Aix et sa soirée parfaite

Inauguration réussie de l'Arena, première victoire de son histoire face à Chambéry (29-28) et une place dans le trio de tête provisoire de la Starligue, Aix a réussi sa soirée.

Serait-ce, déjà, l'effet Laurent Busselier sur le banc de touche qui se fait sentir du côté de Chambéry? Toujours est-il qu'à Aix ce soir, les visiteurs ont presque réussi à gâcher la belle fête de l'inauguration de l'Arena. Venus adossés à un bilan nul et vierge, avec leurs quatre défaites en autant de matchs de championnat, ils ont fait la course en tête pendant longtemps, notamment grâce à une très grosse défense, et su résister aux assauts provençaux...pendant 35 minutes. Car ensuite, la vague PAUC a tout emporté sur son passage. « Il y a beaucoup de regrets car je pense que ce soir on est meilleur qu'Aix. Mais sur la fin, le public a sans doute pesé dans les débats et provoqué quelques décisions arbitrales qui nous ont été contraires » notait Romain Briffe, qui comme ses coéquipiers, avait bien commencé avant de plonger dans le second acte. Il serait quand même dur d'accabler les sœurs Bonaventura car Chambéry, en seconde période, n'a plus produit grand chose en défense et quand Niko Mindegia a aligné deux actions décisives à la suite, son coach Ivica Obrvan l'a prié de façon assez incompréhensible de revenir sur le banc. Pour Aix, le moment était alors venu de lever la chape de plomb qui semblait peser sur les épaules des joueurs. « Chambéry a chèrement vendu sa peau et nous n'avons pas toujours été à l'aise. Mais on s'est reposé sur nos points forts, la défense et les arrêts de gardien. Et nous avons réussi, au forceps de créer un écart qui nous a permis de l'emporter » souriait Jérôme Fernandez après coup.

L'Arena pousse les siens vers la victoire

Portés par les 5855 spectateurs d'une Arena, Mohamed Mamdouh (9 buts) et consorts ont profité de l'élan fourni par le public pour passer devant au score dans le money-time après avoir compté un débours de quatre buts (14-18, 31'). Quand Gabriel Loesch transformait le pénalty du +1 à six minutes de la fin (26-25), la salle rugissait avant d'exploser lorsque Karl-Olivier Konan scellait définitivement le sort du match à une minute du terme. «Je n'ai pas été énorme en attaque ce soir, mais ce contre et ce but à la fin sont là surtout grâce à la cohésion d'équipe » disait l'arrière gauche, formé au club et symbole, tout comme Gabriel Loesch ou Mathieu Ong, de cette jeunesse locale sur laquelle le club compte s'appuyer dans les prochaines années. Dans cette Arena qui va, au fil du temps, devenir un véritable atout. « La plupart des joueurs sont jeunes et ce genre de salle peut nous booster. Ce soir, elle était pleine et ça donne vraiment envie de jouer » continuait Konan, tandis que coach Fernandez reconnaissait que « cette Arena a permis à certains joueurs un peu en dedans de se sublimer. Cela a donné un élan de fraicheur qui aurait été compliqué à aller chercher dans d'autres circonstances ». Ce soir, Aix a inauguré de la meilleure des manières son Arena, a battu Chambéry pour la première fois de son histoire et pointe à la cinquième place au classement. Pour certains, ça ne serait sans doute pas grand chose, mais pour les Aixois, c'était la soirée parfaite.

Les statistiques :

PAYS D'AIX UC - CHAMBERY SAVOIE HB 29:28 (14:17) Arbitres : Charlotte et Julie Bonaventura

Aix : Djukanovic (4 arrêts / 21 tirs dont 0/3 pén), Baznik (6 arrêts / 15 tirs dont 1/3 pén), Gschwind; Ong (4/4), Goni Leoz (0/1), Pecina, Loesch (5/5 dont 5/5 pén), Dalhaus, Cingesar (1/1), Konan (1/3), Onufriyenko (4/8), Minne (2/3), Camarero (2/5), Gaudin, Mamdouh (9/10), Zein (1/2)

Chambéry : Genty (3 arrêts / 16 tirs dont 0/3 pén), Meyer (5 arrêts / 18 tirs dont 0/2 pén); Ben Halima, Traoré (5/5), Tritta (1/4), Damiani, Gille, Briffe (2/2), Marescot (2/2), Paturel (1/1), Minel (2/6), Malfondet, Melic (6/7 dont 2/2 pén), Mindegia (2/2), Bannour (6/12 dont 3/4 pén)

A Aix, Kevin Domas