N2 (M)
Annecy le Vieux veut voir les choses en grand
Après avoir fini sixième de sa poule de Nationale 2, le club d'Annecy le Vieux vise la montée dès la fin de la saison prochaine. Poussé par son entraineur ambitieux, Cédric Paty.
Quand on a appris la nouvelle, l'été passé, de l'arrivée de Cédric Paty à la tête de l'équipe d'Annecy-le-Vieux, on a vite compris que l'attelage avait de grandes chances de fonctionner. Entre un club ambitieux et un coach dont les dix années du côté de Chambéry avaient fini en eau de boudin et qui ne comptait pas, pour autant, s'éloigner des terrains, tout était en place pour s'entendre. "Les dirigeants m'ont présenté un beau projet et je me suis laissé tenter. Au début, entrainer en N2 a été compliqué pour moi, il m'a fallu nuancer mes attentes vis à vis de mes joueurs" se souvient l'ailier droit champion olympique en 2008. "Mais j'ai eu la chance d'avoir un groupe très volontaire et à qui a su répondre à ce que je demandais." Son groupe de jeunes joueurs, renforcé de Skander Bouchkara (ex-Angers, Amiens, Saint-Cyr Touraine), s'est classé sixième de sa poule, améliorant de trois rangs son résultat de la saison précédente.
Un recrutement XXL
Mais après cette première encourageante, le CSAV vise, dès la saison prochaine, la montée à l'étage supérieur. Et s'est donné les moyens de ses ambitions, en recrutant plusieurs valeurs sûres de Proligue : Maxime Cherblanc, un ancien pivot de la maison chambérienne laissé libre par Chartres en 2016 et qui évoluait l'an dernier à Vernouillet, mais aussi Stéphane Chardon, ailier droit passé par Nancy et qui évoluait à Dijon depuis trois saisons, et Ludovic Le Goff, gardien de but formé à Cesson. Mais la tête d'affiche de ce recrutement, c'est bien le gaucher Jordan François-Marie (photo de gauche), agé de 27 ans. Formé à Montpellier, passé par Sélestat et Dijon, son arrivée donne forcément de la crédibilité au projet ancilevien. "Les convaincre n'a pas été simple, mais le discours que je tiens est facilement écoutable. Sur le plan sportif, il y a moyen de devenir rapidement un gros club de N1. Et à côté, nous avons la chance de pouvoir proposer de vrais projets de reconversion ou de formation ainsi qu'un cadre de vie agréable" détaille Paty, qui suit actuellement un cursus en école de kiné.
A moyen-terme, devenir le deuxième club de la région
Le but de tout cela ? A moyen-terme, de devenir le deuxième gros pôle handballistique de la région, derrière l'intouchable Chambéry. Il faut dire que la région n'est pas des plus riches en formations de très haut niveau et que même dans les autres sports, il faut creuser. Le hockey a bien gagné son ticket d'accession en première division, le Aix Maurienne en basket s'est bien maintenu de justesse en Pro B, mais sinon, il y a une vraie place à prendre. Et les dirigeants du CSAV comptent bien foncer dans la brèche. "Si on monte en N1, on aura un budget très intéressant" confirme Cédric Paty, sans toutefois dévoiler de chiffre. L'entraineur, qui connait la maison chambérienne comme sa poche, pourrait bien essayer de profiter du centre de formation de son ancien club pour récupérer certains éléments non conservés. Maxime Diot, Simon Mayayo, Thomas Capella, nombreux sont ceux qui n'ont pas eu leur chance du côté du Phare. Et les suivants pourraient peut être rebondir à 50 kilomètres de là. "Le niveau est encore insuffisant, mais évidemment que je garde un oeil là dessus. J'ai de bonnes relations avec Laurent Busselier, qui s'occupe du centre de formation, et nous échangeons souvent sur les joueurs" continue Paty. Mais pour pouvoir attirer de tels profils, il faudra déjà se hisser jusqu'en nationale 1. Et Annecy-le-Vieux s'est donné toutes les armes pour le faire.
Kevin Domas