Starligue - J18
Montpellier tient la cadence
Après avoir étrillé Saran hier au palais des sports d'Orléans (20-37), Montpellier reste dans le peloton de tête d'une fin de championnat qui s'annonce passionnante.
Chambéry avait souffert, Nantes n'avait pas eu à trop forcer, Montpellier a déroulé hier au palais des sports d'Orléans face à Saran. Un début de match en fanfare avait mis les hommes de Patrice Canayer sur de bons rails avant que le promu ne relève un peu la tête en fin de première période. Avec quatre buts de débours à la pause, l'exploit était encore possible mais un Vincent Gérard impressionnant, avec 14 arrêts sur 20 tirs, a éteint la lumière et coulé presque à lui tout seul les espoirs adverses. Avec dix-sept buts d'écart l'addition est lourde pour Saran, mais elle est logique quand on voit l'application que les joueurs du MHB ont mis dans tout ce qu'ils ont réalisé hier. "J'espère que les gens présents et devant leur télé seront un peu indulgents et comprendront qu'il y a un monde d'écart entre les deux équipes. On a fait de bonnes choses en première période mais Gérard arrête tout en début de deuxième et quand on voit la qualité que Montpellier est capable de mettre sur grand espace..." analysait, fataliste, Fabien Courtial. "Dix-sept buts, c'est lourd, mais si on jouait dix minutes de plus, on aurait sans doute à vingt-cinq buts derrière". Montpellier était sans doute trop fort, oui, mais on a du mal à reconnaitre Saran ces jours-ci, avec un jeu à sept moins performant et un Tomi Vozab qui est encore passé à travers hier. Depuis trois matchs, le demi-centre croate est méconnaissable, et son équipe en pâtit. "Il est au fond du trou, mais je ne veux pas l'incriminer lui plus qu'un autre. Quand on voit qu'on a quatre arrières, si Tomi est hors-sujet, ça devient compliqué" concède Courtial.
Montpellier en forme au bon moment
Côté montpelliérain, pas tant de prise de tête. Les arrières sont bien plus que quatre, tous ont eu leur temps de jeu hier dans un match coincé entre un match décisif de Champions League samedi dernier et un autre, dimanche, en coupe de France. Qui reste désormais la seule possibilité crédible pour les Montpelliérains de gagner un trophée cette saison. "Ecart ou pas, j'aurais fait les rotations. Je ne vais pas demander à mes dirigeants d'avoir un effectif plus fourni si c'est pour n'utiliser que neuf joueurs" confiait Patrice Canayer, qui se satisfaisait également de la capacité de concentration de ses ouailles dans un match qui pouvait paraitre plus simple que ceux des semaines précédentes et à venir. "Dans le championnat de France, on ne peut plus prendre qui que ce soit à la légère. On ne peut pas dire qu'on est surpris par l'engagement mis par les adversaires, et on n'a pas le droit d'être surpris par Saran" continuait-il. Montpellier donne, en tout cas, l'impression d'être au mieux pour le sprint final de la saison, là où les matchs comptent. La fin de championnat s'annonce des plus serrées, et on ne s'en plaindra pas.
Statistiques
SARAN LOIRET HB - MONTPELLIER HB 20:37 (14:18) Arbitres : Jean-Patrick Anicet, Antoine Ferrandier
Saran : Poirier (0 arrêt / 5 tirs), Kocic (7 arrêts / 32 tirs dont 2/3 pén); A. Guillaume, Drouhin (4/5 dont 3/4 pén), Lamazaa-Parry (1/3), Vozab (0/5), Anic (4/7), Muyembo (3/12), Perrin, Gheysen (0/2), Acquevillo (6/9), Jallamion (0/2), M'Bemba, Bordier (2/2)
Montpellier : Gérard (14 arrêts / 20 tirs dot 1/2 pén), Portner (5 arrêts / 18 tirs dont 0/2 pén); Gérard (2/2), Anquetil, D. Simonet (6/7), Truchanovicius (0/1), Toumi (4/4), Grébille (2/5), Dolenec (6/7 dont 1/1 pén), Guigou (1/2 dont 0/1 pén), Portner (3/3), Zvizej (1/2), Bonnefond (2/5), Faustin (0/1 dont 0/1 pén), Fabregas (3/4), Porte (5/5), Bingo (2/2)
Kevin Domas