Final 4
Le défilé des géants
Demain débute la grande messe annuelle du handball à Cologne. Les quatre meilleures équipes européennes vont se disputer le droit de soulever le bras de fer, et pour cela vont compter sur leurs joueurs. Parmi les bras qui vont chauffer la balle ce week-end, quelques uns sont d'une qualité rarement voire jamais vu. L'occasion de faire un portrait des géants.
Laszlo Nagy, demi-dieu magyar
Pour se rendre compte de la puissance et de l'aura du double-mètre hongrois, il faut revenir au début de cette année. La Hongrie, privé de son capitaine blessé depuis le début du mondial, patauge au point de finir 4e de sa poule derrière la Biélorussie et devoir jouer le champion olympique danois en huitième. Toujours annoncé blessé, le grand arrière est pourtant venu faire l'échauffement... Et figure sur la feuille de match. Diminué et contenu à la tâche défensive, il se montre intraitable et transcende son équipe qui réalise une des performance du mondial. Depuis, il a gardé ce rôle central dans la défense mobile et agressive de Veszprém, intraitable depuis. S'il peut désormais traverser le milieu de terrain, ce seront les artilleurs Aron Palmarsson et Momir Ilic qui devraient alimenter le plus le tableau d'affichage. En sachant qu'il faudra ensuite, pour l'adversaire, se faire accueillir par l'expérimenté défenseur.
Veszprém Le 7 : Mirko Alilovic, Christian Ugalde, Momir Ilic, Aron Palmarsson, Laszlo Nagy, Dragan Gajic, Andreas Nilsson. Le meilleur buteur : Momir Ilic (88 buts) Les plus réguliers : Momir Ilic et Aron Palmarsson, 7e participation - records Le nouveau : Dragan Gajic
L'ogre Nikola Karabatic
Comment peut-on ne pas parler du meilleur joueur de sa génération et sûrement plus ? Nikola Karabatic a obtenu en janvier son troisième titre de meilleur joueur du monde IHF - un record - qui complète de nombreuses nomination comme MVP en compétition dont le dernier date également du mois de janvier lors du mondial en France. Pourtant à l'image d'un Lebron James outre-atlantique, les finales continentales ne lui ont pas souvent souri. Le bilan depuis la mise en place du Final 4 est de deux troisième place pour une victoire en 2015. Il a d'ailleurs joué de malchance en 2014, lorsque Mattias Andersson faisait le seul arrêt de la séance des sept mètres face à lui. L'année dernière avec Paris, il a semblé passer "à côté" de son final 4 ou en tout cas pas au niveau qu'on lui connaît. Il reviendra probablement plus déterminé que jamais, pour rééquilibrer ses comptes à Cologne.
Paris Le 7 : Thierry Omeyer, Uwe Gensheimer, Mikkel Hansen, Nikola Karabatic, Nedim Remili, Luc Abalo, Luka Karabatic. Le meilleur buteur : Uwe Gensheimer (106 buts) Les plus réguliers : Luc Abalo, Daniel Narcisse, Thierry Omeyer (5e participation) Le nouveau : Nedim Remili
La mobylette Victor Tomas
Il n'est pas celui qui tire le plus fort, ni celui qui saute le plus loin ou fait les plus grand gestes techniques. Mais Victor Tomas n'en reste pas moins un incontournable, un combattant acharné qui est comme éternel dans ses couleurs - au point que le numéro 8 siègera probablement un jour au côté du n°5 de Enric Masip ou du n°16 de David Barrufet dans le Palau Blaugrana. Le capitaine catalan est l'âme de cette équipe, et c'est logiquement qu'il a tout connu avec à Cologne. Au delà du cadre barcelonais, il a été récemment désigné meilleur ailier droit de l'histoire des final 4 par l'EHF. Encore important dans un match à couteaux tirés face à Kiel en quart de finale, le vif ailier s'est confié nerveux avant de jouer contre le Vardar demain. Comptez sur lui pour rester alerte.
Barcelone Le 7 : Perez de Vargas, Valero Rivera, Wael Jallouz, Raul Entrerrios, Kiril Lazarov, Victor Tomas, Cedric Sorhaindo. Le meilleur buteur : Kiril Lazarov (76 buts) Le plus régulier : Victor Tomas (6e participation) Le nouveau : Valero Rivera
Arpad Sterbik nouvel empereur de Macédoine
Les dimensions hors normes d'Arpad Sterbik n'ont aucun équivalent, si ce n'est sa capacité à être décisif. Encore en avril lors du final 4 - de SEHA League cette fois - il fut le grand artisan de la victoire du Vardar, arrêtant pas moins de 15 tirs aux rouge de Veszprém et stoppant du même coup l'hégémonie du club hongrois. Ses deux très grands match face à Flensburg ont permis aux siens de valider relativement aisément le ticket pour Cologne, qu'il retrouve personnellement pour la sixième fois sous une troisième tunique. Pourtant, c'est loin d'être une histoire d'amour puisqu'il n'a jamais terminé avec la bonne médaille. Face à son ancien club de Barcelone, l'opposition à distance face au nouveau génie du poste Perez de Vargas sera probablement un des faits marquant du match. Il restera ensuite une marche à Sterbik pour réussir en outsider ce qu'il n'a jamais accompli avec une équipe favorite.
Vardar Le 7 : Arpad Sterbik, Timur Dibirov, Vuko Borozan, Luka Cindric, Alex Dujshebaev, Daniil Shishkarev, Mijajlo Marsenic. Le meilleur buteur : Alex Dujshebaev (74 buts) Les plus réguliers : Joan Canellas, Arpad Sterbik (6e participation) Le nouveau : Vuko Borozan