Mondial 2017 (F) - 1/4
Les Pays-Bas font craquer la Tchéquie
Plus belle surprise de ce championnat du monde, la République Tchèque a du rendre les armes en quart de finale face aux Pays-Bas (30-26). Encore à un but à six minutes de la fin, une double exclusion en fin de match n'a pas été de trop pour permettre aux Oranjes de faire craquer leur adversaire. Elles retrouveront la Norvège en demi-finale à Hambourg vendredi (17h30).
Toutes les belles histoires ont une fin. Composée essentiellement de joueuses d'un niveau amateur, la formation tchèque est passée à deux doigts d'un nouvel exploit à Magdebourg. Portées par Lucie Satrapova (41% d'arrêts), leur gardienne, les filles de Jan Basny ont su revenir dans une rencontre qu'elles avaient débuté la tête dans le sceau (7-1, 10'). Sans s'affoler, comme face à la Roumanie où elle était mené de cinq buts en première période, Iveta Luzomova a montré la voie à son équipe pour revenir dans le match (10-9, 21'). "Après un bon début de match, mes joueuses se sont mises à vouloir multiplier les un-contre-un en sous-estimant la qualité de la défense tchèque", regrette Helle Thomsen, l'entraîneur néerlandais. Mais, par deux fois, les Tchèques louperont une balle d'égalisation, laissant les Néerlandaises garder le contrôle de la rencontre (17-16, MT).
Toujours dans la roue de leur adversaire en début de seconde période, les Tchèques n'ont cependant jamais réussi à contrôler Lois Abbingh, étincelante depuis le début de la compétition. L'arrière gauche d'Issy-Paris a une nouvelle fois porté sa formation, parfois à bout de bras, dans les moments les plus difficiles pour les Oranjes (21-19, 36'). Angela Malestein, discrète sur son aile pendant tout le match, n'a pas non plus tremblé sur son aile au moment d'enfoncer la Tchéquie. Et c'est finalement au moment où les Tchèques furent réduites à deux de moins - de façon sévère - que les Pays-Bas ont pu souffler dans les cinq dernières minutes (30-26, FT). "Mes joueuses ont bien négocié les dix dernières minutes en jouant très bien en équipe et en gardant un bon état d'esprit même si la République Tchèque nous a posé pas mal de problèmes", se satisfait Helle Thomsen.
"Je ne peux qu'être fier du bilan de mon équipe sur ce tournoi, explique Jan Basny, le sélectionneur tchèque. Sur nos trois premiers matchs, nous avons joué à la limite de nos moyens. On ne pouvait pas espérer jouer mieux que ça. Je ne peux même pas dire que je suis déçu... Mon équipe dégage une force incroyable : mes joueuses sont tristes car elles voulaient se qualifier en demi-finale.
Elles ont de hautes ambitions mais par rapport au jeu qu'elles ont produit sur cette compétition, je crois qu'elles sont justifiées. J'ai croisé Thorir Hergeirsson, l'entraîneur norvégien, après le match de la Roumanie et il m'a expliqué qu'il ne comprenait pas ce qu'avait mon équipe de si spécial. Mais moi je sais : c'est sa force mentale. Je suis très fier de mon équipe. Maintenant, on va essayer de se qualifier pour le prochain Euro mais ça va être dur."
A Magdebourg, Clément Domas