Golden League (M)

Dika Mem, objectif Euro 2018

28/10/2017 , par Dalibor

L'équipe de France affrontera la Norvège en début de soirée (18h15) pour la deuxième rencontre de la Golden League, après n'avoir laissé aucune chance à la Pologne jeudi (29-15). Dika Mem tient la l'occasion de confirmer la grande forme dans laquelle il est depuis le début de la saison.

Dika Mem est certainement un des rares à ne pas avoir levé les yeux au ciel en jetant un coup d’œil au programme de cette semaine internationale. Trois matchs en quatre jours, pour lui, ce n'est finalement pas plus mal. "Je n'ai pas les mêmes problèmes que les joueurs de Paris ou de Montpellier. Il faut dire la vérité, la Starligue est plus relevée que la Liga Asobal et je ne suis pas trop fatigué. Me concernant, ces trois matchs sont autant d'occasions de montrer ce que je sais faire" disait l'arrière droit barcelonais avant le décollage de Paris. Ce qu'il sait faire, les suiveurs de la Champions League n'ont pas manqué de l'apercevoir, tant le jeune arrière de 20 ans semble marcher sur l'eau depuis le début de la saison avec son club de Barcelone. Déjà 21 buts en cinq matchs de coupe d'Europe, avec une pointe à sept face aux Rhein-Neckar Löwen, voilà pour les chiffres. Après une première année discrète, à apprendre aux côtés de Kiril Lazarov, l'ancien Tremblaysien a pris une autre dimension avec le départ du Macédonien vers Nantes. "La première saison à Barcelone m'a amené beaucoup de confiance. Je n'ai jamais douté de moi, mais il m'a fallu du temps pour m'adapter. Certains parleront de mon âge, mais je n'y porte pas attention. Quand je suis arrivé, j'avais la confiance du coach, et cela m'a permis de grandir, sur et en dehors du terrain" résume-t-il, du haut de ses vingt ans.

"L'Euro, je l'ai dans le viseur"

Avec une concurrence aussi féroce que celle qui existe sur le poste d'arrière droit, où il cohabite avec Adrien Dipanda, Valentin Porte et Nédim Rémili, il va falloir se faire une place au soleil pour les prochaines échéances. On sait Didier Dinart très appréciatif de sa maturité et de sa capacité à bien défendre, mais cela ne constitue en rien une garantie. Et si la présence de Dika Mem dans le groupe tricolore pour cette Golden League tient presque de l'évidence, l'arrière droit ne veut pas commencer à se précipiter. "Je ne vais pas dire que je suis détendu, mais je me sens de mieux en mieux dans cette équipe. Que la vision des autres envers moi ait changé n'a pas trop d'importance, la chose qui compte est qu'ils me fassent confiance sur le terrain" assène-t-il. Jeudi, lors de la première rencontre face à la Pologne, il a partagé le poste avec Nédim Rémili et Adrien Dipanda et inscrit deux buts, sans qu'on puisse vraiment se baser sur cette rencontre pour juger de grand-chose. Une chose est sûre, Dika Mem voit déjà plus loin que cette semaine au Danemark. "J'ai participé au Mondial mais c'était spécial, je suis arrivé comme remplaçant, j'ai juste joué un match avant de rester sur le banc. L'Euro de janvier, je l'ai dans le viseur. J'espère vraiment pour y aller et apporter plus à l'équipe que ce que j'ai pu faire sur le papier" conclut Mem. Contre la Norvège et le Danemark, c'est le moment ou jamais de marquer des points.

Quel visage pour la Norvège ?

L'effet de surprise est passé, et les Norvégiens semblent à la peine pour trouver leur second souffle. L'écart concédé par les hommes de Christian Berge (19-24) ne dit pas les difficultés qu'ils ont pu éprouver dans le jeu. Certes, Niklas Landin et ses vingt arrêts ne leur ont pas facilité la tâche, mettant notamment les ailiers adverses au supplice, mais sans un Sander Sagosen fort, la Norvège redescend d'un échelon dans sa capacité à faire déjouer les meilleurs. Contre le Danemark, on a notamment vu un Espen Lie Hansen assez transparent sur son poste d'arrière gauche tandis que Torbjørn Bergerud, la sensation du dernier Mondial au poste de gardien, a parfaitement négocié les vingt premières minutes de la rencontre avant de plonger avec ses coéquipiers. L'opposition entre la France et la Norvège ce soir sera la cinquième de l'année 2017 (!), pour un bilan de trois victoires et une défaite pour les Bleus.