranger la Strasbourgeoise. "Bien au contraire, rigole Laura Flippes. J'ai connu ça l'année passée en Suède et je compte bien le revivre cette année !" Mais pour ça, il reste une marche à gravir, et pas des moindres : le Monténégro.

Mondial 2017 – Quart de finale France – Monténégro, mardi 12 décembre à 20h45 à Leipzig, sur @handnews_live, TMC et beIN Sports 1

A Leipzig, Clément Domas

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