Mondial – Gr. B
L'Islande dernier qualifié
Cette cinquième journée du Groupe B offrait du suspense à tous les niveaux avec trois équipes en course pour les deux derniers billets pour les huitièmes et un duel épique entre la Slovénie et l'Espagne pour la première place.
La Tunisie hypothèque ses chances
La Tunisie devait creuser le plus gros écart possible dans ce match pour passer devant l'Islande à la différence de but générale en cas d'égalité au classement à la fin de la journée. Les coéquipiers d'Amine Bannour partaient sur de bonnes bases avec notamment un beau début de match des "rookies" Jihed Jaballah et Tarak Jallouz, frère du barcelonais Wael. Si l'écart est encore maigre après quinze minutes (10-7), les Angolais vont lâcher physiquement dans les quinze minutes suivantes permettant à Wael Jallouz, Mosbah Sanai et Amine Bannour de creuser un écart plus conséquent (23-16 à la mi temps).
Vainqueurs de l'Angola de 14 buts, les Islandais avaient mis la barre haute, et malgré leurs efforts, les Tunisiens ne vont jamais réussir à se détacher suffisamment, la faute notamment au duo Gabriel Teca, impressionnant au poste de pivot, et Sergio Lopes, meilleur joueur angolais depuis le début du tournoi. L'écart maximum se limitera donc à 9 buts, atteint en toute fin de match après être longtemps resté à huit buts d'écart, la faute à de trop nombreuses pertes de balles (43-34, score final).
Tunisie 43 - 34 Angola
Tunisie Gardiens: Missaoui (9/19, 47%), M. Soussi (10/33, 30%) Joueurs: Bannour (10/15), Sanai (7/8), Boughanmi (6/8), T. Jallouz (4/6), Jaballah (4/4), Tej (3/4), W. Jallouz (3/4), Soussi (3/4), Saied (2/2), Haj Youssef (0/1), Toumi (0/1)Angola
Gardiens: Figueira (8/38, 21%), Gaspar (0/13, 0%) Joueurs: Teca (10/12), Lopes (7/16), Pestana (5/9), Antionio (4/7), Quinanga (2/4), Maneco (2/3), Aguiar (2/2), Nascimento (1/4), Hebo (1/4), Mulenessa (0/2)
Le match nul qui arrange (presque) tout le monde
Ce match entre l'Islande et la Macédoine s'annonçait tendu jusqu'au bout, et il l'a été, puisque qu'une place en huitièmes de finale était en jeu d'un côté, tandis que de l'autre on voulait absolument éviter de croiser la route de la France en huitièmes.
Déterminés à finir troisième de ce groupe B, la Macédoine attaque le match pied au plancher en inscrivant un 4-0 en sept minutes en alternant décalage à l'aile, jeu au pivot et tirs de loin. La réplique islandaise ne s'est pas faite attendre puisque les coéquipiers de Gudjon Valur Sigurdsson réalisent une bonne séquence, infligeant un 5-0 à une Macédoine un peu perdue en défense. Les débats vont ensuite s'équilibrer grâce à deux hommes, deux arrières droits, l'increvable Kiril Lazarov et le surprenant Runar Karason. Les deux joueurs se rendent coup pour coup et tout est à refaire après 22 minutes (11-11). Deux buts coup sur coup de l'ailier Omar Magnusson vont permettre à l'Islande de faire un petit break et d'atteindre la mi temps avec un léger avantage (13-15 à la mi temps).
L'Islande reprend la mi temps comme elle l'a terminé sauf que cette fois l'assassin silencieux se nomme Bjarki Mar Elisson qui crucifie Kiril Kolev à cinq reprises en 15 minutes, notamment à cause d'une mauvaise utilisation du jeu à sept de la part des macédoniens, offrant des buts faciles aux hommes de Geir Sveinsson. (19-24 à la 44ème). Alors qu'on pensait la Macédoine résignée, c'est Kiril Lazarov qui va réveiller ses coéquipiers en poussant une gueulante. Résultat? L'Islande semble tétanisée en attaque sous les sifflets du public macédonien et la troupe de Lino Cervar inscrit un 7-1 en 13 minutes et repasse devant à deux minutes du coup de sifflet final (26-25). Mais un ultime coup de canon de Runar Karason (élu MVP du match) pour répondre à Filip Taleski va permettre à l'Islande de décrocher le nul alors que la Macédoine n'a volontairement pas joué la dernière attaque alors qu'il restait vingt secondes à l'horloge... (27-27, score final).
