Starligue - J12
Pas de vainqueur dans le duel XXL
Chaque équipe a bien eu sa chance pour l'emporter, mais Paris et Nantes se sont séparés sur un match nul (27-27). Un partage des points dont tout le monde se contente, mais personne ne se réjouit.
Difficile de faire plus équitable que le match nul de ce soir entre Paris et Nantes, tant les deux équipes ont semblé sur une même ligne. Et même si, au classement, Paris perd encore un point sur la tête du classement, on a le sentiment que ce soir, les hommes de Noka Serdarusic peuvent s'estimer plutôt heureux. Luka et Nikola Karabatic étaient annoncés forfaits, Mikkel Hansen ne l'était pas mais le Danois était pourtant loin du terrain, grippé. Est-ce cette absence supplémentaire qui a forcé Noka Serdarusic à choisir une défense particulièrement étagée ? En tout cas, si on excepte les quinze premières minutes, le H a eu grand peine à trouver la solution face à l'agressivité parisienne. Bien que rapidement devant (5-2, 8'), surtout grâce à son jeu rapide, Nantes allait subir par la suite, notamment la puissance de Nédim Rémili, qui profitait du faux-rythme imposé pour ses partenaires pour surgir et planter quelques banderilles bien senties. Et quand ce n'était pas lui, c'est Jesper Nielsen qui trouvait la solution à l'intérieur.
Nantes rate trois balles de break
Et ce petit jeu allait durer une bonne partie du match, et à un quart d'heure de la fin, Paris comptait encore trois buts d'avance (19-22, 44'). Moment où Henrik Møllgaard se faisait expulser directement pour avoir administré une bonne claque à Romain Lagarde, réveillant la Hall XXL et un H endormis. Cyril Dumoulin montait alors le son, permettait aux siens de revenir dans la partie, tandis que Kiril Lazarov ne ratait rien. Sauf une chose, peut-être la balle de la gagne, un pénalty de +2 à trois minutes de la fin. Mais le chabala du Macédonien était sorti par Rodrigo Corrales, sorti du banc de touche spécialement pour l'occasion. Cette parade faisait écho à celle de Thierry Omeyer, quelques instants plus tôt, face à Eduardo Gurbindo, sur une autre balle de break. Derrière, Nédim Rémili aussi aller en avoir une, de balle de match, mais le meilleur Parisien ce soir allait buter sur Cyril Dumoulin (27-27, FM). "Ce que j’ai fait en fin de match c’est interdit, c’est une faute professionnelle. Mais il faut retenir que ce soir on s’est battus comme des chiens et ce point arraché c’est pas si mal" disait l'arrière droit après la partie, faisant écho aux propos de Rock Feliho, pas mécontente d'avoir gratté un point ce soir : "On n'est pas loin d'avoir réussi le hold-up parfait. On est content de ce point parce que ce n'était pas facile, on a su faire preuve de caractère pour revenir alors qu'on était mené".
Kevin Domas