Mondial 2017
Le Mondial, c'est déjà demain !
Joël Delplanque, le président de la fédération française et Hassan Moustafa, président de l'IHF, ont donné le coup d'envoi du championnat du monde 2017 ce matin, lors d'une conférence de presse à l'Institut du Monde Arabe à Paris.
Six ans que les fans de handball de la France entière attendent ce moment. Depuis décembre 2011, et l'attribution du 25ème championnat du monde à la France, les pierres ont été posées partout dans l'hexagone pour arriver au moment tant attendu, demain soir, à l'Accorhotel Arena, avec le match d'ouverture entre l'équipe de France et le Brésil. "Cela a été un marathon, cinq années de préparation qui arrivent à échéance demain. Et notre objectif n'a pas changé, nous voulons offrir un sommet de l'organisation et nous verrons, je l'espère, tout cela à partir de demain" a notamment déclaré Joël Delplanque, après que son homologue égyptien de l'IHF Hassan Moustafa ait qualifié la France de "meilleure fédération, sur le plan sportif, de ces quinze dernières années". Le challenge sera de taille, après des Jeux Olympiques certes perclus de soucis d'organisation mais où le handball a attiré les foules (deuxième sport en terme de vente de billets) et un mondial qatari dans des salles sonnant le creux mais flambant neuves. On a pu voir, ce weekend à Montpellier, que les villes hôtes avaient mis les petits plats dans les grands, et la cérémonie d'ouverture demain soir donnera le la de la compétition.
Jouer à domicile, un avantage ?
Sur le terrain, l'équipe de France partira favorite, même après avoir perdu coup sur coup son titre européen et son titre olympique en 2016. L'attente et l'engouement peuvent-ils freiner les Bleus ? "Pour l'avoir vécu, le public t'apporte un supplément de motivation dans les moments délicats et le fait de jouer à domicile me parait être un net avantage" se souvient Jérôme Fernandez, sacré en 2001 à Bercy après avoir traversé un Mondial plutôt compliqué. "Les jeunes joueurs peuvent aussi se laisser étouffer par l'ambiance et la pression. C'est là où le rôle des anciens, que ce soit que le banc avec Didier et Guillaume, mais aussi sur le terrain avec Thierry et Daniel, va être très important". Sur les dix dernières années, seules deux équipes ont réussi à l'emporter sur leurs terres, l'Allemagne en 2007 et l'Espagne en 2013. Les autres, comme la Suède ou le Qatar, ont du se résoudre à laisser la France leur voler la vedette. "C'est un petit plus, mais ce n'est pas une garantie" souligne le recordman de sélections avec les Bleus, avant que Philippe Gardent n'anticipe déjà le match de demain. "Il va falloir évacuer toute la pression populaire sur les vingt premières minutes. Mais on a vu à Toulouse et à Montpellier que cette équipe toutes les armes pour ne pas s'écrouler" souligne l'ancien Barjot, avant de conclure : "Ils auront une grosse pression sur les épaules mais une grosse récompense s'ils arrivent au bout !"
Le championnat du monde 2017 en chiffres :
1.7 milliard de téléspectateurs potentiels 30 millions d'euros de budget 431.000 billets officiellement vendus aujourd'hui 27.500 le potentiel record de spectateurs pour un match de championnat du monde, à battre au stade Pierre-Mauroy de Lille 6.000 billets achetés par des fans allemands 1.500 journalistes accrédités (TV et autres médias confondus) 407 joueurs 80 matchs 24 équipes 19 jours de compétition 18 minutes de cérémonie d'ouverture demain 10 matchs déjà complets (3 à Rouen, Nantes et Metz et la finale) 8 villes 5 matchs visibles sur internet en Allemagne et 0 à la télévision
Kevin Domas