Starligue
D. Christmann : "J'aurais aimé profiter de mon travail"
Trois mois après son éviction du banc de touche de Tremblay en France, David Christmann se ressource en Bretagne en attendant que les prud'hommes rendent le verdict de leur conciliation en octobre. Après deux années compliquées, qui avaient abouti par une descente à l'été 2016, le technicien breton semblait avoir remis le club de Seine Saint-Denis dans le bon sens la saison passée, avec un titre de Proligue en fin de saison à la clé. Mais ses dirigeants ont néanmoins décidé de se séparer de lui, à deux ans de la fin de son contrat, en engageant Benjamin Braux à sa place. Pour l'instant, les résultats sont au rendez-vous, puisque le nouveau coach tremblaysien a remporté ses sept premiers matchs depuis le début de la préparation. Ce qui rajoute encore un peu d'amertume chez David Christmann, qui se sent privé des bénéfices de son labeur de la saison passée.
David pouvez vous nous expliquer les raisons de votre mise à l’écart ?
Je ne souhaite pas rentrer dans les détails de mon éviction, j’ai été licencié au mois de juin pour des raisons que je conteste. Il y a une procédure en cours puisque j’ai saisi le conseil des prud’hommes de Bobigny.
Aviez-vous senti les choses venir, y'a-t-il eu des signes qui vous ont alerté ?
J’ai été averti par l’agent de Benjamin Braux quand Pascal Papillon et Teddy Prat l’ont contacté la veille de la 13ème journée, c'est à dire avant le match contre Pontault, mais également par la presse. J’ai été reçu plus tard pour que l’on me dise que je ne serai plus l’entraîneur. J’ai continué à entrainer jusqu’à la fin de saison avec en ligne de mire le titre de champion de France.
Avez-vous l'impression d'être privé du bénéfice de votre saison en Proligue ?
Je suis déçu de ne pas continuer l’aventure avec les joueurs, nous avons fait une super saison, ce groupe a évolué avec un état d’esprit irréprochable, alors évidemment c’est une énorme déception. Je dépensé beaucoup d’énergie à faire venir certains joueurs, à leur vendre le projet que l’on voulait mettre en place avec Mehdi Boubakar. J’aurais bien aimé profiter de tout le travail accompli pendant 3 saisons. Je regrette profondément cette décision.
"Les fondations sont présentes à Tremblay pour que l'équipe figure bien"
Quelle a été la réaction des vos joueurs quand ils ont appris la nouvelle ?
Les joueurs ont été très professionnels même si la majorité n’étaient pas d’accord avec cette décision. D’ailleurs je les en remercie et leur souhaite de réaliser une excellente saison.
Tremblay a souvent changé d'entraineur sur les cinq dernières années, et renvoie parfois l'impression d'un club compliqué où entrainer. Est-ce également votre avis ?
C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de turn-over à Tremblay depuis le début des années 2000. Pour mettre en place une vraie politique sportive il faut du temps. L’aventure s’arrête brutalement pour moi alors que les fondations sont présentes pour que le club figure bien dans le championnat de Lidl Starligue, mais également d’atteindre l’Europe à très court terme. Quand je suis parti de Cesson Rennes Métropole, l’équipe était bien en place, je n’avais aucune inquiétude sur les deux années suivantes, il en est de même pour Tremblay. J’ai le sentiment que l’équipe remonte plus forte, avec une vraie identité de jeu.
Si un club vous contacte demain, vous sentez-vous prêt à replonger?
Je suis passionné par mon métier, par mon sport, alors dès qu’un projet se présentera à moi, je replongerai volontiers dans la mêlée.
Propos recueillis par Kevin Domas