EdF (M)
Seize ans après, les Bleus en finale !
Seize ans après son titre mondial à Bercy, l'équipe de France aura la chance de glaner un second titre mondial à domicile dimanche, après avoir écarté la Slovénie en demi-finale (31-25).
Il ne pouvait rien arriver à cette équipe de France. Portée par un Bercy qu'on n'avait pas vu aussi incandescent depuis longtemps, les Bleus ont pris le pas sur leurs adversaires slovènes dès les premières minutes. Le ton était donné dès les dix premières minutes. Réduits à deux de moins, ils arrivaient à envoyer Valentin Porte sur orbite, à mettre Vincent Gérard dans les meilleurs conditions pour stopper Marguc et à prendre un premier avantage (6-2, 10'). Tout cela malgré la blessure de Ludovic Fabregas, obligé de rapidement sortir sur blessure. Le gardien montpelliérain allait d'ailleurs être le fil rouge de cet première période, deux de ses arrêts empêchant la Slovénie d'égaliser et palliant aux temps faibles des siens, tandis que N'Guessan et Porte, encore lui remettaient à distance des Slovènes un temps revenus à un but (9-6, 20'). Mais si, entre les poteaux, ça assurait côté français, toute la défense se mettait au diapason, forçant le génie Zarabec à tourner autour d'elle sans jamais trouver la solution. Un temps cinq buts devant (13-8, 25'), les Bleus baissaient un poil la garde avant la pause. Et les deux buts dans le but vide de Mahé et N'Guessan n'empêchaient pas Jure Dolenec, sur un dernier pénalty, de garder les siens trois buts derrière au retour au vestiaire (15-12, MT).
Rémili, Narcisse, pareil qu'il y a deux jours...
La deuxième période allait être une copie plus ou moins conforme de celle contre la Suède, le suspens en moins. Avec la même base arrière Karabatic-Narcisse-Rémili, les mêmes arrêts de gardien et un scénario qui se décante plus tôt. Car en l'espace d'un quart d'heure, les Français avaient doublé leur capital, passant de trois à six buts d'avance (25-19, 45'). En poussant les ballons, en envoyant Karabatic et Narcisse au duel pour libérer de la place pour le bras de Rémili. Et pour aussi enfoncer le clou par eux-mêmes une fois de temps en temps. Les Slovènes allaient bien essayer de se rebeller après un de leurs temps-mort, mais ça n'allait pas durer longtemps. Comment retourner une situation mal engagée sans arrêts de gardien et sans ballons gagnés en défense ? Les hommes de Veselin Vujovic n'ont jamais résolu cette équation. D'autant plus que les Français n'ont jamais baissé le rythme en défense, forçant leurs adversaires à prolonger jusqu'à l'extrême leurs possessions de balle et que Vincent Gérard a détourné tout ce qui lui passait à portée de main. Au point d'avoir son nom scandé par Bercy tout entier. En l'emportant 31-25, la France valide donc son billet pour la finale. Pour tenter de monter de nouveau sur le toit du monde à la maison dimanche.
Statistiques
FRANCE : SLOVENIE 31:25 (15:12) Arbitres : L. Geipel, M. Helbig (ALL)
France : Gérard (16 arrêts / 39 tirs dont 0/1 pén), Omeyer (0 arrêt / 2 tirs dont 0/2 pén); Rémili (6/10), O. Nyokas, Narcisse (4/8), N. Karabatic (3/7), Mahé (4/4 dont 1/1 pén), N'Guessan (2/5), Accambray, Abalo (2/3), Sorhaindo (1/2), Guigou (0/2 dont 0/1 pén), Fabregas (3/3), Dipanda (1/1), Porte (5/6), Mem
Slovénie : Skok (10 arrêts / 36 tirs dont 1/1 pén), Lesjak (2 arrêts / 7 tirs dont 0/1 pén); Blagotinsek (1/2), Henigman, Marguc (3/4), Kavticnik (2/5), Janc (3/4), Dolenec (5/9 dont 3/3 pén), Cingesar (3/4), Poteko (0/1), Kodrin, Gaber (3/3), Bezjak (2/5), Grebenc (2/5), Zarabec (1/1), Mackovsek (0/4)
A Paris, Kevin Domas