Au final, tout le monde est content, la Macédoine termine troisième et rencontrera la Norvège en huitièmes et l'Islande décroche son billet pour les huitièmes au nez et à la barbe des Tunisiens quelque peu amers après le coup de sifflet final.
Macédoine 27 - 27 Islande
Macédoine
Gardiens: Kolev (13/36, 36%), Trajkovski Joueurs: K.Lazarov (7/12), Georgievski (6/7), Manaskov (5/6), Stoilov (3/4), Markoski (1/1), Mirkulovski (1/2), Neloski (1/2), Taleski (1/4), Drogrishki (1/1), F. Lazarov (1/1), Peshevski (0/1)
Islande
Gardiens: Gustavasson (3/18, 17%), Edvardsson (6/18, 33%) Joueurs: Karason (7/11), Elisson (6/8), Sigurdsson (3/6), Magnusson (3/3), A. Gunnarsson (2/2), Kristjansson (2/4), Hallgrimsson (1/3), Atlason (1/1), Gustavsson (1/1), B. Gunnarsson (0/1)
La Slovénie n'était pas dans son assiette
Le dernier match de ce groupe A devait permettre d'établir la hiérarchie en tête du groupe entre l'Espagne et la Slovénie. Si les Slovènes négocient plutôt bien les premières minutes (3-3 à la 10ème minute), c'est bien l'Espagne qui va faire le premier break au bout de 20 minutes (11-8), la faute à une attaque slovène trop peu inspirée et dont les mouvements sont téléphonés, offrant de multiples balles de contres aux Espagnols qui n'en demandaient pas tant. La fin de première mi temps va même tuer le match, David Balaguer et Angel Fernandez concluant les offensives espagnoles face à une défense absente, ou au mieux passive alors qu'en face, seul Gasper Marguc semble en mesure de pousser la balle au fond des filets, Rodrigo Corrales montrant toute l'étendue de son talent dans les cages ibériques face aux tireurs slovènes (18-10 à la mi temps).
La deuxième mi temps ne sera qu'une formalité, Raul Entrerrios et Joan Canellas retrouvant une seconde jeunesse pendant que les pertes de balles se multiplient côté slovène. Veselin Vujovic a beau essayer de trouver la solution en variant les combinaisons de joueurs en attaque, rien n'y fait. L'Espagne gère tranquillement son match en donnant du temps de jeu à tout le monde, imitée rapidement par la Slovénie qui va chercher à se préserver en vue de son huitièmes de finale contre la Russie. L'Espagne s'impose finalement de dix buts et envoie un premier signal fort à ses futurs adversaires (36-26, score final).
Slovénie
Gardiens: Skok (6/21, 29%), Lesjak (7/27, 26%) Joueurs: Kavticnik (2/4), Janc (3/3), Zarabec (2/3), Henigman (1/3), Cingesar (0/1), Dolenec (4/9), Marguc (6/6), Blagotinsek (3/4), Kodrin (1/1), Gaber (0/2), Mackovsek (1/4), Bezjak (0/1), Miklavcic (2/2), Poteko (1/1)
Espagne
Gardiens: Perez de Vargas (1/3, 33%), Corrales (12/36, 33%, MVP) Joueurs: Rivera (6/7), Dujshebaev (1/3), Sarmiento (3/4), Tomas (1/3), Fernandez (4/4), Gurbindo (1/2), Canellas (4/6), Guardiola 3/3), Goni (2/2), Figueras (0/2), Balaguer (7/8), Entrerrios (4/8), Gurbindo (1/2), Aguinagalde (0/1)