Starligue - J16
Saran, ce n'est toujours pas ça
Saran s'est une nouvelle fois incliné à domicile, ce soir face à Aix (26-28). Et continue à cultiver son propre paradoxe.
Pour la huitième fois de la saison, Saran n'a pas réussi à remporter les deux points de la victoire dans sa salle. Et le scénario de la défaite de ce soir face à Aix a bizarrement rappelé celui du revers face à Toulouse il y a trois semaines. Les Provencaux sont entrés dans le match tambour battant, avec une défense bien en place et des montées de balle savamment utilisées par les flèches Ong et Loesch. Pour creuser un écart qui allait culminer à six unités après vingt minutes (6-12, 20'), moment choisi par Fabien Courtial pour ressortir son jeu à sept. Qui allait remettre les Loirettains sur de bons rails, les ramenant à un but à la pause (12-13, MT) et même devant à dix minutes de la fin (23-22, 50'). "On a connu quelques difficultés en attaque après notre très bon départ, mais on n'a pas perdu de vue l'objectif. Le match ne s'est pas déroulé comme je le pensais, j'avais dit aux garçons qu'il fallait marquer des buts parce que Saran allait forcément trouver des solutions en jouant à sept" décryptait Jérôme Fernandez. "On a été malmenés mais on ne s'est pas affolés, on a su bien utiliser les ballons chauds de fin de match".
La maitrise aixoise en fin de match
Bien les utiliser, oui, mais sans jamais tuer le match. Car, avec quelques rotations un peu en dedans, Aix a joué par à coups, capable de passer un 3-0 comme d'en encaisser un en l'espace de dix minutes. Ils ont également profité de la blessure d'Evaris Muyembo, l'arrière droit saranais, à l'entrée du money-time. Le gaucher, sans doute le plus en vue de son équipe ce soir, allait manquer cruellement aux siens dans les derniers instants, ceux où Jérôme Fernandez et Iosu Goni enfoncaient le clou sans trembler. "Ce match, comme celui face à Toulouse, constitue peut-être une forme d'apprentissage. On perd contre des équipes qui, je pense, sont à notre portée, mais qui au final prennent des points chez nous. La gestion de certains moments, la capacité à être efficace dans les moments chauds sont encore des choses qu'on peut améliorer" bilantait Fabien Courtial, plus enclin à s'enquérir des résultats des équipes jouant le maintien que celles jouant l'Europe. Normal, direz-vous, compliqué de viser plus haut quand on ne gagne pas à la maison. En revanche, Aix consolide sa place dans la première moitié de tableau et peut espérer concrétiser ses objectifs, "fixés haut en début de saison."
Statistiques
SARAN LOIRET HB - PAYS D'AIX UC 26:28 (12:13) Arbitres : Karim Gasmi, Raouf Gasmi
Saran : Poirier (1 arrêt / 6 tirs), Kocic (9 arrêts / 30 tirs dont 0/1 pén); Guillaume, Drouhin (3/5 dont 3/3 pén), Lamazaa-Parry (1/1), Vozab (2/8), Anic (3/4), Muyembo (5/10), Perrin, Gheysen (4/5), Acquevillo (3/7), Jallamion (4/4), M'Bemba, Bordier (1/1)
Aix : Bauer (10 arrêts / 34 tirs dont 0/2 pén), Erevik (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); Ong (1/3), Goni Leoz (7/7), Zein (2/2), Loesch (5/8 dont 1/2 pén), Fernandez (3/6), Konan (2/2), Onufriyenko (1/9), Andreu, Minne (1/2), Camarero, Limousin, Mamdouh (6/7)
Kevin Domas