LdC (M)
Le PSG en mode rouleau-compresseur face à Veszprem
Le Paris Saint-Germain s'est imposé dans un duel en haute altitude face à Veszprem (33-28). Et prend la tête du groupe B, avant la deuxième manche, samedi prochain.
"Je pense que, pour les amoureux de ce sport, ça a été un grand match, que ce soit d'un point de vue technique ou de l'engagement". William Accambray, l'arrière gauche français de Veszprem, a parfaitement résumé le grand après-midi de handball qu'ont offert le PSG et Veszprem. Et dans ce combat dans tous les instants, c'est finalement le plus régulier qui s'est imposé. On pensait les Hongrois capables de mettre dans la difficulté les pensionnaires de Coubertin sur le plan physique, mais il n'en a rien été. Mais quand Momir Ilic, après que les fils de son cerveau se soient touchés, a choisi d'aller bastonner Sander Sagosen, dépassant la limite. On aurait pu penser que les Parisiens allaient lâcher prise, mais ils se sont montrés bien plus malins que leurs adversaires, et performants quand les ballons se sont fait lourds. Que Thierry Omeyer ait répondu présent dans ce genre d'occasion, aucune surprise, mais qu'Edouard Kempf passe six buts de suite à Roland Mikler, qui plus est après un premier échec, est un vraie surprise. "On a fait exprès de le laisser seul, pour voir si on pouvait profiter. Malheureusement pour nous, il a parfaitement géré ses duels avec le gardien" souriait jaune Ljubomir Vranjes après la partie. Kempf, héros d'un soir, en était encore tout troublé en zone mixte : "Je rentre à un moment critique, à un moment où les deux équipes sont au coude à coude. Après mon premier échec, quand je pars sur mon second tir, je me dis qu'il faut absolument que je marque car sinon je n'aurais sans doute pas de troisième chance".
Omeyer et sa défense encore infernaux
Mais le gaucher, qu'on avait aperçu à son avantage en début de saison passée, a marqué et Paris l'a emporté, pour couronner une après-midi où sa défense a fait merveille. Omeyer a sorti trois pénaltys et vingt tirs au total la charnière Møllgaard - Karabatic n'a pas laissé le moindre espace à Maté Lekai, pourtant parmi les meilleurs buteurs de la compétition avant la rencontre. Le demi-centre hongrois n'a pas trouvé les filets une seule fois et a du se résoudre à mettre ses arrières en position, pour le meilleur et pour le pire. Et ce n'est pas grâce à eux que Veszprem est revenu au score au milieu du second acte (26-25, 48'), mais plutôt à une défense plus mobile, avec notamment Mirzad Terzic et Andreas Nilsson. "On savait qu'ils avaient la capacité de revenir, on n'a pas été surpris, mais on a su garder notre calme" souriait Nikola Karabatic, bien conscient que la première place prise à Veszprem ce soir ne pourrait être que provisoire. Car lui et ses coéquipiers devront se rendre dans l'enfer de la Veszprem Arena samedi prochain. Où ils se sont imposés la saison passée, mais où il faudra rééditer l'exploit pour espérer conserver la tête. Mais ils ont montré ce soir, dans la fournaise de Coubertin réchauffée par les ultras, qu'ils avaient les épaules pour ce genre de chocs.
Les statistiques :
PSG HANDBALL - TELEKOM VESZPREM 33:28 (19:14) Arbitres : Mads Hansen, Martin Gjeding
Paris : Corrales (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Omeyer (20 arrêts / 47 tirs dont 3/4 pén); Gensheimer (2/3 dont 0/1 pén), Møllgaard, Stepancic, Sagosen (6/11), Kounkoud (1/1), Damjanovic, Rémili (4/9), Kempf (6/7), Hansen (3/4), Nielsen (3/4), N. Karabatic (8/11), Nahi
Veszprem : Mikler (8 arrêts / 22 tirs dont 1/1 pén), Alilovic (5 arrêts / 24 tirs); Manaskov (3/5 dont 0/1 pén), Schuch, Ilic (3/7 dont 0/1 pén), Tönnesen (5/10), Gajic (5/7 dont 0/1 pén), Nilsson (3/4), Ugalde (1/1), Accambray (2/3), Marguc (4/6 dont 2/2 pén), Ancsin, Terzic, Blagotinsek (1/1), Sulic, Lekai (0/6)
Kevin Domas