EdF (M)
Pas de fin en fanfare pour les Bleus
L'équipe de France a fini sa phase de groupes sur un match empli d'expérimentations ce soir face à la Pologne. Maintenant, direction Lille, son stade Pierre Mauroy et les huitièmes de finale (26-25, score final).
Match de travail, match de préparation, match de réglages, à peu près tous les qualificatifs avaient été utilisés hier dans le camp de l'équipe de France pour promettre que la Pologne serait prise au sérieux. Didier Dinart et Guillaume Gille avaient néanmoins de laisser quelques-uns de leurs cadres sur le banc, pour faire la place à Adrien Dipanda ou Olivier Nyokas. Le temps était même à la véritable expérimentation, avec à un instant, un William Accambray au poste de pivot. Au vu de cette première période, les réglages à faire ne sont pas défensifs pour les Bleus, chez qui Ludovic Fabregas continue à prendre du volume, mais plutôt en attaque, où Daniel Narcisse a encore été loin du rendement escompté. C'est d'ailleurs sur une de ses pertes de balle que la Pologne a pris un (court) avantage au quart d'heure de jeu (6-7, 16'). Et s'il n'y avait pas eu Thierry Omeyer pour sortir un ou deux tirs à six mètres, l'addition aurait sans doute été plus lourde. Car, si on excepte le gardien parisien et Olivier Nyokas, rares sont les satisfactions à avoir émergé chez les Bleus en première période. Adrien Dipanda, infernal contre la Russie, est rentré dans le rang tandis que Kentin Mahé a beaucoup tenté, mais peu réussi. En face, au contraire, Tomasz Gebala a presque tout mis au fond et logiquement, à la pause, les deux équipes étaient à égalité 13-13.
Sept minutes et puis...plus grand-chose
Le début de seconde période allait être aussi explosif que la première période poussive. Sept minutes sans prendre de but, deux buts et une passe décisive de Mickaël Guigou en montée de balle, un 5-0 au total et les Bleus prenaient rapidement cinq buts d'avance (18-13, 37'), avant de voir le lutin montpélliérain sortir, touché à la cheville. Et après cela...plus grand-chose. Quelques fulgurances de Cédric Sorhaindo en attaque, quelques sagaies de Nédim Rémili quelques sorties saignantes de Ludovic Fabregas derrière, mais quand même pas de quoi grimper aux rideaux. Surtout quand on sait, qu'avant ce match, la Pologne était la deuxième plus faible attaque du tournoi. Alors, évidemment, compliqué de se donner à fond sur un match sans aucun enjeu, face à une équipe qui joue son va-tout pour éviter la déconvenue, mais on aurait sans doute été en droit d'attendre un poil plus, même avec des associations expérimentales. Les Polonais s'étant accrochés jusqu'au bout, la victoire est étriquée et les spectateurs nantais ont eu beau le réclamer, Nikola Karabatic n'est pas apparu sur le terrain. C'est sans doute mieux pour la suite, que tout le monde avait déjà en tête ce soir (26-25, score final).
En 1/8 de finale, l'équipe de France sera opposée à l'Islande samedi à Lille.
Statistiques :
FRANCE - POLOGNE 26:25 (13:13) Arbitres : A. Brunner, M. Salah (SUI)
France : Gérard (3 arrêts / 7 tirs dont 0/1 pén), Omeyer (8 arrêts / 29 tirs dont 1/2 pén); Rémili (4/5), Nyokas (7/9), Narcisse (0/2), N. Karabatic, Mahé (2/6 dont 0/2 pén), N'Guessan (0/2), Accambray (1/3), Abalo (0/3 dont 0/1 pén), Sorhaindo (4/5), Guigou (2/2), Fabregas (4/4), Dipanda (2/6), Porte, Mem
Pologne : Malcher (10 arrêts / 36 tirs dont 3/3 pén), Morawski; Dacko (4/6), Lyzwa (0/2), Jachlewski, Krajewski (5/8 dont 0/1 pén), Niewrzawa (0/1), Walczak, Moryto (3/5 dont 2/3 pén), Daszek (3/3), M. Gebala, Przybylski (2/5), Paczkowski (3/5), Gierak, T. Gebala (5/11), Chrapkowski (0/1)
A Nantes, Kevin Domas