Starligue - J24
Paris touche le titre des doigts
Paris a fait un nouveau pas vers le titre de champion grâce à sa victoire à domicile contre Saran (30-29). Les parisiens ont pourtant été bousculés pendant une bonne partie du match par un promu sans complexes.
Le PSG n’a jamais été aussi proche de décrocher le quatrième titre de champion de France de son histoire. Grâce à son vingt-troisième succès de la saison en Starligue, Paris a une main déjà posée sur le trophée de champion. Les parisiens pourraient même être couronnés jeudi soir en cas de défaite de Nantes face à Montpellier. Sinon, ce ne sera probablement qu’une question de jours pour l’équipe de Noka Serdarusic qui pourrait alors chercher sa couronne de lauriers dans un peu plus d’une semaine sur le parquet d’Aix-en-Provence.
Saran soutient la comparaison
Les parisiens, qui ont tous à l’esprit le Final 4 de la Ligue des Champions dans deux semaines et demie avec une demi-finale au sommet contre Veszprem, ont eu toutes les peines du monde à dominer une équipe de Saran impressionnante de générosité et de discipline en défense. Les sarannais, dont la dernière victoire en championnat remonte au 15 février, ont usé de leur relation en pivot avec Igor Anic. L’ancien joueur de Kiel a été la principale gâchette offensive des visiteurs en première période, avec cinq buts à son actif. En face, Paris s’appuie sur Hansen et Remili pour lancer sa rencontre (2-1, 2’). Le gardien de Saran, Miroslac Kocic, tient la comparaison avec son homologue parisien, Thierry Omeyer. Les deux portiers se mettent en avant en faisant déjouer tour à tour les tireurs adverses. Paris mène mais sans marge de manœuvre (5-4, 11’).
Le PSG fait quelques erreurs assez inhabituelles, à l’image de ces pertes de balles qui sont autant de possibilités pour le promu de rester au contact du leader. Avec son jeu à sept en attaque en faisant sortir son gardien, Saran gène la défense parisienne. Acquevillo permet à son équipe de faire jeu égal au tableau d’affichage avec les stars parisiennes (8-8, 18’). Saran a même l’occasion de prendre les commandes mais Omeyer se montre impérial sur penalty face à Drouhin, pourtant pas le moins habile dans cet exercice. Saran ne démérite pas (12-11, 23’) mais va rater ses dernières minutes de première période. L’entrée de Narcisse côté parisien fait beaucoup de bien à la fois à l’attaque mais aussi à la défense des champions de France. Xavier Barachet a, fait assez exceptionnel, droit à du temps de jeu dès la fin de la première mi-temps. Un 3-0 parisien conclu par un but d’Omeyer (15-11, 26’) puis deux réalisations de Gensheimer et Nikola Karabatic rendent l’addition bien salée à la pause (17-12).
Paris n’arrive pas à creuser l’écart
Loin de se laisser abattre, Saran revient sur le parquet pied au plancher. Kocic est toujours bien présent dans ses cages, et malgré quelques pertes de balle, le promu garde le cap grâce à Bordier, Drouhin ou encore Anic (18-16, 36’). Le deux minutes infligées à Nikola Karabatic participent à rendre l’ambiance encore davantage surchauffée. Cinquième meilleure attaque de Starligue, l’équipe de Fabien Courtial est fidèle à sa réputation offensive. Paris s’en remet à ses champions du monde Omeyer et Rémili pour se donner un peu d’air (20-18, 39’).
Lorsque Paris doit affronter des vents contraires, Uwe Gensheimer est un formidable capitaine pour affronter la houle. L’allemand l’a encore montré mercredi soir en ne tremblant pas sur penalty et en étant monté sur ressorts en contre-attaque (23-20, 42’). Mais le grand bonhomme de la deuxième période est sans aucun doute le gardien de Saran, Miroslav Kocic, qui réalise un véritable festival dans ses buts. Les parisiens se cassent les dents sur le portier serbe tandis que Vozab remet Saran à hauteur de Paris à douze minutes de la fin (23-23, 48’) ! Le public est incrédule tandis que les quelques supporters saranais présents en tribunes donnent de la voix comme jamais. Gensheimer ne rate rien dans le sprint final mais Saran ne perd pas pied pour autant (26-26, 52'). Le suspense est à son comble devant le spectacle proposé par les deux formations. Vozab met même Saran devant (28-29, 56'), profitant de la supériorité numérique de son équipe. Mais Narcisse en attaque et Skof dans les buts à deux reprises assurent l'essentiel pour le leader (30-29). Le dernier temps mort de Fabien Courtial à 24 secondes de la fin n'y changera rien : Paris s'impose d'u but (30-29). Mais que le combat proposé par Saran fut admirable !
Olivier Poignard, à Coubertin