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Dunkerque envoie Saran dans la zone rouge
Saran, étrillé hier soir à domicile par Dunkerque (23-37), est désormais relégable. Et, désormais, il faudrait un miracle pour que les Loiretains se sauvent.
Il y avait comme une ambiance d'enterrement hier à la Halle du Bois Joly. Un public silencieux, des joueurs tête basse, un entraineur le visage enfoui dans ses mains et un fossoyeur sans pitié, en la personne d'une équipe dunkerquoise qui avait décidé de jouer à fond sa carte européenne. Tout au long de la seconde période, on aurait même cru que les joueurs saranais étaient déjà condamnés à la descente, tant ils ont fait n'importe quoi. Dix-neuf pertes de balle, impossible d'attendre quoi que ce soit avec une telle statistique. "J'aurais presque aimé qu'on soit déjà condamné, au moins ça nous aurait permis de nous libérer" soufflait Fabien Courtial. Ses joueurs ont fait illusion un quart d'heure, peut-être même moins, en fin de première période. Distancés dès le début de match, ils ont raccroché les wagons pour recoller et même rater deux ballons d'égalisation. Avant de couler en seconde période, incapables de réussir quoi que ce soit. "Le score peut donner l'impression que ça a été facile, mais nous avons fait un excellent boulot défensivement. On savait que, si on les mettait en échec, les ballons seraient plus lourds dans leurs mains" expliquait le coach dunkerquois Patrick Cazal, qui a pu procéder à une large revue d'effectif. Son équipe possède désormais son destin entre ses mains et, en cas de victoire face à Aix jeudi prochain, assurerait la sixième place, et pourrait espérer que l'EHF l'invite en coupe d'Europe.
Une chance infime de se sauver
Saran, désormais, est dans la zone rouge et on voit mal comment il va en sortir, surtout avec une prestation comme celle d'hier. Pour se sauver, il faudra impérativement faire mieux que Créteil face à Cesson. En gros, s'imposer au Phare. "Mathématiquement il y a encore de l'espoir. Mais je n'ai aucune certitude, avec le même groupe on va presque faire match nul à Paris et on explose contre Dunkerque" déplorait Courtial, à qui Patrick Cazal n'a pas hésité à envoyer ses encouragements : "Ils n'ont certainement pas la même expérience que nous. Mon groupe aussi est passé par des moments compliqués cette saison, mais nous avons su relever la tête. Le plus dur, pour Saran, c'est qu'ils sont passés par le meilleur avant de finir par le pire, mais je suis persuadé qu'ils peuvent quand même se sauver." Après avoir tutoyé les bas-fonds du classement en début de saison, son équipe est désormais sur une série impressionnante de deux défaites sur les dix derniers matchs. Mais pour cela, il a fallu travailler et ne rien lâcher. Malheureusement pour Saran, hier, on avait l'impression que plus grand-monde ne répondait présent...
A Saran, Kevin Domas