EdF (M)
Déjà tournés vers la suite
Compliqué de se concentrer sur un match face à un adversaire déjà éliminé, tout en étant déjà qualifié. L'équipe de France en a fait l'illustration ce soir.
Le match face à la Pologne, c'était "anecdotique", l'occasion de continuer une série de victoires qui sont désormais cinq dans l'escarcelle des Bleus. La chance, aussi, de pouvoir arriver dans les meilleures dispositions physiques à Lille pour y affronter l'Islande en huitièmes de finale. De ce côté là, ce n'est pas tout à fait mission remplie puisque Mickaël Guigou, victime d'un coup à la cheville, a dû ressortir cinq minutes après être entré. Pour le reste, Valentin Porte et Nikola Karabatic ont pu souffler et ce n'est pas du luxe. "On avait la volonté de donner du temps de jeu à ce qui avaient été plus au relais jusqu’à présent. Il fallait que Nikola ou Valentin puissent souffler un peu" disait Guillaume Gille après la partie. Luc Abalo, lui, n'a pas pu reprendre son souffle, utilisé pendant cinquante minutes sur son aile droite, sans gratifier le public nantais de ses habituelles arabesques.
"Un autre championnat du monde va commencer"
De Nantes, les Bleus partiront pour Lille, en quête d'un record. Pas celui sur le terrain, du moins pas pour l'instant, mais celui du plus grand nombre de spectateurs ayant assisté à un match du championnat du monde. Les organisateurs visent les 27 500 tickets vendus, et il en reste pour venir supporter les Bleus face à une Islande diminuée mais à prendre au sérieux. "C'est un autre championnat du monde qui va commencer. Sans se vanter, on était quasiment sûrs d'être en huitièmes de finale. Maintenant le Mondial commence vraiment. C'est là qu'on va voir si on a assez de caractère et d'expérience pour gérer ce genre d'événements" prédisait Didier Dinart ce soir. Le sélectionneur va sans doute rabâcher à ses hommes que le plus important ne sera pas la taille de la salle, ni le bruit qu'elle fera, mais bien la performance que montrera l'équipe de France sur le terrain. "La montagne" comme s'amusait à la décrire le sélectionneur se dresse maintenant face aux Bleus. L'ascension commence samedi.
A Nantes, Kevin Domas