LDC (F) - 1/4
Metz se place en pole position
Au cours d’un grand match, Metz est venu à bout de Gyor 32-31. Pas le temps de décompresser pour les Messines qui devront aller confirmer en Hongrie la semaine prochaine pour un éventuel Final Four.
« C’était un grand dimanche de handball » nous disait Manu Mayonnade. Des arènes recouvertes de jaune pour l’occasion, deux grandes équipes, le décor était planté. La concentration s’est sentie des deux côtés à l’échauffement pendant lequel visages étaient fermés. Metz était en place pour jouer le premier quart de finale de son histoire, dans un contexte qui lui était largement favorable. Comme souvent, c’est Ana Gros qui a annoncé la couleur avec deux missiles lancés d’entrée de jeu dans le but de Grimsbo. Il fallait donc s’attendre à une réponse de la part de l'autre arrière-droite star de la soirée, Nora Mork qui n'était pas en reste. Le match dans le match était lancé et ce sont par la suite les défenses qui ont pris le relais en mettant une grosse intensité physique. Comme souvent, Laura Glauser faisait les arrêts et on sentait que Metz était rentré correctement dans sa rencontre montant bien les ballons. Mais quand elles étaient bien, les Messines se voyaient souvent sanctionnées. Pas de panique, le fait d’être réduites à quatre sur le parquet ne les impressionnait pas. En jouant sans gardienne pour compenser le déséquilibre, elles trouvaient facilement les solutions face à une défense hongroise qui tendait à s’oublier par moment. C’est donc comme cela qu’elles rentraient au vestiaire, acclamées par leur public, à égalité avec l’ogre hongrois (16-16, MT).
Gros au buzzer
Bien décidées à créer la surprise, les Mosellanes continuaient leur travail de sape en défense sans se laisser impressionner par l’intox des Hongroises qui n’ont pas hésité à en rajouter pour s’attirer les faveurs du corps arbitral serbe. Malgré l’engagement excessif par moment, ce n’est qu’à la 37e minute que l’on voit un premier deux minutes contre les filles d’Ambros Martin (deux au total sur la totalité de la rencontre). Bref, Metz a su faire avec, ou plutôt sans pour continuer son chemin vers la victoire. Que ce soit Camille Aoustin sur son aile qui n’a pas tremblé quand le ballon pesait lourd, à l'image de son lob qui obligeait le tacticien espagnol à poser son dernier temps-mort, Grâce Zaadi qui retournait systématiquement au charbon et Ana Gros qui fusillait le but d’une Kari Grimsbo impuissante et remplacée par Eva Kiss, les jaunes ne vacillaient pas . « Metz est une grande équipe, on n'a rien à envier aux équipes qu’on a battues avant. On a une vraie qualité dans notre effectif » se félicitait le coach français. En effet, comme un symbole, c’était Orlane Kannor, la jeune arrière gauche qui parvenait, après trois échecs de son équipe, à donner quatre buts d’avance aux siennes « c’était génial dans ces arènes pleines, dans cette belle ambiance» souriait-elle « en plus d’habitude je ne tire pas en appui ». Tout était donc réuni pour la victoire de Metz ce soir, qui peut quand même avoir un petit regret, ce seul but d’avance « on peut avoir des petits regrets par rapport à l'avance qu'on avait » analysait Laura Glauser. A l’expérience, les Hongroises sont tout de même revenues en fin de match laissant ainsi Ana Gros envoyer une mine, comme elle sait le faire, pour libérer le public mosellan qui ne tenait plus en place (32-31, FM). Metz handball peut donc être fier et peut savourer cette belle première victoire face à Gyor. Le déplacement en Hongrie se fera l'esprit tranquille mais déterminé plaçant la pression sur les épaules de son adversaire.
De Metz, Maxime Cohen