Saran attendu au tournant

A l'arrêt comptablement depuis huit journées, Saran se déplace à Massy avec comme objectif de repartir de l'avant et de prendre ses distances sur la zone rouge. Sauf que cette mission sera aussi compliquée qu'elle n'en a l'air.

Deux mois et une semaine. Il faut donc remonter au 20 septembre pour retrouver trace d'une victoire de Saran en Starligue. Depuis, c'est le désert, l'équipe loiretaine oscillant entre prestations honorables face aux têtes d'affiche du championnat et mi-temps ratées (Tremblay, Nîmes, Aix) ayant pour même sanction : une défaite. Alors, quand le nom de Massy apparait au bout de ce long tunnel, on serait tenté de croire que les hommes de Fabien Courtial tiennent là l'occasion de se relancer. "Ce n'est peut-être pas un tournant, mais c'est clairement un match à gagner, un match abordable comme il n'y en a pas cinquante cette saison. L'équipe qui ne le gagnera va commencer à être en difficulté" ose l'entraineur saranais, qui a apprécié les trois dernières sorties de ses troupes. Trois buts face à Montpellier, deux à Nantes et un face à Saint-Raphaël, ses hommes ont réalisé de bonnes prestations face aux gros alors que, la saison passée, ils avaient parfois pris la foudre dans les grandes largeurs face aux mêmes adversaires. De quoi positiver quand les temps sont durs ? "C'est sûr que quand tu vois arriver la série, tu te demandes comment tu vas t'en sortir. Ces matchs nous ont montré qu'on était pas complétement à la rue. Mais la question qui se pose désormais est : est-on capable de gagner les matchs à notre portée ? On l'a fait à Cesson, mais pas à Ivry. Perdre de deux buts contre Nantes ne nous donne pas de points, battre Massy, si."

L'expérience, facteur déterminant ?

On pense souvent que les petits Poucet du championnat ont plus de facilité à aborder les chocs contre les ténors de Starligue. La peur de prendre une rouste ou de paraitre ridicule agirait-elle comme un carburant supplémentaire à l'heure de faire face à Michaël Guigou ou Mikkel Hansen ? Saran a, en tout cas, donné raison à cet adage. "C'est vrai qu'un match au couteau comme celui que j'attends face à Massy peut être plus compliqué à aborder, mais d'un autre côté, on sait que si on joue bien on ne sera pas loin de la victoire. Si on joue bien contre Montpellier, on ne gagnera quand même pas" sourit le coach saranais qui reste lucide sur l'environnement de la rencontre. Avec une plus grosse masse salariale, un plus gros budget, pour Saran, perdre à Massy serait une contre-performance. Il y a deux saisons, le match entre les deux équipes avait décidé de la montée des Loiretains. Cette fois, il pourrait jouer un rôle non négligeable sur leur maintien, ou non, dans l'élite. Mais Courtial pourra compter sur un élément qu'il ne comptait pas dans son effectif à l'époque : l'expérience. "J'espère que des joueurs comme Chema Rodriguez ou Ibrahima Diaw vont nous apporter dans ce genre de rencontres, dans leur capacité à aborder l'événement, à gérer le stress et la pression quand cela va se tendre" finit-il.

Nantes - Nîmes, bien malin qui trouvera le vainqueur

Le leader Montpellier a connu sa première défaite de la saison ce weekend en Champions League, dans un match qui comptait pour du beurre. Le déplacement à Dunkerque sera autrement plus périlleux et les joueurs de Patrice Canayer risquent d'être bien plus concentrés au Stade des Flandres qu'ils ne l'étaient face au Besiktas. Pour Nîmes, son dauphin, le déplacement à Nantes est celui de tous les dangers. Car l'USAM peine à aller chercher ses victoires ces derniers temps et que la marge sur ses adversaires diminue. Les Nîmois à ce niveau, ce n'est plus une surprise et le H est prévenu. Et comme les Nantais ont enfin repris une dynamique positive, il devrait y avoir des étincelles sur le parquet de la Trocardière. Pour Paris, la partie devrait être plus simple, à domicile face à Tremblay, même en l'absence des frères Karabatic. Si Aix avait su profiter de l'aubaine la semaine dernière, c'est un Tremblay sur une toute autre dynamique qui se présente à Coubertin. A une semaine d'un match très important pour le maintien face à Massy, ne pas reproduire la même prestation que contre Nantes la semaine passée serait, déjà, un signe positif pour les banlieusards.

Chambéry, la série peut-elle continuer ?

A Chambéry, l'occasion est belle d'enchainer avec une cinquième victoire de suite en championnat, à domicile face à Ivry. Et de lâcher, par la même occasion, l'adversaire du soir au classement. A Toulouse, l'enjeu est différent. Pas loin d'être récompensés face à Nîmes, les joueurs de Philippe Gardent ont déjoué à Montpellier et en sont repartis les fesses rouges. Face à Cesson, qui s'enfonce petit à petit, l'occasion est belle de renouer la victoire, et de rester ainsi au contact des prétendants à l'Europe. Prétendants à l'Europe dont font d'ailleurs partie Saint-Raphaël et Aix, qui seront opposés en clôture la journée. Un match équilibré entre un Aix sur courant alternatif mais qui vient de s'offrir le scalp de Paris et Saint-Raphaël qui n'a plus connu la défaite depuis la trêve internationale. Match serré en perspective, donc.

Le programme de la onzième journée :

Mercredi 29.11 Dunkerque - Montpellier à 20h00 Massy - Saran à 20h30 Toulouse - Cesson-Rennes à 20h30 Paris - Tremblay à 20h45 Nantes - Nîmes à 20h50 (en direct sur beIN Sport 3)

Jeudi 30.11 Chambéry - Ivry à 20h00 Saint-Raphaël - Aix à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas